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  • FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King ))

River King
River King
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FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) Empty # FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) - Dim 21 Aoû - 18:57

FAMILY, DUTY, HONORWhat can therapy do for me that screaming in my car for 30 minutes can’t ?


the outfits // the song


River allume une cigarette, cherchant à rassembler son courage pour sortir de sa voiture. Il s’était garé au début de la longue allée de Randolph Lane, suffisamment loin pour ne pas être aperçu par sa famille, pas assez éloigné malheureusement pour ne pas se sentir écrasé par l’imposante bâtisse de briques rouges et pierres blanches. Son téléphone avait sonné tôt ce matin, trop tôt pour un dimanche. Sa mère voulait s’assurer qu’il serait présent au rendez-vous hebdomadaire familial. Hooo le sacro-saint repas dominical réunissant tous les King ! La tradition séculaire ! Comment l’oublier ? Impossible de décliner. S’il refusait de s’y montrer, il pouvait être sûr qu’un membre masculin viendrait sonner à sa porte pour s’assurer qu’il ramène sa carcasse, de gré ou de force. Alors après un long soupir, il avait répondu par l’affirmative à sa mère. La réponse semblait lui convenir. Un silence avait suivi avant qu’elle ne lui demande s’il comptait les rejoindre pour la messe. Son poing gauche était rapidement venu se plaquer sur sa bouche pour étouffer le rire qui menaçait d’éclater. Il avait eu sa dose de sermons pendant les quatre années passées avec son cousin pasteur. Le veinard qu’il était avait le droit à un sermon personnalisé, les soirs après la lecture de la Bible, dans lesquels Palmer King l’incitait à combattre les démons de l’abomination et les désirs contre-nature, trouvant la rédemption – et apparemment sa fragile virilité – dans le travail manuel et la prière. Alors non, navré mère, mais il ne viendrait pas à l’église. Il ne comprenait même pas qu’elle lui pose encore la question, chaque semaine, depuis deux ans. La ténacité de Martha King virait à une opiniâtreté obsédante. Son refus ne lui avait pas plu, évidemment, ne prenant même pas la peine de relever le sarcasme dans la voix de son fils, se contentant d’ordonner – en King qui se respecte – de ne pas être en retard avant de raccrocher sans plus de cérémonie. Alors quoi, même pas un petit « à tout à l’heure, fiston » ? Décevant.  

Et lorsqu’un King ordonne, on obéit. Même si on partage le même patronyme. On écoute ses aînés, on obtempère sans broncher. Plus que de l’obéissance, une stricte obédience. Les tentatives de résistance laissaient des marques tenaces sur l’épiderme et inextirpables dans la psyché. River fixe la maison avec la même appréhension que s’il s’agissait du bord d’une falaise. Il décide de s’en griller une pour apaiser le tremblement de ses mains et cesser de les passer dans ses cheveux parce qu’à ce rythme-là, il va finir chauve. Ça lui évitera aussi de se pincer les lèvres si fort que la marque de ses dents s’imprime dans la chair. Home sweet home, hein ? Sauf que ce n’est pas sa maison, plus maintenant. L’a-t-elle jamais été ? Même dans sa propre chambre, l’espace le plus personnel qu’il possédait, il ne sentait pas chez lui. Les meubles tous droits sortis de la menuiserie familiale, le couvre-lit au patchwork traditionnel représentant l’échelle de Jacob, héritage du siècle dernier, jusqu’à la croix au-dessus de sa tête de lit qu’il avait dû lui-même tailler quand il avait sept ans. Owain l’avait aidé, guidant ses mains hésitantes avec son expertise et c’est la seule raison pour laquelle il le conserve encore dans un tiroir de sa commode. Un des rares objets qu’il a pris la peine d’emporter quand il a décidé de quitter le nid (de vipères) pour emménager seul. Quand il avait annoncé son projet de revenir vivre à Hawkins, on lui avait assuré que, bien sûr, sa chambre l’attendait, Martha s’empressant d’aller lui mettre des draps fraichement lavés, échangeant un sourire ravi avec son mari. L’assurance du triomphe. Enfin leur fils acceptait de retourner dans le giron familial, la brebis galeuse rentrait dans le rang, le fils prodigue revenait de son exil, pour ployer devant eux, pour demeurer sous leur coupe. Hors de question. Il ne pourrait plus dormir dans cette chambre, cette prison renfermant trop de mauvais souvenirs. Ce n’est plus son foyer, c’est le leur et il n’est pas le bienvenu. Le fils rebelle, le prince déchu, l’enfant dissident, l’ennemi à faire plier. River allume sa troisième cigarette. La nicotine ne suffit pas à le faire décoller de son siège mais elle a au moins fait cesser les irrépressibles secousses de ses membres. Il va falloir qu’il passe au niveau supérieur s’il ne veut pas affronter la furie glaciale parentale. Il prend son walkman sur le siège passager, met le casque sur sa tête et presse le bouton « play », volume réglé au maximum. La voix réconfortante de Ronnie James Dio pulse dans ses oreilles avec la première chanson Stand up and Shout. L’album Holy Diver le berce depuis plus d’un an. Certaines chansons trouvent un écho particulier dans son cœur, notamment sa chanson favorite Rainbow in the Dark. Il contemple l’illustration, la mascotte du groupe, Murray, créature à l’apparence démoniaque, tenant dans sa main une chaîne en métal face à un prêtre en soutane noire, enchainé et effrayé. Le visage de Palmer se substitue souvent à celui du personnage, pour le plus grand amusement du trentenaire.

