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  • (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you

Billy McCarty
Billy McCarty
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Ton gagne pain : homme de ménage au laboratoire national d'hawkins, petit (et tout mimi) dealeur de weed pour arrondir les fins de mois difficiles.
Statut civil : célibataire, as usual. qui voudrait de billy "the freak" ?
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(river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you Empty # (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you - Mer 20 Juil - 19:29



thought i'd never seen the shape of you
(song / outfit)

La neige craque sous ses grosses godasses noires à crampons. Billy McCarty a sorti la lourde artillerie avec ce temps de chien : bonnet et compagnie. Les couches de vêtements s'accumulent donc sous sa veste en cuir noir que son oncle lui a légué. Il y prête attention, mais elle doit parfois faire l'affaire, à l'image de ce soir. Sous cette retombée de flocons qui humidifie ses cils et ses longs cheveux ondulés, le trentenaire n'est pas sorti pour aller boire un verre au bar le plus proche ou pour reluquer de belles silhouettes au strip du coin. Il compte rester dehors et affronter le froid sans trembloter de la tête aux pieds. En effet, dans une des pochettes de sa précieuse veste, se love une boîte métallique qui le suit presque partout. Car, à tout moment, Billy peut rendre service à un client ou décider de se garder une clope pour sa propre consommation et celle de ses potes. Ce soir, plus particulièrement, il "travaille" et espère gagner la thune nécessaire pour s'acheter un bouquin que son libraire préféré, Yev (le prénom entier lui échappe toujours), lui a conseillé. La couverture avait l'air appétissante et il a vraiment hâte de se plonger dans cette histoire de compagnie des ténèbres, venue pour honorer et pour sanctionner, comme indique le résumé en quatrième page.
Billy McCarty s'avance donc vers le point de rencontre habituel, sans vraiment faire gaffe aux regards indiscrets et aux voisins un peu trop curieux. Un jour, faudrait que je change d'endroit. Mais la rengaine et la flemme l'en dissuade souvent. Il oublie et les jours passent, sans que rien n'arrive, alors à quoi bon se faire du sang d'encre ? Ce soir ne sera pas une exception. Du moins, c'est ce que pensait dur comme fer Billy avant que des gyrophares de police ne transperce le voile de neige à plusieurs mètres de lui. Ses prunelles s'agrandissent de surprise, ses iris se rétractent et son cœur virevolte. Il n'aime pas le son de cette alarme, ni les couleurs qui l'accompagnent. La police a toujours eu le don de l'effrayer et de lui rabattre son clapet. Vous pensiez que Billy "the freak" s'insurgerait sans difficulté face à l'autorité du gouvernement ? Vous pensiez alors à tord et à travers. Il était fort pour se rebeller contre le directeur du lycée, mais quand il s'agit de la police, le sens du danger s'insinue et le dissuade de faire des conneries. Aussi, ce soir n'est pas une exception, et un méchant instinct vient lui serrer l'abdomen alors que la voiture s'arrête sur le bas-côté, juste devant lui. Sa respiration s'arrête un moment et Billy s'efforce de déglutir pour ne pas s'asphyxier seul. L'ombre du doute commence à prendre consistance, car la silhouette d'un officier sort du véhicule dans un crissement de neige. Merde. Le brun tourne la tête pour regarder les environs de la rue. Personne. Merde. Hm. Avant même d'en être certain, ses pieds font des pas en arrière, espérant se fondre dans l'ombre de la nuit. Et ce n'est que lorsqu'un passage se dérobe à ses côtés qu'il s'y engouffre dans une marche plus que précipitée. C'est moi ou il m'suit ? Putain, c'est bon, j'suis cuit. Billy n'en revient pas, alors qu'une goutte de sueur froide nait sur sa tempe droite et que ses jambes ont l'air de se dérober sous son poids. Il n'a jamais été très sportif, et la pression qu'il ressent à cet instant n'aide en rien sa fugue. D'ailleurs, cette dernière s'arrête rapidement avec un cul-de-sac dont il ignorait la présence. C'est une blague. Je rêve, dites-moi que j'rêve. Il s'imagine déjà au poste, le regard de Sony encré sur son visage, la honte et la déception qui lui échauffent déjà les oreilles et les pommettes. La fatalité lui serre la poitrine, à mesure que la silhouette de l'officier grandit et se rapproche de lui. La respiration quelque peu