01 - Frileux, il porte toujours au moins trois couches de vêtements sur lui, quelle que soit l'occasion. Le jour où vous le verrez en tenue décontractée, il gèlera en Enfer.
02 - Il doit s'aider d'une canne pour marcher depuis ses seize ans. Les premiers signes de sa dystrophie musculaire sont apparus alors qu'il avait sept ans. Au début, elle se manifesta sous forme de crampes. Les années passèrent et les douleurs dans ses jambes persistèrent, empirant graduellement jusqu'au milieu de son adolescence. Aujourd'hui, son état de santé est stable, même si des actions en apparence simples (comme par exemple, se lever de table ou gravir un escalier) lui demandent des efforts et qu'il a toujours besoin de sa canne pour marcher.
03 - Oliver arriva très vite à la conclusion suivante : si son propre corps n'était pas fiable, il ne pouvait plus compter que sur son esprit. Il s'est lancé à corps perdu dans ses études, rien d'autre n'avaient d'importance. Au début, il l'avait fait pour voir les sourires fiers de ses parents, espérant que l'avalanche de bonnes notes ferait oublier celle inévitablement catastrophique en EPS. Ensuite, il le fit pour se mettre au défi, pour savoir jusqu'où il pouvait aller. C'est là qu'il connut le revers de la médaille, les regards envieux et les fausses amitiés se liant à l'approche des examens pour se défaire aussitôt après. Oliver serra les dents et s'enferma un peu plus dans une bulle studieuse. Avant qu'il ne le réalise vraiment, il s'était coincé dans une fuite (aussi studieuse qu'acharnée) vers l'avant. Sa curiosité vorace se porta vers la biologie. Élève brillant, sa plus grande fierté de l'époque fut d'obtenir une bourse pour une université à Indianapolis.
04 - Il avait laissé Hawkins derrière lui sans un regret ni regard en arrière. Avec le temps, et de meilleures expériences à Indianapolis, Hawkins était devenu pour lui la cristallisation de tous ses mauvais souvenirs et de son amertume de ses jeunes années. Il n'aurait jamais imaginé y retourner un jour. Cependant, le projet qui se trame dans les sous-sols du laboratoire était beaucoup trop alléchant pour qu'il refuse l'offre faite d'y prendre part. Le "fils prodigue" posa ses bagages dans un appartement situé à Mirkwood. Officiellement, il est ici pour raison de santé et fausses nostalgies. Officieusement, il travaille ardemment à révolutionner le monde scientifique, voir du Monde tout court (même si, pour l'instant, il passe quasiment tout son temps à analyser et rattraper les coutre-coups de l'accident survenu dans leur labo).
05 - Le moindre geste sollicitant ses jambes le fait souffrir de manière plus ou moins forte selon l'effort demandé. Ses douleurs chroniques ont une influence sur son humeur. Il cache derrière un masque de froideur, l'irritation ou l'impatience ressentie. Ce qui n'empêche pas un commentaire cynique de franchir de temps en temps ses lèvres.
06 - Depuis plusieurs mois, il n'y a pas une seule nuit passée qui ne soit pas peuplée de cauchemars sur ce qui s'est passé durant l'accident au laboratoire. Au moment des faits, il était loin du point d'ouverture, à analyser la dernière prise de sang d'un des cobayes (ce qui lui sauva certainement la vie). Il y restera cloîtré jusqu'à ce que le silence ne retombe dans les sous-sols. Le spectacle morbide qui s'offrit à ses yeux lorsqu'il sortit de sa cachette reste encore gravé dans son esprit. Tout ce sang, tous ces morts. Rien que de songer à la chose responsable de ce massacre, et la savoir en liberté... Son estomac se tord de culpabilité.
07 - Travailler avec les cobayes fut une partie de son travail aussi fascinant que frustrant. Difficile de voir ces êtres dotés de capacités exceptionnelles comme des enfants, capable de bouderies et de caprices. Se plier à cette contrainte lui demanda un temps d'adaptation et la lecture de beaucoup de livres sur la pédagogie. Oliver ne le montrera jamais et l'avouera encore moins, mais il s'inquiète pour ceux ayant réussi à s'enfuir du laboratoire, ce jour-là. Où se cachent-ils ? Comment vont-ils ? Il faut les retrouver et les ramener... Avant que la chose qui rode dehors ne les trouve en premier.
08 - Déteste déléguer son travail, même les parties les plus ennuyeuses comme l'administratif. Méticuleux à l'excès, il a l'impression que le travail serait bâclé si quelqu'un d'autres s'en chargeait à sa place. Autre démonstration de son perfectionnisme : il vérifie tout plusieurs fois la moindre donnée et reporte toujours, jusqu'à la dernière minute, le moment où il devra montrer le résultat de ses analyses.
09 - Aussi passionné que dévoué à son travail, l'esprit sans cesse saturé par mille possibilités, il peut en oublier de manger ou de dormir tant il ne voit pas le temps passer.
10 - La politesse dont il fait preuve est une manière de mettre une 'distance diplomatique' (comme il l'appelle) entre lui et les autres. Les familiarités le crispent et le feront toujours grimacer, il ne s'y pliera qu'à contre-coeur. Qu'il vous en fasse sans rechigner ou vous autorise à le faire est le meilleur signe de confiance qu'il pourrait vous donner.
11 - L'état de son bureau est un excellent moyen de connaître son état d'esprit. Parfaitement rangé : tout va bien. Désordre : quelque chose le tracasse. Ces derniers temps, il se trouve dans un désordre qui empire de jour en jour.
12 - Les mots croisés sont ce qui ressemble le plus à un passe-temps chez lui. Idéal pour se vider la tête tout en continuant d’affûter son esprit. Il s'y réfugie lorsqu'il a besoin de se détendre.
13 - Son appartement est rempli de livre en cours de lecture. Il en lit souvent trois en parallèle, et en poursuit la lecture de l'un ou de l'autre selon son humeur. Il lit aussi bien des ouvrages scientifiques que des romans de science-fiction, sans oublier la fantaisie. Si travailler à Hawksins lui a bien appris une chose, c'est qu'il vaut mieux éviter de fermer la porte à une possibilité, même si elle peut sembler être la plus fantaisiste.
14 - Oliver le dira encore et toujours, jusqu'à s'en convaincre lui-même, si Foi il doit avoir, elle serait uniquement envers la Science et non en Dieu. S'il lui arrive de lâcher un "par Saint-Georges" ou fait des références bibliques, il met cela sur le compte de son éducation. Il méprise toute forme de superstition, clamant que la Science peut, à terme, tout expliquer.