You are the strongest chain
And not just some reflection
So never hide again
You are the driver
You own the road
You are the fire go on explode
You've got desire
So let it out
You've got the power
Stand up and shout
Stand up and shout
Let it out
Stand up and shout


Revigoré, il éteint sa cigarette dans le cendrier de sa voiture, engouffre trois bonbons à la fraise dans sa bouche – une habitude datant du lycée – et démarre le moteur pour effectuer les derniers mètres qui le séparaient de la demeure ancestrale. La montre à son poignet gauche indique qu’il est pile à l’heure. Prudent, il était parti tôt, sachant qu’il lui faudrait du temps pour se ressaisir avant d’affronter le clan. Il remonte la pelouse, saluant toutes les cinq secondes un membre de la famille, serrant leurs mains, acceptant une tape virile sur l’épaule, une pression délicate sur son avant-bras. Même les salutations sont genrées. Il vient de s’enfiler trois cigarettes mais il a déjà envie d’en reprendre une. Sur le porche, Cedar le jauge de la tête aux pieds, bouteille de bière à la main, sourire en coin. Il ne se donne pas la peine de l’accueillir en bonne et due forme. Son frère n’a jamais joué la comédie avec lui. Les deux hommes se regardent en silence. Cedar descend l’escalier, se rapproche, lisse le col du polo de son cadet puis passe son bras libre autour de ses épaules, lui affirmant qu’il est bien plus élégant dans ses habits du dimanche que dans son uniforme beige de shérif adjoint. Quel dommage qu’un si joli garçon soit encore célibataire, déplore-t-il avec une contrariété exagérée, il faudrait peut-être laisser Mère lui arranger un autre rendez-vous, un encore plus subtil que de faire venir sous prétexte de refaire la peinture, la jeune et jolie veuve fraichement débarquée en ville. Et bon sang, ce qu’elle est charmante, on se demande vraiment pourquoi il n’a craqué, ajoute-t-il avant de prendre une gorgée. River persifle entre ses dents. « L’alcool ne perturbe en rien ton talent pour la provocation à ce que je vois. » Ils marchent côte à côte, avec une proximité que le plus jeune préférerait éviter mais son frère resserre sa prise, enfonçant ses doigts dans sa chair. « Je t’ai manqué à ce point ? Ça ne fait que sept jours pourtant… » Et ils se reverront encore dans une semaine, chaque dimanche, chaque fête, peut-être pour le restant de ses jours, s’il ne parvient pas à se libérer de leur emprise. Cedar le maintenant sous son bras est une parfaite allégorie de sa situation. Le plus âgé ricane, sourire carnassier, regard brûlant. Les muscles de River se tendent. Cedar n’est jamais plus dangereux que lorsqu’il sourit de toutes ses dents. De la fratrie, ils sont de loin les plus impétueux. En cet instant l’air entre eux est si électrique qu’il suffirait d’une étincelle pour qu’ils se jettent l’un sur l’autre. La voix du patriarche les fige sur place.

Les deux frères se séparent, Cedar s’éloigne, goulot dans la bouche et River s’approche pour rejoindre son père sous le porche. Sylvester King trône sur sa chaise en rotin, observe depuis la terrasse le reste du clan, son clan, roi parmi les rois. Le regard qu’il pose sur son fils ne possède aucune chaleur et pourtant le jeune homme se consume sur place. Ils échangent des salutations atones puis il prend place sur l’assise voisine, obéissant à l’invitation silencieuse de son père. Ce dernier prend de ses nouvelles avant de demander des renseignements sur l’avancement de l’enquête. Le domaine du King ne se limite pas au bastion familial, ni même à Randolph Lane mais à toute la ville. Hawkins est leur royaume. Sylvester lui avait expliqué ce qu’il estimait être leur pouvoir et leur rôle, un soir d’automne. Il était encore adolescent, au sommet de sa gloire, souverain incontesté du lycée, prince favori de paternel. Ils occupaient exactement la même place qu’en ce moment. L’air frais lui picotait les joues, le ciel se teintant progressivement de rose puis de violet, dans des nuances de plus en en plus froides à mesure que le soleil décroissait derrière l’horizon. « Tout cela pourrait être à toi. Si tu le voulais. » lui avait-il déclaré. Tout cela. La demeure ancestrale, la gestion de l’entreprise, la tête du clan, la ville entière. Son père lui donnerait tout cela s’il le désirait. L’assurance sans faille dans son regard prouvait sa détermination. Il pouvait déshériter son aîné, anéantir les revendications de ses fils cadets, étouffer la contestation de ses propres frères pour son benjamin. Que voyait-il en lui pour être prêt à bouleverser l’ordre de succession ? River l’avait contemplé, sans pouvoir prononcer le moindre mot, observant l’homme qui se tenait à côté de lui, se projetant dans le futur, s’imaginant à sa place, son propre reflet plus âgé, patriarche à son tour et cette perspective le terrifiait. Le trentenaire se demande si son père se remémore le même souvenir actuellement, s’il y pense encore parfois et si l’offre tient toujours. Il n’a pas le temps d’y songer davantage car un membre de la famille vient saluer le tout-puissant patriarche, politesse oblige.



gif par chrrispine

@Olivia King @Storm King @Vine King
Storm King
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FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) Empty # FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) - Lun 22 Aoû - 10:45

'cause I'm only a crack in this castle of glass,
hardly anything there, for you to see.@river king, @olivia king, @vine king