saccadée, formant des sacs de volutes blanches à ses lèvres, Billy s'apprête à s'écraser lamentablement face à l'autorité de la ville. Mais l'homme qu'il aperçoit enfin devant lui n'est pas celui qu'il s'imaginait voir. Ce visage. Ces traits. Cette carrure. Une vague de sentiments différents l'envahit et semble soulever étrangement sa poitrine. C'est à la fois soulageant et alarmant. A la fois rigolo et triste. Cosy et incommodant. River ?, souffle Billy dans un ton grave et peu audible. On ne sait pas trop s'il s'interroge lui-même ou l'homme qui lui fait face. River King, putain. Whaou. Tout lui revient en tête. C'est si soudain qu'il a l'impression de chanceler. Parce qu'il pensait ne plus jamais le croiser. Parce qu'il a eu tellement de mal à le faire sortir de sa tête, de son cœur et de sa peau. Mais les souvenirs sont plus forts que l'oubli et valent d'ailleurs au jeune homme une voix enrouée par l'émotion. Évidemment, Billy étant Billy, il fera tout pour cacher cette dernière. J'veux dire, qui l'aurait cru ? J'pensais ne jamais te revoir à Hawkins. T'es parti... Oh, il sait exactement ce qu'il s'est passé avant que River ne soit proclamé abonné absent il y a douze ans de cela. ... si longtemps. Hey, j'ai failli ne pas te reconnaître, tu t'rends compte !, lâche le brun dans un rire hagard, sans grande conviction. Attend une minute. Tu m'as reconnu, toi, hein ? Le doute s'immisce en lui maintenant. Je passerai sûrement pour le con de service. Billy refuse de voir la vérité en face : il est effrayé à l'idée de ne pas être reconnu. Ça voudrait tant de choses sur ce qu'ils ont vécu à l'époque. Ça voudrait aussi dire qu'il passerait certainement au poste de police dans la soirée. Allez, t'as quand même pas oublié le freak du lycée ? T'as quand même pas oublié nos soirées ?
River King
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(river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you Empty # (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you - Ven 22 Juil - 20:19

thought i'd never seen the shape of you @Billy McCarty


Flashback And I’m seventeen again

Soir de patrouille. River parcourt la ville avec sa voiture de fonction. Étant la plus jeune recrue du bureau du shérif, c’est à lui que revient la besogne. Au moins ce n’est pas la paperasse à classer. Parce que ça, c’est vraiment barbant. Nécessaire, mais barbant. Il est le premier à râler quand un dossier n’est pas à sa place. Alors il le fait consciencieusement quand bien même ce n’est pas la partie la plus exaltante de son travail. Patrouiller est déjà bien plus intéressant. On apprend à connaître la ville, les habitudes de ses habitants, les horaires de fortes ou basses fréquentations, tous les embranchements des rues et ruelles insoupçonnés… On montre aussi que la police est présente, pour rassurer les citoyens et mettre en garde les réfractaires. River est paré pour la soirée. Thermos de thé et blouson fourré. Il peut affronter le froid hivernal. À bord de son véhicule, il quitte le poste de police, longe Elm and Cherry puis fait le tour du centre-ville. Les boutiques ferment les unes après les autres. En passant devant Melvald il ralentit, baisse la vitre et fait un signe au patron, qui est également son propriétaire et qui lui loue le petit appartement au-dessus du magasin, à côté du sien. En revenant vivre à Hawkins il était hors de question qu’il reste dans la maison familiale. Pas après tout ce qu’il s’y était passé. Pas après en avoir été exclu, trainé par le col, jeté dans une voiture. Pas après s’y être fait traité ouvertement de « tapette » sans que personne n’y trouve à redire. Pas après avoir empoigné et plaqué au mur Cedar comme une vulgaire poupée de chiffon. Pas après avoir hurlé sur la pelouse un coming out des plus foireux. Impossible de voir la piscine sans songer, un pincement au cœur, à cette magnifique soirée. Impossible de rester dans sa chambre sans avoir la boule au ventre, redoutant que la porte s’ouvre pour voir ses parents sur le palier, sa mère blême, larmes aux yeux, son père plus furieux qu’il ne l’avait jamais été. Et se faire à nouveau mettre à la porte parce qu’il n’est pas ce qu’on veut qu’il soit. Il en fait encore parfois des cauchemars, sa famille le bannit de la ville, le jugeant indigne de rester parmi eux, le forçant à s’éloigner de ceux qui lui sont chers, Owain, Sabrina, Willow et un certain jeune homme pour qui il était tout particulièrement revenu, en dépit de tout le reste.

