(nobody's perfect, I gotta to work it, again and again 'til I get it right. - adhd.) Gamin hyperactif, une multitude de pensées qui éclatent dans sa tête en même temps, impossible de tenir un fil conducteur, toutes les idées sont bien, toutes les idées sont belles et brillantes, il faut toutes les réaliser. Il passe ses journées dehors, à l'école, à courir, à faire tous les sports possibles, il passe d'une activité à l'autre, se découvre un talent qu'il abandonne passé trois semaines, des hobbies qui changent en même temps que les mois. Une attention en classe plus que médiocre, des notes affligeantes, mais une bonne volonté et un charisme qui font que les professeurs sont presque tristes de le considérer comme un cancre. Des affaires qui disparaissent sans arrêt, une mémoire ultra-sélective, oublier totalement un objet ou une personne quand il ne l'a pas dans son champs de vision, oublier les rendez-vous et les heures des entraînements, les compétitions. Juste rester assit pendant des heures à essayer de faire le tri dans les pensées qui éclatent comme un orage, oublier les pensées en question pour se concentrer sur la croûte qui commence à cicatriser sur son genoux après s'être ramassé en patins, se rappeler que les patins sont cassés du coup et surtout se rappeler qu'il voulait les faire réparer et qu'il les a oublié la seconde où il les a posé hors de sa vue, se dire qu'il devrait se lever pour aller s'en occuper mais être incapable de bouger. Et pourquoi est-ce que ça devrait s'effacer avec l'âge ? Trouble mentaux jamais diagnostiqués, trois boissons étalées sur le bureau, impossible de se concentrer sur son travail, jeter des bouts de papiers dans la poubelle pour se rappeler qu'elle est pleine, l'embarquer dans la cuisine pour la vider, voir la tasse de café posée sur le plan de travail et pas mise dans l'évier, oublier la poubelle pour la tasse, se rendre compte que son ongle est mal coupé, abandonner la tasse sur le côté de l'évier, direction la salle de bain.

(so everybody just follow me, cause we need a little controversy, cause it feel so empty without me. - entp.) Avocat du diable, qui peut passer son temps à débattre et à monter toute une idée et une argumentation, la défendre avec véhémence avant de lancer une autre hypothèse pour la faire éclater, juste pour le plaisir de débattre, de construire et déconstruire des idées, de pouvoir toucher en profondeur. L'innovateur qui ne laissera rien au hasard, qui est prêt à prendre chaque pensée profondément ancré en chacun pour pouvoir les disséquer et les réduire à une plaisanterie médiocre. Il n'y a pas de but ultime à ça, juste le plaisir de pouvoir le faire, le plaisir de pouvoir aller plus loin que ce qu'on a devant les yeux. Conduit par la logique, il faut que tout trouve un sens quelque part sans qu'il ne puisse exactement expliquer pourquoi, analyser les informations pour en ressortir quelque chose de simple et qui fasse parfaitement sens. Toujours éparpillé sur plusieurs projets, incapable de tenir une routine, incapable d'avouer qu'il a tord, et encore moins doué pour parler de ses sentiments ou de ce qu'il ressent, il se retrouve souvent coincé. Il peut parfois être blessant, sans s'en rendre compte, une empathie plutôt moindre pour ses pairs, qui lui donne parfois l'impression d'être sans coeur. Souvent vu comme a pain in the ass, qui parle trop et qui prend un malin plaisir à ennuyer son entourage, croire avec force que rien n'est impossible, que tout est à sa porté et penser qu'il s'en sortira comme un as. Connaître trop de dad jokes pour son propre bien.

(i got a pocket, got a pocket full of sunshine, I got a love and I know that it's all mine, oh. - life before ud.) Le début de sa vie ressemble presque à un long fleuve tranquille, une passion pour le baseball, jouer en ligue, se faire remarquer, intégrer une équipe professionnelle, et surfer sur la vague de la carrière, quand tout est beau et tout lui sourit, la renommée, les gens qui le reconnaissent dans la rue, les demandes d'autographes. Et à côté de ça il a le monde parfait, son amour de lycée qu'il a épousé très jeune, à ses dix-sept ans plus précisément, avant qu'elle ne tombe enceinte dans la foulée. Ils pourraient être coincés dans une histoire horrible, l'ennui d'autant d'années, l'erreur de jeunesse, et pourtant c'est parfait. Il n'y a rien qui vient tuer le bonheur, pas tout de suite du moins. Elizabeth est la plus mignonne des petites filles, il en est dingue, la porte sur ses épaules dès qu'elle le demande, lui fait trop de cadeaux sans doute, la considère comme son trésor. La vie est parfaite, il n'y a pas à dire, pour quelqu'un qui n'arrive pas à garder de belles choses comme lui, il ne pouvait pas rêver mieux. Jusqu'à l'Upside Down.