C'est toujours à reculons que Storm se prépare pour les évènements du dimanche, le regard vitreux qui l'observe en retour dans le reflet du miroir, les cernes qui s'étirent sous ses yeux, le teint trop pâle, le fix à trois heures du matin. Le réveil est toujours compliqué, mais il est habitué, c'est l'acte de sa vie après tout. C'est la pensée de Rose et de Vine qui lui permet de se préparer à chaque fois, mais celle du paternel dans la cuisine, déjà prêt à partir, qui le fige, fait naviguer nerveusement ses doigts près de la poche de son pantalon. Une pensée éclair pour le petit sachet de cocaïne soigneusement roulé et scellé pour que rien ne se perde dans le fond de sa poche. La pensée que son père semble comprendre et le rictus déjà méprisant qui étire ses lèvres, à se demander pourquoi tant d'effort pour se débarrasser de son fils qui est en train de se foutre en l'air tout seul. C'est assez pour que Storm quitte la maison familiale, prenne sa voiture et se mette en route vers celle encore plus ancestrale et plus familiale des King, il trouvera une excuse pour l'arrivée en décalé. Et pourtant, il y a déjà la paranoïa qui flirt dangereusement avec ses pensées alors que son regard jette des coups d'oeils nerveux dans le rétroviseur, comme s'il s'attendait à voir des fantômes assit sur la banquette arrière. Hollis, sa mère, à le juger de leurs regards mornes, les mâchoires déboîtées dans une grimace de sourire à faire froid dans le dos.
Mais la banquette est vide.
Ca n'empêche pas qu'une fois sur place, la voiture garée dans l'allée, Storm tire la petite pochette de son pantalon et s'applique à faire une ligne bien nette sur son bel étuis à cigarette, formant la ligne nette avec sa carte, l'ironie du nom des King traîné dans la poudre blanche. Le regard toujours un peu nerveux balaie les alentours, personne en vue, et Storm se retrouve à prendre sa ligne, juste un petit peu de quoi lui redonner un coup de fouet, de quoi faire monter la dopamine, de pouvoir caller le sourire de faux cul sur ses lèvres qu'ils raffolent tous là-bas. Il se rend compte que l'allée est assez vide en soit, il lui faut qu'une seconde supplémentaire pour se rappeler qu'il y avait l'église avant et que tout le reste avait gentiment balayé l'information de son cerveau. L'heure lui annonce clairement qu'il est trop tard pour retourner là-bas, louper la messe c'est une chose qui peut se trouver excusable avec un bon mensonge, mais y débarquer au milieu de la cérémonie, ça révélait de l'hérésie. Et Storm n'a pas envie de foutre en l'air sa journée parce que Dieu a décidé de jeter son dévolu sur lui aujourd'hui, n'est-ce pas ? La voiture quitte l'allée, petit tour rapide en ville, une cigarette coincée entre les lèvres alors qu'il abaisse la fenêtre, et se gare devant la menuiserie, au parking complètement vide, en attendant que la messe termine.

Lorsqu'il est effectivement l'heure, Storm se retrouve une nouvelle fois à conduire, une autre ligne de cocaïne enfilée pour se donner encore plus de courage, parce qu'il le mérite très certainement, et le King se retrouve dans l'allée de la demeure ancestrale pour la seconde fois de la journée. Maintenant il est presque en retard en voyant déjà le nombre de bagnoles qui s'entassent là. Un coup d'oeil dans le rétro pour vérifier ses pupilles, il n'est pas totalement défoncé, ses pupilles semblent presque normales. C'est assez pour que le King s'étire hors de sa voiture, s'allume une cigarette, et remonte l'allée, les gravillons crissant sous ses chaussures vernies, avant de retrouver le sol plus clément de la pelouse. Les salutations fusent dans tous les coins, Storm ralentit lentement le pas quand il arrive près de sa tante, expire distraitement la fumée de sa cigarette vers la droite, loin de son visage, avant de venir passer un bras autour de sa taille et déposer un baiser contre sa tempe, comme il l'aurait fait si Anthea était toujours de ce monde. "Désolée pour la messe, Rose, un imprévu à la menuiserie, un bon de livraison qui devait absolument être signé," il s'excuse rapidement vers la femme, s'en voulant presque de lui mentir à elle, mais hors de question de lui dire que c'était le manque qui lui avait fait louper la messe et le fix juste après pour se requinquer. "Tu es magnifique." Storm glisse avec un petit sourire, l'ombre de quelque chose de réel et doux, c'est auprès d'elle d'abord qu'il s'excuse, n'essaye même pas de voir si son père est quelque part, et s'éloigne ensuite vers le King des King.
Le frère de son père trône toujours dans sa chaise, installé sur la terrasse à observer toute sa famille comme le lion qui veille sur son clan, et pourtant il n'est pas celui qu'il déteste le plus ici, au contraire, c'est lui qui l'a hissé là où son propre père voulait le voir chuter. Une fois arrivé à la hauteur du King patriarche, Storm étire ce sourire qu'il maîtrise à la perfection, celui du grand acte, après tout il fait parti de l'élite de la famille, tient une position qui lui vaut l'admiration et l'envie, il est né dans ce moule, Storm, et se l'est approprié pour façonner à son tour. Une salutation tout en politesse, avant de réitérer l'excuse concernant la messe loupée, le bon de livraison, le pire c'est que ce n'était pas tout à fait faux mais le bon en question aurait pu attendre encore un petit peu. "River," il s'adresse finalement vers son cousin en lui tendant la main, la serrant que très légèrement, comme si les années entre eux n'avaient jamais existé. "Toujours une surprise de te voir ici." Il reprend, le ton polit pour ne pas alerter le patriarche, mais le regard posé sur le brun qui semble clairement lui demander ce qu'il fiche ici, la capacité incroyable des King à se voiler la face le surprendra toujours autant.
La main de son cousin abandonnée, Storm retourne sur la pelouse, préférant s'éloigner, surtout pour pouvoir terminer la cigarette entre ses doigts qui s'est consumée seule le temps des salutations. Il n'en reste quasiment rien et le mégot trouve rapidement un cendrier dans lequel s'écraser, avant que Storm ne repère finalement Vine, le regard brillant de son cousin et la cocaïne qui tape sur son système nerveux lui arrachent clairement un rire alors qu'il s'approche en reprenant un air plus sérieux. "Je peux te voir depuis l'autre bout de la pelouse avec ton esprit qui fuse à mille à l'heure, pas de bêtises ?" Il souffle en venant poser sa main sur son épaule pour la serrer affectueusement, sans lui faire mal, il observe les boissons installées là et Storm opte pour un whisky, se servant à une seule main pour pouvoir passer son autre bras autour des épaules de son neveu et l'attirer à lui. "Alors, comment c'était la messe ?" Le King demande sans pouvoir s'empêcher d'étirer un sourire un peu moqueur qu'il cache derrière son verre de whisky, première gorgée qui lui fait clairement du bien, il a l'impression d'avoir les idées remises en place.
Son regard balaie un peu l'endroit avant de s'arrêter sur une brune, clairement inconnue au sein des King, et pourtant vaguement familière. "Qui c'est elle ?" Il demande à Vine, quasiment sûr que ni l'un ni l'autre n'avait cette personne sur le plan des personnes présentes lorsqu'ils se sont vu au courant de la semaine. Storm retire son bras des épaules de son cadet et hausse un sourcil, il a du mal à ne pas quitter la brune des yeux, qui semble plongée dans un livre, et honnêtement il croit se rappeler vaguement de quelque chose. Quelque chose qui ressemble à de la drague. Une grimace s'empare de ses lèvres, ce n'est pas un bon souvenir, l'intuition qui lui dit que la jeune femme n'avait rien de très agréable. "Merde," il souffle un peu avant de se reprendre au regard courroucé de la tante au chapeau de travers. "Mercredi." Storm glisse en se retenant de rire dans son verre, tellement son ton est condescendant, et qu'il se fou juste de sa gueule avec son sourire hypocrite. Heureusement, la cocaïne rend tellement tout plus acceptable, plus léger, même l'étrangère présente au barbecue.
Vine King
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FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) Empty # FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) - Lun 22 Aoû - 19:21