Comme si le trajet s’accordait à ses souvenirs – ou bien est-ce l’inverse ? – il passe devant le lycée, lieu chargé de souvenirs doux-amers. Première cigarette derrière le gymnase. Premier joint à côté du local de jardinage. La liste de premières expériences et de bons souvenirs est longue. Celles de regrets l’est encore plus. Les riches et imposantes demeures de Randolph Lane se succèdent. Le fief ancestral des King se dresse fièrement, prenant de haut les autres bâtisses, même le manoir des Manson. River la toise du regard, tandis qu’il décélère, allume une cigarette et expulse la fumée avec fureur par la fenêtre. La maison semble le défier personnellement et l’envie lui prend de jeter son mégot sur la pelouse toujours parfaitement tondue pour faire enrager ses habitants. Il se ravise au dernier moment et continue sa route. « Va au diable ! » Ce n’est pas un petit mégot qu’il faudrait mais le contenu d’une vingtaine de cendriers. Randolph Road. Amusant de voir qu’un simple changement de suffixe change instantanément l’ambiance. Passé le pont les habitations font peine à voir. Le bas quartier de Hawkins suscite automatiquement une grimace et ses habitants sont immédiatement catalogués de ratés, cas désespérés, mauvaise graine quand bien même ils n’ont pas demandé à naitre du mauvais côté du pont et font tout pour s’en sortir. La sinistre réputation des lieux leur colle à la peau. Déterminisme social qui empêche toute évolution. Hawkins tient à maintenir son ordre social. La radio le tire de ses pensées philosophiques. Le central l’appelle. River répond présent. Code 10-107. Personne suspecte repérée sur Randolph Road. Même pas besoin de bouger. Code 10-200. Narcotiques ou drogues impliquées. De mieux en mieux. River demande l’autorisation d’intervenir et d’appréhender le suspect. Son collègue ricane à l’autre bout du fil. « T’emballe pas milord, t’es plus à Indianapolis. C’est le lieu préféré des camés du coin pour s’approvisionner. On va éviter de passer la soirée à remplir de la paperasse pour deux joints. Tu passes devant, tu mets le gyrophare et la sirène et tu vas voir, ils vont se tailler comme des lapins. » Bon… décevant mais on obéit aux ordres. Son collègue lui donne l’adresse exact et il s’exécute, allume les gyrophares et la sirène. River ne voit qu’une seule silhouette. Il neige et les réverbères auraient clairement besoin d’une révision, mais elle lui semble familière. Blouson de cuir, grosses boots, cheveux longs. Est-ce que… ? Non pas possible ! Il a prié les astres pour que cela se produise mais quand même ! Exauceraient-elles son vœu finalement ? Il doit vérifier.

Alors il arrête le véhicule et descend. L’homme s’éloigne, s’engouffre dans une ruelle et disparait de son champ de vision. River espère ne pas avoir besoin de lui courir après mais s’il le faut il le fera. La possibilité que ses soupçons se confirment le poussent à accélérer, malgré la neige qui recouvre le bitume et qu’il manque de glisser même avec ses chaussures à crampons. La ruelle est une impasse. Heureusement. Au début il ne distingue qu’une vague silhouette qu’il repère par les volutes de buées qui s’échappent de sa bouche et l’entoure d’un halo mystérieux. À mesure qu’il avance, son rythme cardiaque s’accélère. C’est lui ? On dirait bien que c’est lui. Oui c’est bien lui ! Ho zut c’est lui ! Reste calme. Billy McCarty. Son premier crush. Celui qui occupe ses pensées depuis ses quinze ans. Celui auquel il pense avant de dormir, même quand il ne voudrait pas. Billy prononce son prénom et cela à l’effet d’une formule magique. Il a dix-sept ans de nouveau. La tête remplie de rêves, le cœur plein d’espoir. Damn, help me ! Il est toujours aussi beau. La neige dans ses cheveux constelle sa chevelure ébène de paillettes immaculées. Il répète encore une fois son prénom auquel il ajoute son nom. Le putain brise un peu le charme mais c’est tout Billy. Il semble tout aussi surpris que lui. Sa voix est devenue plus grave, paraît enrouée. Est-ce qu’il a attrapé froid, à poireauter sur le macadam ? River brûle d’envie de lui mettre une couverture sur les épaules quand il le voit grelotter et de le serrer dans ses bras. Pour le réchauffer. Et pour le sentir près de lui. Retrouver son odeur, la douceur de sa peau, la senteur de ses cheveux. Il est incapable de prononcer le moindre mot. Il a déjà du mal à respirer. Son myocarde joue un solo de batterie endiablé. Lui non plus ne pensait jamais le revoir, même s’il l’espérait de tout son être, priait de toute ses forces. Ils se sont quittés sans pouvoir se dire au revoir. Sa poitrine le fait souffrir, comme si une main lui serrait le cœur. Il craint qu’il lui en veuille. Qu’il lui reproche de ne pas avoir donné de nouvelles. Il ne veut même pas mettre un nombre sur le temps qui a passé sans qu’ils se revoient. À son retour il aurait pu aller le voir à son mobile home. Mais pour lui dire quoi ? « Hey je suis de retour ! On reprend où on s’était arrêtés ? Moi en train d’embrasser tes mains ? Ça fait plus de dix piges mais je me souviens exactement de l’endroit où j’avais posé mes lèvres. » La vérité c’est qu’il était terrifié à l’idée que Billy lui claque la porte au nez, prétende que rien ne s’était passé, que le passé était derrière eux, qu’il ait tourné la page alors que lui non. Il prenait le risque de voir une autre personne sortir sur le porche du mobile home, lui tenir le bras, l’appelé par un petit nom et lui demander qui était cet officier de police. Au fond River est toujours un trouillard.