(and then you say, i think we're alone now, there doesn't seem to be anyone around. - upside down.) Ce monde là il a rien d'agréable, il est tout le temps plongé dans le noir, avec ses orages rouges et ses créatures abominables, un Hawkins à l'envers, où rien ne vit, où rien n'est accueillant. Il ne sait même pas comment il a fait pour se retrouver là, il se demande si c'est peut-être parce qu'il est mort, peut-être une crise cardiaque ? Peut-être qu'il est en enfer ? Il ne comprend pas. Jusqu'à sa première attaque où il manque d'y rester, et au vu de comment il manque d'y rester, il comprend bien qu'il n'est pas mort. Pas encore. A croire que tout est une question de seconde ici. Alors il a traversé Hawkins pour regagner la maison, peut-être que c'était l'Apocalypse et qu'il devait retrouver sa femme et Elizabeth. Mais aucune n'est là, il y a juste ses battes de baseball qui peuvent être des armes, qu'il embarque avec lui, trouve le moyen de fixer dans son dos pour ne jamais les perdre. Et il continue de marcher, continue, continue, ne trouve jamais la sortie. Et Hawkins se transforme, ce n'est plus Hawkins, ce sont d'autres chemins, d'autres villes, toutes aussi dangereuses. Et ici le temps est différent, ou du moins les ressenti sur son corps, il n'a jamais faim, n'est presque jamais fatigué, il est juste constamment apeuré. C'est la peur, la pire, celle qui le ronge et qui de toute manière l'aurait empêché de dormir, c'est la fatigue de devoir se battre sans arrêt, c'est la survie. Et il continue de marcher, tout le temps, tourne en rond peut-être ? Il ne sait pas, il ne sait même plus combien de temps ça fait qu'il est là. Et il pleure souvent. Pour sa femme, pour Elizabeth, pour ce putain de bordel dans lequel il a atterrit, pourquoi est-ce qu'il est aussi seul ? Pourquoi il ne croise personne ? Il peut pas être le seul couillon à avoir atterrit ici, non ? Il désespère d'un jour de revenir, il ne fait plus la différence entre les jours et les nuits, il a juste fini par s'adapter pour survivre, à s'habituer à l'Upside Down, avec la conviction qu'il en ressortira un jour mais pour l'instant il va devoir s'adapter. Et il en a de plus en plus conscience quand, un jour, après un long périple, trop trop long périple, il arrive dans une forêt qui n'a rien de familier, mais qu'il voit surtout dans le creux d'un arbre, cet éclat rouge, qui n'a rien de rassurant mais dont il se rappelle, qu'il a cherché depuis plus de dix ans. Le portail.

(j'ai vite compris que c'était pas mon jour, c'était écrit sur cet écran que murphy voulait ma peau. - afther the ud.) Quinze ans. C'est long quinze ans, il doit réapprendre tout ce qu'il a perdu, il est considéré comme mort, il tente de passer avec une autre identité à droite et à gauche pour trouver du travail, il n'est plus à Hawkins. Il passe par des jobs débiles qui ne font qu'un sens, qui lui donne juste envie de prendre sa bagnole et de se casser loin d'ici. Alors il fait en sorte de se trouver une chambre à louer, un job qui tient un minimum la route, pour pouvoir se reconstruire un peu, mais les jobs le lâchent et reviennent, toujours. Il refait la carte Américaine dans le sens inverse, mais il en a rien à faire. Il arrivera à Hawkins un jour, il doit savoir si Lizzie et sa femme vont bien, même si la vie lui met des bâtons dans les roues, il s'en fiche. Il voit ça d'un oeil nouveau, tellement soulagé d'être sorti de ce truc abominable, il veut même pas savoir comment il a fait, il a l'impression que c'était presque un rêve -un cauchemar-, peut-être qu'il était dans le coma ? Il sait pas trop. Alors il enchaîne, les années continuent de passer, et cinq ans plus tard il se retrouve à Hawkins, ça fait deux mois, il bosse dans un truc de roller et est plus à la masse que tous les gamins là-bas mais c'est pas grave. Il se prépare à retrouver sa fille et sa femme, c'est tout ce qui compte.

(make a dragon wanna retire man, i'm too hot, hot damn. - vrac.) chaque petite chose dans la vie qu'il découvre est synonyme de trésor pour lui, il a l'impression de redécouvrir le monde entier. + il porte autour de son poignet le bracelet que lui a fait Lizzie et qu'il n'a jamais retiré, jamais perdu, il a toujours fait attention, plus limite que de sauver dans l'upside down. + il se rend pas trop compte qu'il est considéré un peu comme un loser maintenant, comme il ne connaît quasiment rien et reste coincé avec une mentalité d'il y a limite vingt ans en arrière, les gens le prennent un peu pour un idiot. + il a essayé d'adopter une bestiole dans le monde à l'envers, elle est restée avec lui quelques temps avant de tenter de le bouffer, donc il s'en est séparé. + il profite de manger tout ce qu'il veut de peur de devoir se retrouver à nouveau dans ce monde pourri où il ne ressentait même pas la faim, ce qui est assez terrifiant. + il vit dans un motel actuellement et a adopté un chien qu'il a trouvé sur le bord de la route lors de son retour vers Hawkins, un labrador surnommé Zeus, il a clairement pas l'argent pour s'occuper de lui mais préfère lui donner plus à lui que de se trouver une belle vie.