Ah, le fameux barbecue des King, l'inévitable rendez vous de toute la famille. Ce qu'il y avait marrant avec ce barbecue, c'est que chaque fois il dégageait une ambiance de fête, comme ci c'était quelque chose d'unique et rare alors qu'en vrai ils étaient devenu tellement régulier qu'on ne pouvait plus parler d'événement exceptionnel. Mais en vrai Vine il kiffait ça, il aimait cette ambiance et puis surtout ça lui donnait une excuse pour manger pour trois, boire quelque bière dans le dos des autres en attendant ses 21 ans et délirer avec les cousins, les cousines, les oncles et les tantes. Car vraiment il ne lui en fallait pas beaucoup à Vine, du moment qu'on lui offrait une bonne ambiance il était toujours ravi. Puis c'était la famille et il kiffait sa famille ! Ayant du mal parfois à comprendre la réticence qu'avaient certain à venir à chaque fois. Être avec les siens n'était pas ce qu'il y avait de plus important ? Surtout qu'ils étaient géniaux en soit tous, même si ouais il comprenait bien qu'il y avait des tensions avec certains qu'avaient fait des choix de vie étrange mais bon... ce n'était pas pour ça qu'il fallait oublier le fait d'être un King, non ?

Du coup en soit il était allé à la messe avec sa famille, même si ça il reconnaissait que c'était chiant, puis il avait rejoint la maison principal, arrivant dans les premiers et ayant le plaisir de voir les autres débarquer petit à petit. Il avait notamment pu repérer @River King, alias le chat noir de la famille, chose qu'il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi car tout le monde refusait de lui expliquer. Après tout il était flic, avait une coupe d'enfer et semblait plutôt bien réussir alors quoi ? Juste car il s'était engueulé avec le patriarche ? Dans tous les cas Vine lui avait fait un signe de main en guise de salutation, bien décidé à aller le voir avant que ce ne soit @Storm King qui débarque et ne se l'accapare. « Heyyyyyyyy mais j'ai rien fait !... Encore... » avait-il répondu à la remarque de son oncle, riant au passage car bon certes, il était vrai que généralement il finissait toujours par faire des conneries par pure... bah en fait sur des coups de tête, comme un chat. « Bah comme d'hab quoi, chiant ! » ce n'était pas car il était un bon King et y allait à chaque fois qu'il appréciait pour autant. Si il pouvait il s'en passerait bien mais ça... c'était un coup à se faire décapiter par la daronne.

Son regard s'était ensuite porté vers la jeune fille que lui indiquait son oncle « Elle ? C'est Olivia. C'est une cousine... ou une tante... j'avoue je perd un peu le fil à force. Enfin dans tous les cas c'est la fille de celui qu'est devenu un peu... » il avait commencé à faire tourner son doigt non loin de sa tempe avant de taper dessus « Toc toc ! » bon il avait perdu sa femme le pauvre. Mais de ce qu'il se rappelait il avait commencé à sacrément délirer, au point que beaucoup discutait du fait qu'il serait peut être bon de le faire interner, même si ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur ce qui serait le pire entre un King un peu fêlé ou un fêlé ET interné. Un rire s'était ensuite échappé de ses lèvres « Bah qu'est-ce qui t'arrive ? »

@Olivia King
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FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) Empty # FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) - Dim 28 Aoû - 12:51