« Failli ne pas me reconnaître ? Tu dis ça à cause de l’uniforme ou des lunettes ? » dit-il en désignant du doigt son nouvelle accessoire. Sa vue n’est plus aussi bonne que dans sa prime jeunesse. « Est-ce j’aurais eu plus de chance avec une autre tenue ? Mon blouson du lycée par exemple ? » Mon maillot de bain ? a -t-il envie d’ajouter mais il se retient. Les sensations se mêlent, aigres-douces. Il a envie de rire et de pleurer en même temps. Se rapprocher et s’enfuir. Passer ses bras autour de son cou ou tomber à genoux pour implorer son pardon. Bien sûr qu’il l’a reconnu comment peut-il en douter ? River ne peut s’en prendre qu’à lui-même. La faute lui incombe, il n’a pas donné signe de vie, il l’a laissé dans le silence pendant une décennie. Il pensait sérieusement qu’il allait l’accueillir à bras ouverts ? C’est égoïste de sa part. Il a déjà de la chance qu’il ne lui met pas son poing dans le visage. « Salut Billy. » Le délice de prononcer son prénom à voix haute lui donne le tournis, lui donne des ailes, lui donne la force de se rapprocher.   « Impossible d’oublier une telle dégaine. En particulier cette veste… iconique.» Il touche le cuir de son blouson avec un petit sourire en coin et plonge son regard dans le sien. « Je suis censé d’appréhender pour suspicion de trafic de drogue. Tu permets que je vérifie ? » Les propos sont graves mais sa voix se veut la plus douce possible. Ses doigts pianotent vers la poche intérieure de la veste en cuir sans le quitter des yeux. « Toujours la même cachette, hein ? » Clin d’œil. Il sort le boitier avec la fierté d’un gosse qui aurait trouvé des œufs de Pâques dans le jardin. La petite boîte est tout aussi légendaire que sa veste. La majorité des lycéens de son époque en voulait. River en avait surtout après son propriétaire. « Tu en planques ailleurs ? J’ai besoin de faire une fouille approfondie ou tu coopères ? » Il se doit d’être professionnel, par respect pour l’uniforme et l’insigne qu’il porte mais il ne peut s’empêcher de flirter sans vergogne. Ho River King tu es irrécupérable !
Billy McCarty
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(river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you Empty # (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you - Lun 25 Juil - 11:53

Un voile rougeâtre se forme instantanément sur ses joues alors que River met en avant son uniforme de police qui lui va outrageusement bien. Est-ce que Billy aurait pensé qu'il deviendrait flic plus tard ? Loin de là. S'il ne le connaissait pas, il n'y aurait pas fait attention et l'uniforme l'aurait peut-être même donné la gerbe. Mais étant donné qu'il s'agit de River, River King, avec tout ce qui fait son attrait, la vue ne lui déplait pas trop. Pas du tout pour ainsi dire. Alors, oui, Billy rougit, et le froid, qui lui paraissait presque brûlant quelques minutes plus tôt, ne l'est plus à présent. A mesure que ses prunelles dévisagent l'ancienne star du lycée, il (re)découvre les traits qui l'avaient tant marqué et envoûté à l'époque. Cet air hautain mais qui cache en réalité une humilité sans borne. River a juste hérité du port altier de ses parents, sans le regard méprisant qui leur correspond. Ce fut une surprise de taille le jour où Billy fut cette belle découverte. Il se souvient encore de l'électricité qui avait fusé dans ses veines au moment où il avait réalisé tous les points communs qu'ils partageaient. La silhouette de l'armoire de River trotte encore dans son esprit, tout comme les bouquins fantasy et les cassettes de leurs groupes préférés qu'il cachait à l'intérieur.