family, duty, honor.@river king, @storm king, @vine king

Participer à une réunion de famille en plein dimanche, par simple plaisir de se retrouver entre King. C’était une grande première pour Liv, elle était loin de connaître ce monde-là. Un monde austère et élitiste qui n’avait aucun attrait à ses yeux, et qui n’allait certainement pas lui donner envie de s’intégrer davantage au sein de cette famille censée être la sienne. Car être une King ne lui avait jamais semblé être quelque chose d’aussi sensationnel, ce n’était qu’un nom parmi les autres et l’ampleur de cet héritage lui paraissait aussi lourd que maudit maintenant qu’elle pouvait être témoin de leur mode de vie en famille. Alors pourquoi est-ce qu’elle voudrait s’intégrer. Elle n’avait même pas sa place parmi eux et leurs valeurs, et elle ne pouvait même se vanter de savoir qui faisait partie de la famille ou non. Elle en croiserait dans la rue qu’elle serait incapable de les reconnaître, et contraire était probablement vrai aussi. Elle n’était qu’un visage parmi les autres, l’un de ceux qu’on oubliait pour ne pas avoir pu suivre son évolution au fil des années, au point de se demander comment elle avait rejoint les rangs de la famille. Et ça ne lui faisait rien. Elle se retrouvait juste coincée dans une espèce d’entre-deux où elle ne tirait aucun bénéfice pour elle sans pouvoir renier le clan trop ouvertement au risque de… de quoi justement? Elle se fichait pas mal des conséquences pour elle en réalité, elle ne pensait qu’à son père qui se tuait à maintenir son honneur au sein d’une famille qu’il avait déjà rejetée et qui allait finir par en faire de même avec lui maintenant que son état faisait partie des conversations. Et c’était stupide de ne pas pouvoir jouer de son arrogance pour le retirer de là, mais Liv  n’était pas en position de pouvoir l’influencer. Et quitte à le savoir là-bas, autant se forcer à venir aussi pour surveiller un peu les conversations et éviter le pire.
Alors elle était là, elle faisait son entrée dans le monde stupide des barbecues après avoir confirmé sa présence seulement deux jours avant. Il n’y avait pas de garde à l’hôpital pour la sauver, et pas d’envie de trouver une excuse lamentable pour rester chez elle non plus. Il n’y avait qu’elle et sa curiosité de découvrir l’enfer de ces réunions, dans une tentative de protection de son père et de soutien à ces rares cousins qu’elle connaissait et appréciait. Elle s’était préparée au mieux, sans trop en faire, et avait déposé son père à la messe sans y participer pour ensuite le rejoindre dans la demeure King. Elle s’était gardée de porter attention aux regards posés sur elle, au risque de leur rappeler sa préfère au judaïsme, et s’était plutôt concentrée sur les salutations au patriarche King à la place. De toutes les personnes présentes, elle avait au moins la décence de connaître leur hôte qui n’était d’autre que le père de River. Et à défaut d’avoir une longue conversation avec Sylvester - la connaissait-il seulement ou était-ce que de la comédie de mauvais goût? -, elle avait pu se poser dans un coin de l’immense jardin, non loin de son père en pleine conversation avec un enchaînement de personnes qu’elle ne connaissait absolument pas. Elle se livra elle-même à quelques sourires gênés en guise de participation à ces conversations des plus mondaines et inintéressantes, en cherchant du regard River sans parvenir à grand-chose. Elle termina assise à même la pelouse quelques minutes plus tard lorsqu’elle sentit son visage se crisper à force de sourire, et finit ensuite par sortir son livre pour passer le temps. C’était encore le moyen le plus efficace pour s’échapper de sa gêne et de cette sensation désagréable de ne pas appartenir à ce milieu, et elle n’allait pas s’en plaindre.
Les vers de Sylvia Plath défilaient sous ses yeux dans des sonnets plus merveilleux les uns que les autres, la laissant à une analyse interne de littérature dans laquelle elle se complaisait sans avoir besoin de personne. Et elle était bien de cette manière-là, Liv, elle pouvait ignorer les regards insistants vers elle sans avoir à reconnaître ce qu’on lui reprochait. Puis elle supportait mieux la longueur et l’ennui des réunions King aussi. Sauf que ça ne la rendait pas sourde pour autant, non. Elle avait bien senti un regard insistant sur elle, et la fameuse question qui en avait découlé avait atteint ses oreilles par la même occasion. Et elle aurait pu passer outre, pour mieux lever les yeux au ciel dans son coin. Sauf qu’elle avait reconnu la voix de celui qui avait répondu aussi, et qu’elle n’était pas persuadée d’apprécier ses mots à l’encontre de son père. “Il n’est pas toc-toc.”, qu’elle balança assez fort pour être entendue de Vine, se relevant par la même occasion pour le rejoindre. “Et quand bien même, ça ne regarde personne.”, continua-t-elle un peu farouchement, en fermant son bouquin pour le ranger. Elle savait bien que sa phrase serait contestée par le restant des King, et que chaque événement qui touchait l’un des membres concernait toute la famille. Seulement ce n’était pas sa conception à elle de la famille, et qu’en attendant elle était la seule à s’occuper de son père en cherchant à comprendre ce que ses moments d’égarement pouvaient bien signifier. Elle releva la tête vers l’homme qui accompagnait son cousin ensuite, et qu’elle n’eut aucun mal à reconnaître pour le moment étrange de flirt qu’il lui avait offert. Ah. C’était donc un King, et probablement un autre cousin? “...Enchantée.”, qu’elle lui lança, sans avoir la moindre idée de quoi lui dire alors que son ton n’avait rien d’enjoué. “Pas d’autres présentations à faire sur le reste de la famille? J'ai raté la messe après tout.” Elle reprenait vers Vine un poil ironiquement, son regard scrutant le reste de l’assemblée comme pour essayer d’y trouver un visage familier.
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FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) Empty # FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) - Sam 10 Sep - 22:18

Son cousin germain, Storm, vient présenter ses hommages au Haut Roi. Tenue impeccable, endimanchée juste ce qu’il faut, sourire digne d’une publicité pour un dentifrice, le ton assuré d’un homme qui connait sa position. Subordonné, toujours face à Sylvester King, mais estimé vassal. Le King suprême, après tout, lui a offert la direction de la menuiserie. Lui peut se permettre d’arriver en retard sans récolter un regard noir. C’est un homme occupé, voyez-vous, qui a des affaires importantes à gérer. Ses excuses ne sont que pures formalités car le pardon est d’ores et déjà consenti même si la courtoisie reste de mise. Un faux-pas et le souverain reprend ce qu’il a généreusement donné. River est bien placé pour le savoir. Finalement Storm daigne lui accorder son attention, le saluant par la simple mention de son prénom et par une poignée de main avec la pression d’un ectoplasme, comme si fournir davantage lui était pénible. River s’apprête à répondre avec la même économie de mots mais à sa stupeur son cousin exprime sa constante stupéfaction de le voir parmi eux. Il jette vers lui un regard surpris, hausse un sourcil interrogatif. Comment est-il censé interpréter cette remarque acerbe ? Après toutes ces années passées ensemble, après les drames vécus, il le prend de haut lui aussi ? Son regard clair, inquisiteur, qui le contemple comme… Comme quoi ? Comme s’il n’avait pas sa place parmi eux ? La Tempête provoque la tempête. Le jeune homme est toujours trop prompt à l’emportement. Son sang ne fait qu’un tour, le rouge lui monte aux joues et il serre les poings. Son cousin a visiblement oublié qu’il n’était qu’un second choix, qu’il avait simplement récolté les restes dont lui-même n’avait pas voulu, que s’il en avait exprimé le désir c’est lui qui occuperait son bureau et qui s’excuserait pour une saleté de bon de commande. « Ravi de te revoir aussi, cousin. Quel soulagement que tu ais pu te libérer pour nous honorer de ta présence. » Les mots sifflent entre ses dents qu’il desserre à peine, le sarcasme à peine dissimulé, ne lui accordant certainement pas un regard. Du coin de l’œil, il lui semble voir le visage immuable de son paternel esquissé brièvement quelque chose. L’ombre d’un ersatz d’un sourire ?

River observe son cousin s’éloigner et rejoindre la foule des têtes couronnées. Finalement il va peut-être la prendre cette quatrième cigarette. Il sort son paquet, s’apprête à reculer sa chaise pour ne pas incommoder son père mais il sent deux petites mains potelées sur sa cuisse. Maple, sa petite cousine de cinq ans, tente d’escalader pour monter sur ses genoux. Le trentenaire la soulève doucement et l’aide à prendre place. Ignorant superbement le regard du patriarche, l’enfant se blottit contre lui et se met à dessiner avec la pulpe de son index des arabesques sur ses avant-bras. Il inspire l’odeur de pomme de son shampoing et ses nerfs se relâchent. Il s’en veut d’avoir réagi ainsi. C’est complètement idiot, infondé et injustifié. Il s’en moque de la menuiserie, il n’en a jamais voulu. Quel besoin de se comparer à Storm ? Il est même plutôt content pour lui, il a l’air heureux. Pourquoi s’est-il senti insulté par sa remarque, complètement justifiée par ailleurs ? Que faisait-il ici, franchement ? Il dit qu’il déteste sa famille mais il vient toutes les semaines malgré tout. Ridicule. Que cherche-t-il à prouver au juste ? Ce n’est pas seulement la peur qui le retient. Malgré le dédain des siens, malgré les coups reçus, il cherche encore à se faire accepter. Par deux fois exclu, par deux fois il est revenu. La première fois, il s’était laissé trainer par le col dans une voiture et emmener au loin. Tétanisé par la colère muette paternelle, il n’avait pas bronché, préférant mille fois prendre un coup plutôt que de laisser son père faire du mal au garçon qui se tenait à côté de lui dans sa chambre. Il avait osé défier le tout-puissant Sylvester, encore une fois en l’espace de quelques semaines. L’hématome autour de son œil commençait tout juste s’estomper, à virer au jaune et il avait l’audace de recommencer. Il aurait pu continuer sur sa lancée, lui tenir tête une bonne fois pour toute, couper les ponts et ne plus remettre les pieds à King Castle, mais non. À l’autre bout de l’état, dans un bled paumé, à construire des bâtiments, tout ce qu’il voulait c’était rentrer chez lui. Il ne trouvait rien de mieux que de prendre le téléphone la voix cassée, la boule au ventre, les larmes aux yeux et supplier sa mère de le laisser revenir à la maison, implorer le pardon paternel. Mais le verdict tombait, glacial, tranchant. Il rentrerait quand Palmer aurait décrété qu’il serait guéri. Et même s’il avait envie de hurler qu’il n’était pas malade, qu’être amoureux d’un garçon n’était pas un vice et qu’il ne méritait pas leur injuste exclusion, leur imméritée expulsion, il voulait quand même retrouver son foyer. Alors il promettait d’essayer de suivre les conseils de son pasteur de cousin, il tentait de bannir ses démons, de soigner un trouble qui n’en était pas un, prêt à tout pour ne plus être frappé d'ostracisme. Quatre ans. Quatre longues années à se persuader que le masque de golden boy pouvait être plus qu’un rôle à jouer, que c’était son destin, qu’il n’avait qu’à se laisser porter, qu’avec un peu de bonne volonté il pouvait réellement devenir cet homme que tout le monde admirait. Tout était décidé depuis sa naissance. S’il suivait cette voie toute tracée, on l’aimerait, pas vrai ? Et il voulait tellement être aimé. Même si ça voulait dire mentir et souffrir. Avec le temps le mensonge deviendrait la vérité et la peine s’estomperait. Quatre ans à se le marteler en tête. Pour revenir en fils prodigue, prêt à accomplir son devoir d’héritier désigné. Et pour tout envoyer en l’air au bout d’un mois, pour un mot, un misérable, exécrable mot qui l’avait fait partir en vrille. Choisissant lui-même l’exil, prononçant à voix haute les mots qu’ils redoutaient, l’insupportable vérité qu’ils niaient avec force. Presque une décennie à vivre sa vie comme il l’entendait, ivre d’une liberté nouvelle, prenant le temps de découvrir qui il était vraiment, loin de la ville natale. Il goutait presque au bonheur. Presque. Il manquait un certain jeune homme aux cheveux bouclés. Et l’amour familial. Il gardait le contact avec certains membres, ceux dont l’affection n’était pas à gagner. Revenu pour des fiançailles, il s’était laissé convaincre de rester pour de bon. Parce qu’au fond il ne les détestait pas complètement, parce qu’il ne voulait pas être considéré comme le mouton noir et qu’il espérait encore être accepté sans condition.