Mais est-ce que le brun se souvient-il seulement de tout ceci ? Faudrait-il déjà qu'il se souvienne de son blase. Ce doute s'incruste rapidement dans l'esprit de Billy jusqu'à le faire suffoquer au propre et au figuré. Les nuages blancs qu'il expire se raréfient progressivement, jusqu'à devenir inexistant. Ce n'est qu'en entendant River prononcer son prénom -doux Jésus- qu'il reprend enfin une grande inspiration, sans vraiment prendre conscience de la transparence de ses faits et gestes. Il n'aurait pu soutenir le fait que l'officier de police ait vaguement souvenir de lui, pas après tout ce qu'ils ont vécu ensemble. Pas après ces deux soirées post-promotionnelles où le cœur de Billy avait failli imploser... deux fois. Il avait fait tombé ses barrières, il le sait, mais dix ans se sont maintenant écoulés et rien ne semble comme avant. Rien sauf lui, apparemment. Car ses jambes flanchent presque à l'approche de River et de sa main sur son blouson en jean. Arrête, stop, c'est fini ça, c'est le passé. Et pour cause, River n'a pas l'air d'être sous le charme de leurs retrouvailles, il continue même le travail qu'on lui a demandé d'effectuer. Le voisinage avait donc bien appelé la police pour le trousser. Ben vas-y, fait-toi plaisir., lâche-t-il sur un ton las et peu rabroueur. N'est-ce pas ironique de se faire fouiller par un ancien amateur de cannabis, du moins quand Billy était là pour le lui en fournir. La vie, cette pute. Il n'y a plus rien à faire, plus rien à dire, juste à attendre le verdict, même s'il espère un petit geste de la part du brun. Toujours. T'as une mémoire infaillible King. L'accent est placé expressément sur son nom de famille, sombrant petit-à-petit dans le sarcasme idiot de son adolescence passée. C'est ainsi qu'il l'appelait autrefois. King. Comme si prononcer son prénom lui rendrait trop d'honneur. Ben voyons. Billy se mord la lèvre en contemplant l'air satisfait et crâneur de l'officier. T'as pris la confiance durant toutes ces années., lui fait-il aussitôt remarqué, non sans retrousser ses lèvres dans un sourire taquin. Oh, le revoilà cette sensation d'adrénaline délicieuse qui parcourt son corps, agite son palpitant et grille ses neurones. Il adorait jouer avec River, quitte à se brûler et à y perdre des plumes. Il adorait ça, parce qu'il pouvait le draguer et délirer avec lui sans que cela ne se voit réellement, sans que ça ne choque personne. C'était une planque facile. Ça l'est toujours d'ailleurs. Toujours, tu connais l’chemin. Les vieilles habitudes sont celles qui meurent en dernier, difficile d’y faire face. Billy le sait, d’autant plus que la distance qui les sépare se rétrécit de plus en plus lorsque l’ancien golden boy se permet de fouiller lui-même l’intérieur de son blouson en cuir. La caresse, même si rapide et futile, électrise sa peau sous les deux couches de vêtements et lui fait mordre sa lèvre à nouveau, mais cette fois-ci d’un désir qui nait à nouveau et non pas d’agacement. Le trentenaire s’esclaffe à l’annonce de ce qui l’attend dans cette ruelle sombre et humide. Vraiment, il n’a aucun complexe, le gars. Qui es-tu ? D’où viens-tu  ? Et qu’as-tu fais de River King ? Il ne se rappelle pas d’un lycéen aussi crâneur et engageant que l’homme qui lui fait face. Comme quoi, l’apparence ne fait pas tout, les gens peuvent changer intrinsèquement. Non pas que ça ne lui plaise pas, mais Billy va devoir s’y habituer. Dans tous les cas, la fouille ne semble plus si sérieuse que ça, alors pourquoi s’y plier volontairement ? Le McCarty prend donc de la graine et se délecte de tapoter sa paume sur l’uniforme d’officier de River. Faudra sûrement que tu m’passes les menottes…, lui lance-t-il sur un ton désinvolte, la langue collée au palais. …à moins que tu n’veuilles passer du côté obscur de la Force en mémoire de nos petites effractions d’autrefois. N'est-il pas en train de soudoyer une officier de police de l'état de l'Indiana ? Ouai, c'est sûr, vu comme ça... mais c'est River, il pigera. Ses menaces à son égard ne peuvent être authentiques, n'est-ce pas ? Billy revoit encore ses iris briller d'une malice qu'il ne lui connaissait pas. Il aimait bien être celui qui taquinait le brun, de le voir se débattre avec les battements de son pauvre cœur à chaque fois qu'il prononçait ou faisait une délicieuse bêtise. Rien que de s'en souvenir, ça l'échauffe, ça le motive à répéter le schéma passé. Je dois t'rappeler à quel point c'était fun ou tu coopères ? Un sourire, presque carnassier et carrément gredin, s'étire sur son visage. Il profite du moment pour refermer ses doigts sur sa boîte métallique que River tient toujours, effleurant au passage sa peau diaphane, caractéristique des King.