Et depuis deux ans, il essaie de conjuguer haine et amour. Chaque dimanche, assis à la droite du père, comme avant, comme si rien n'avait changé, comme s'il n'était pas parti pendant plusieurs années. River ne comprend pas ce que son père attend de lui. Pense-t-il qu'en se tenant près de lui, en silence, il aura une révélation, une épiphanie et réalisera qu'il n'a rien à faire parmi eux ou au contraire qu'il doit accomplir son devoir, que malgré toute sa volonté de ne pas leur ressembler il ne peut échapper à son destin et doit embrasser l'avenir qu'ils ont tracé pour lui ? Comme toujours, il se retrouve coupé en deux. Sur le porche, à la place d’honneur, Maple somnolant dans le creux de son épaule, sa mère déposant une bière dans sa main et lui tapotant très brièvement l’épaule, son neveu Vine lui adressant un signe de la main depuis la pelouse, il lui semble envisageable de devenir prince au blason redoré. Mais le prix à payer serait trop lourd. Cela voudrait dire renoncer à Billy et il ne peut pas. En quinze ans il en a été incapable. Il ne pourra pas tourner la page tant qu'ils continueront leur petit jeu, tant que ce dernier ne lui aura pas dit droit dans les yeux que non il ne se passera rien entre eux et qu'il ne veut plus jamais le voir. Tant qu'il y aura une infime possibilité, il continuera, entre désir et désespoir, les tourments gémellaires. Il est prêt à tout prendre, n'importe quel rôle, son ami, une connaissance qu'il appelle uniquement quand il a des ennuis, n’importe quoi. Billy peut faire de lui ce qu'il veut, il peut lui faire ce qu'il veut. Tant qu'un maigre espoir sera tangible il ne pourra pas faire son deuil. Et même encore, il hantera tous ses « et si ? », sa main imprimée sur sa joue, ses doigts tatoués sur ses lèvres, son visage gravé dans sa mémoire, son nom marqué au fer rouge sur son cœur. Un éclat de voix attire son attention, le tirant de ses réflexions. Parmi la foule trop nombreuse – franchement ça pullule – il aperçoit un trio composé de Storm, Vine et Olivia. L’ambiance semble un peu électrique et quelques autres membres leur jettent des regards inquiets. Juniper notamment semble prête à bondir, mère louve protégeant l’ainé de sa portée. River prend Maple dans ses bras, se lève en s’excusant auprès de son père et se dirige vers l’épicentre des tensions. Au passage il confie l’enfant à un parent. Dans un grognement les petites mains s’agrippent. Elle veut qu’il lui promette de venir jouer avec elle dans la piscine plus tard. Il promet en l’embrassant sur sa joue dodue et elle s’éloigne en gazouillant. Continuant à se rapprocher, il exécute un bref signe de tête à sa sœur, pour la saluer et aussi pour lui dire de ne pas immédiatement bondir sur leur cousine. Olivia semble vraiment contrariée et il se place à côté d’elle, marquant physiquement son soutien. « Je vois que tu as rencontré un autre cousin. Olivia voici Storm. Il gère la menuiserie familiale et il se débrouille plutôt bien. » Il se rapproche un peu de son cousin, pose une main sur son bras et lui glisse tout bas. « Pardon pour tout à l’heure. » Il le regarde furtivement avec un air penaud parce qu’il regrette sincèrement de s’être emporté de la sorte. Son cousin le connait depuis toujours, ils ont le même âge et ils ont été contraints de jouer ensemble durant toute leur enfance. Ce dernier est familier avec son impétuosité, atavisme des King mais cela ne signifie pas qu’il l’excusera. River l’espère cependant, il n’a pas envie de se brouiller avec son cousin, il caresse même l’espoir d’apprendre à le connaître, découvrir l’homme qu’il est devenu. Il retire sa main puis retourne son attention sur Liv et pointe du doigt le livre qu’elle tient entre ses mains. « Sylvia Plath. Super. J’avais adoré La Cloche de détresse au lycée. » Il avait déjà remarqué son goût pour la poésie et il se souvient qu’ils avaient découvert au cours d’une discussion qu’ils partagent un intérêt pour Stevie Nicks et Fleetwood Mac. Rien que pour ça, elle avait pris une place d’honneur dans son cœur. Ce n’est pas avec le reste de la famille qu’il pouvait échanger sur la littérature tous les après-midis. Les dimanches paraissent moins pénibles depuis qu’elle est arrivée à Hawkins. Son ton se veut détendu mais il constate le regard courroucé dirigé vers Vine. « Quoi que Vine ai pu dire, ne lui en veut pas. Il a bon fond mais sa langue va un peu trop vite quand il siffle des verres en douce. Tu en es à combien d’ailleurs ? » Il adresse un clin d’œil à son neveu et passe un main dans ses boucles châtains. Pour lui, il existe encore une chance qu’il échappe à l’héritage familial de virer crétin fini alors il se fait un devoir de lui ouvrir les yeux. Au moins on peut discuter avec Vine, il a la curiosité d’écouter les arguments de la partie adverse, on ne heurte pas à un mur.

Concernés : @Storm King @Vine King @Olivia King
Mentionnés : @Billy McCarty
Storm King
Storm King
faceclaim : oliver jackson-cohen.
Messages : 31
Date d'inscription : 18/08/2022
Ton gagne pain : directeur de la menuiserie des King.
Statut civil : divorcé pour la seconde fois, à présent célibataire.
https://upside-down-world.forumactif.com/t455-only-a-crack-in-th

FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) Empty # FAMILY, DUTY, HONOR (( clan King )) - Ven 16 Sep - 19:04

'cause I'm only a crack in this castle of glass,
hardly anything there, for you to see.@river king, @olivia king, @vine king