T'es une torche humaine River.
Et j'aime jouer avec le feu.

D'une autre main, Billy sort son zippo sculpté -seul souvenir et héritage de son défunt père-, fait racler d'un geste habile la pierre qui enflamme la mèche d'une lumière chaude, à l'inverse des réverbères.
River King
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(river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you Empty # (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you - Mar 26 Juil - 2:37

thought i'd never seen the shape of you @Billy McCarty


Flashback And I’m seventeen again
Les volutes d’air chaud qui sortent de leur bouche se rapprochent, se rejoignent et s’entrelacent. Dans la froideur de la nuit, elles ont plus d’audace que les jeunes hommes. Ces retrouvailles tant espérées l’émeuvent au-delà de ce qu’il peut endurer. Il se retrouve coupé en deux. Son côté impétueux qui voudrait agir avec fougue, lui dire combien il est heureux de le revoir, combien il lui a manqué, combien il le désire depuis le premier jour où il a posé les yeux sur lui. Son côté peureux qui le retient de franchir les limites qu’on lui impose, qui n’ose pas aller de l’avant de crainte que le peu qu’il possède s’effondre. Alors comme autrefois, il trouve un prétexte, il se réfugie derrière des excuses minables. Trafic de drogue, mon œil ! Rien à battre ! Il est là, devant lui, à une vingtaine de centimètres seulement. Si proche et pourtant si éloigné ! Billy pourrait avoir la réserve de Pablo Escobar sur lui que River n’en aurait rien à faire, hypnotisé par ses grands yeux marrons et ses joues adorablement rosies par le froid. Il ne devrait même pas être ici, dans cette ruelle avec lui, désobéissant délibérément aux ordres donnés par son supérieur. Peut-être est-il en train de l’appeler via la radio à l’instant même pour lui demander de faire un rapport ? Tant pis. River ne va certainement retourner à son véhicule. Pas maintenant. Pas avec Billy sous les yeux et sous la main. Il trouverait un bobard plus tard si besoin. Son attention se reporte pleinement sur Billy qui obtempère de mauvaise grâce. « Fais-toi plaisir » qu’il lui répond, sur un ton blasé. J’vais m’gêner, tiens ! Il doit redoubler d’effort pour ne pas laisser sa main s’aventurer ailleurs que vers la poche intérieure, cachette confirmée par son ancien camarade de classe qui utilise de nouveau la même appellation qu’à l’époque. King. Ce patronyme qu’il exècre, qui l’associe à une famille qu’il abhorre à l’exception de quelques membres qu’il peut compter sur les doigts d’une main. River déglutit avec surprise et douleur et lance à Billy un regard d’animal blessé. Pourquoi cette distance soudaine ? Pourquoi le repousser ainsi ? Ne m’appelle pas comme ça, par pitié. Laisse-moi être juste River, simplement River. Sa nouvelle assurance semble l’amuser, faisant ourler sa bouche d’un sourire facétieux. Ses lèvres sont d’autant plus rouges qu’ils venaient de les pincer juste avant de parler. River se perd quelques instants dans la contemplation de ces adorables lèvres qu’il meurt d’envie de toucher, caresser et presser contre les siennes. Il revoit la même expression mutine que lorsqu’il était un jeune lycéen se plaisant à le narguer, le provoquer. River ne peut réfréner un sourire à ses souvenirs. Il adorait ça. Sous couvert d’une joute verbale, ils pouvaient interagir sans avoir à se cacher. Aux yeux de tous il ne s’agissait que d’une querelle entre le roi du lycée et le bizarre de Randolph Road. The King versus the Freak. Mais pour eux cela signifiait bien plus. « Il faut bien qu’il y ait quelques avantages à prendre de l’âge. On appelle ça la maturité, je crois. » Leurs altercations finissaient rarement bien cependant. Il y avait toujours un membre de son groupe pour aboyer contre Billy, le bousculer voir le pousser contre un mur, pensant par là s’attirer la reconnaissance et les faveurs du souverain incontesté. Contrairement à ce qu’elle espérait, cette personne chutait instantanément dans son estime. Il croisait les bras, tournait les talons, invitant sa suite à le suivre et par la même occasion s’éloigner de Billy. C’était la seule tactique qu’il avait trouvée pour le protéger et sauvegarder sa réputation par la même occasion. Cela lui brisait le cœur à chaque fois parce que ce n’était pas ce qu’il envie de faire. Il voulait s’interposer, repousser tous ceux qui le malmenaient et lui prendre la main pour s’éloigner loin du lycée, loin de Hawkins, loin des regards désapprobateurs, aussi loin qu’il le faudrait pour qu’ils puissent être ensemble sans en avoir honte.
Le revers de ses doigts frôle son torse tandis qu’il s’empare du fameux boitier et un frisson le fait trembler de la tête au pied. Un frisson de plaisir occasionné par le froid comme on dit. Il lui semble que Billy aussi a tremblé. Peut-être qu’il a rêvé. Peut-être que c’est simplement le froid. Toujours au même endroit, oui, le même chemin. « Mais avant tu ne me laissais pas me servir tout seul. Tu étais plus farouche. » Honnêtement même à l’époque où il lui achetait de la drogue pour les soirées entre copains, il n’avait que peu d’intérêt pour la consommation en elle-même. C’était une excuse, encore une, pour passer du temps avec lui. Personne ne pouvait trouver quelque chose à redire, il allait le voir pour du cannabis. On le remerciait même de se dévouer pour se coltiner le freak. Un mal nécessaire pour pouvoir prendre son pied. Mensonge ! Il était plus qu’exalté de convenir d’un lieu pour se retrouver. C’était presque comme un rendez-vous. Et son pied, lui, il le prenait en échangeant quelques paroles, se lançant quelques piques, sourire en coin. Parfois il faisait trainer le plaisir, s’allumait une cigarette, lui en proposait une et restait à côté de lui pour la fumer, prétextant qu’il n’était pas pressé car la fête n’avait pas encore commencé. Le King pouvait bien se permettre d’arriver en retard à sa propre soirée. La seule chose qui l’importait c’était de rester un peu longtemps auprès de ce garçon qui lui faisait tourner la tête. Billy se pince de nouveau les lèvres, attirant à elles comme un aimant son regard. Si tu continues à te pincer les lèvres comme ça… Le rire de Billy fait manquer un battement à son cœur qui se lance dans une dangereuse arythmie. Est-ce qu’il avait la moindre idée de ce dont il était capable de faire pour entendre encore ce rire, pour le revoir sourire, pour pouvoir se tenir près de lui ? « Tu n’aimes pas la version 2.0 ? » C’est vrai, il a changé, ou plutôt non, il a juste arrêté de prétendre être un autre, de jouer un rôle, de mentir. Il n’a plus un public de lycéens à berner, plus de parents à impressionner. Juste Billy et lui. « Tu étais toujours celui qui me taquinais et moi… » Moi je tentais de conserver les apparences, de prétendre que mes joues s’empourpraient de colère et non de confusion et de ravissement. « Il faut bien que je te renvois un peu la pareille. » Mais River manque de pratique, il n’a pas l’aisance de Billy. C’est un néophyte qui tente de se confronter au maître. Alors quand Billy tapote la veste de son uniforme et suggère avec une impertinence déconcertante – quoique délicieuse – qu’il lui faudra lui passer les menottes, la mâchoire lui en tombe. Il fixe son expression provocante, sa bouche entrouverte laissant apparaitre sa langue pressée contre son palais. Bon sang, mais je suis censé résister comment moi ? Trouve un truc, trouve un truc à répondre, là maintenant, tout de suite ! Il pouffe, se penche vers son oreille et lui souffle : « Est-ce tu veux vraiment que je te mette les menottes ? » S’il répond oui, il est mal, il ne va pas assumer. Heureusement Billy lui propose plutôt de partager le contenu de sa boîte, en souvenir du passé. Il s’écarte, pose ses mains sur ses hanches et claque sa langue avec désapprobation. « Tentative de corruption d’un membre des forces de l’ordre. C’est très grave Billy. » Son air amusé contraste avec la dureté de l’accusation. Billy l’imite, reprend ses propres mots pour les retourner contre lui. C’est à lui maintenant de coopérer. On le surnommait « the freak » mais lui préférait l’appeler « le barde », un poète jouant avec les mots aussi bien pour les louanges que les satires. River est vaincu à son propre jeu mais il assume sa défaite. Il est toujours ravi de s’incliner devant Billy. Surtout si c’est pour le voir arborer un sourire aussi éblouissant. Vil chenapan. Je m’avoue vaincu. Je dépose mes armes à vos pieds. Billy reprend en main son boîtier. Leurs doigts s’effleurent. River voudrait qu’ils restent soudés ainsi pour l’éternité. L’air est froid, le métal aussi et pourtant sa peau le brûle. Il contemple leurs mains redoutant l’instant fatidique où elles vont devoir irrémédiablement se séparer. Un raclement attire son attention de l’autre côté. Billy a sorti son briquet et allumé la mèche. Ce briquet aussi il le connait bien. Un souvenir de son père. Qu’il soit éclairé par la faible lueur d’un lampadaire, l’éclairage