Face à lui, le visage de River se décompose, perd de sa monotonie pour s'empourprer, les poings serrés et Storm peut le voir comme dans un film ralenti changer d'une émotion à l'autre, accueillir la colère en lui, jeter une remarque acerbe en retour. Et pourtant c'est Storm qui reste de marbre, un sourcil arqué et le sourire sur ses lèvres qui peut paraître poli, mais qui semble noter une victoire supplémentaire dans le camp des King. C'est si facile de perdre totalement les plombs, visiblement, à croire que la famille n'aspire qu'à ça, rendre chacun de ses membres complètement dingues, et honnêtement Storm n'a pas le temps de s'arrêter sur ce genre de détail. "Je n'aurais manqué ça pour rien au monde," il glisse, toujours dans son ton de velours, alors qu'à l'intérieur, il aurait juste foutu le feu à la bâtisse familiale, priant pour que son propre paternel soit le premier à crever dans les flammes. Et le King se redresse, peut intéressé pour plus de piques ridicules et de faux-semblants, il en aura déjà assez au cours de la journée, et préfère redescendre la longue pelouse, juste à temps pour repérer Vine. Son neveu qu'il accapare avec un sourire de chat qui étire ses lèvres, le problème c'est que les mauvaises idées qui fusent dans l'esprit du plus jeune finissent toujours en écho dans celui de Storm, qui au lieu de le retenir, ne fait que l'encourager davantage. Du moment que personne ne les soupçonnent, pourquoi se priver ?
Vine essaye de se détacher des bêtises, même si le 'encore' laisse à présager qu'effectivement il y aura quelque chose à venir, mais aussi que la messe était comme d'habitude, chiante, à la grande surprise générale. Storm a un sourire amusé sur ses lèvres devant l'aplomb de son cousin, haussant des épaules sans vraiment chercher à le reprendre, tant pis si la tante Gertrude se fait un infarctus là-dessus. "Trêve de plaisanteries, ce barbecue est déjà infernal, une idée de ce qu'on peut faire ?" Il demande dans un murmure vers Vine avant de retirer son bras de ses épaules pour pouvoir se concentrer sur quelque chose de bien, l'alcool, et se prend un whisky avant de repérer une jeune femme brune, dont le visage lui rappelle quelque chose, une drague d'un soir plus désobligeante qu'autre chose, où Storm avait vite abandonné pour pouvoir plutôt continuer à boire et profiter de sa soirée. L'angoisse lorsque Vine lui dit qu'il s'agit d'une cousine, ou tante, ou bref, quelque chose qui lui tire une grimace que la cocaïne lui donne pas la présence de cacher. Tant pis. La fille de celui qui est devenu... Il voit Vine tourner son doigt près de sa tempe et un reniflement moqueur s'échappe des lèvres de Storm. Ce vieux fou de Maurice.
C'est assez pour faire réagir leur cousine, ou tante, ou peu importe, qui se lève en ayant l'air un peu offusquée, et dans le fond Storm peut comprendre, mais il a cette chance de souhaiter la chute de son père plus que d'en vouloir l'affection, malheureusement. "Je suppose," Storm répond lorsque la jeune femme se dit 'enchantée' mais a l'air de vouloir l'étriper, et honnêtement il n'a pas l'énergie suffisante à fournir là tout de suite. Mais c'est sans compter le retour de River, avec presqu'une certaine surprise de le voir se matérialiser là tout de suite, au point où Storm pense un instant qu'il est en plein trip encore, une hallucination parmi d'autres, mais son cher cousin n'a jamais hanté ses pensées, ça ne commencerait pas maintenant. @Olivia King, donc, et Storm étire un mince sourire quand River le présente, notant au passage le remarque sur la menuiserie. C'est sans doute pour montrer que la boîte tient bien et pour pouvoir replacer son visage, mais Storm sent comme une pierre lui tomber au fond de l'estomac, il se rappelle de l'image qu'il doit donner, du directeur de la menuiserie, un membre trop important de la famille King pour qu'il ne foute tout en l'air. Peut-être un rappel de la part de River, pour leur rencontre un peu froide plus tôt ? Storm sent juste son souffle qui se perd, l'impression de ne pas réussir à respirer, il y a deux secondes il se sentait comme un putain de roi du monde, le cerveau complètement enrayé par la cocaïne sniffée dans sa voiture. Et maintenant il a l'impression de replonger direct, chute libre, c'est la redescente qui arrive trop rapidement. Bordel.
Alors lorsqu'il sent la main sur son bras, il a ce réflexe qu'il n'arrive pas à maîtriser, le recul de son bras sans pour autant rompre le contact, le léger sursaut et l'espace d'une seconde le regard un peu inquiet. Ca disparaît quand son regard tombe sur River mais son corps se tend, surtout quand il entend son excuse, et Storm ne sait pas quoi dire, il n'arrive même plus à savoir quand est-ce que c'était la dernière fois qu'un membre des King se soit excusé envers lui, que quelqu'un d'autre que Vine et Rose ne lui aient adressé un geste de soutien ? "Personne n'est mort." Il étire finalement sur ses lèvres, le reflet de ce qu'il donne toujours impeccable, l'air impassible et seulement l'éclat dans ses yeux pour montrer qu'il n'y a pas de mal, une petite accroche comme une autre, même pour River et lui. A la place il préfère prendre une gorgée de son whisky, surtout quand River parle du bouquin d'Olivia, avant de s'intéresser à l'excuse fournie pour Vine. "On n'aurait pas osé dire... ce genre de choses." Storm reprend, puisqu'évidemment, jamais de telles paroles ne seraient sorties de ses lèvres en présence du reste de la famille. En aparté, pas sûr que ça soit la même chose. Décidé à pousser l'élégance des King pour pouvoir faire taire l'idée en lui que s'éclipser pour une autre ligne pourrait être agréable, Storm se tourne finalement vers River et Olivia. "Vous buvez quelque chose, peut-être ?" Il se propose gracieusement en montrant le bar à ses côtés, pour pouvoir servir une boisson et occuper ses mains. Un regard entendu se pose sur Vine, les verres en douce, c'est généralement Storm qui les lui prépare.
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