d’une piscine, une lampe de chevet ou un briquet, sa beauté demeure et lui coupe le souffle. Il lève les yeux au ciel, soupire exagérément et s’adosse contre le mur à côté de Billy. « En souvenir du bon vieux temps. » Il tend la main, se proposant d’allumer lui-même l’objet du délit, faisant signe à son complice de rapprocher son briquet tandis qu’il place le fin rouleau entre ses lèvres. Durant la manœuvre, il observe avidement le visage de Billy dans la lueur brusque et rougeoyante du briquet et qui donne à ses cheveux des reflets fauves. Il le dévore des yeux, admirant l’harmonie de ses traits, la ligne de ses sourcils, la longueur de ses cils, la courbe de ses lèvres. Il aspire longuement par la bouche puis recrache la fumée lentement avant de passer le cône à son voisin. « Tu te souviens, la première fois que je t’en ai acheté ? Je ne savais pas du tout comment m’y prendre et je t’ai demandé de me montrer comment faire. Tu as fait ça avec tellement d’aisance. Quelle classe ! » Ses mains longues et fines rendaient tous ses mouvements gracieux et élégants. Il n’ose pas le regarder, il fixe sur regard sur le mur d’en face mais il fait un pas sur le côté pour se rapprocher, lui donnant un petit coup d’épaule avant d’ajouter : « Qu’est-ce que tu deviens depuis le temps ? » Il était prêt à l’écouter raconter dix années toute la soirée dans le froid, pourvu que cette nuit ne se termine jamais.
Billy McCarty
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(river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you Empty # (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you - Sam 15 Oct - 17:36

C'est vrai, après tout. On change, c'est naturel. On vit tous des trucs qui modifie nos habitudes et nos idéaux, se dit Billy intérieurement, comme pour se rassurer. C'est que le passé a un goût doux, même dans les souvenirs les plus brutaux. Le bouclé s'y rattache plus fermement que le présent ou l'avenir, parce qu'il sait de quoi le passé a été fait. Il sait à quoi s'en tenir. River qui déboule de cette ruelle, c'est si imprévisible, surtout après toutes ces années d'éloignement, d'absence, de manque et de mélancolie. Ça va, je survivrai. Et puis, y'a des choses qui n'changent jamais., finit-il par concéder, ses prunelles river sur celle de l'officier de police. Son état de songe doit en dire long sur ses pensées, et il les brise en se rappelant du bon vieux temps en compagnie de River, clope au bout des doigts, l'imaginaire débordant, l'ambition foisonnant. Il ne reste plus que la clope aujourd'hui, Billy ayant perdu toute ambition de se hisser dans la société depuis longtemps. Trop de bâtons se sont immiscés dans les roues de son destin. Il a fini par conclure que la pauvreté n'apporte que la pauvreté, alors autant l'accepter et ne pas se ronger les nerfs en cherchant une solution sabotée. Tout ce qu'il peut faire, c'est grappiller du flouze ici et là, et en profiter de suite.
Très grave River. Mais entre ça et m'prendre une amende ou finir au poste, j'ai vite choisis. Billy, à cet instant, prend conscience de la chance qu'il a d'être tombé sur son ancienne connaissance, et non pas sur un autre officier de police. Qui plus est, un flot de sentiments se dégage rapidement de leur duo, ressuscitant le passé avec quelques piques et bouffées de fumée. Je m'souviens, c'était très mignon., Billy confesse avec une moue amusée sur ses lèvres. Une idée lui vient alors en tête quand River lui passe le pétard, il tire dessus et vaporise la fumée en ronds. C'est pas digne d'un exploit de Gandalf le Gris, mais j'ai toujours autant la classe. L'ironie pointe alors qu'il se jette des lauriers sur sa propre personne. Il sonde cependant la réaction de son ancien camarade du coin des yeux, pour voir si l'effet est conséquent ou non. Arrive-t-il seulement à le faire rire comme au bon vieux temps ? Puis, j'ai appris deux tech ou trois, faudra que j'te les montre. Une notamment lui fait rougir ses pommettes dans le froid de la ruelle sombre. Heureusement que le mordant glacial cache sa réaction aux yeux de l'agent. Bref. Rien de mirobolant de mon côté, je taffe où je peux. Enfin, plutôt là où on me supporte. Billy a toujours été un employé un peu trop franche, ce qui l'a conduit à se faire virer de plusieurs boutiques en centre-ville. Puis, faute de désespoir, il est allé chercher du boulot un peu plus loin. En ce moment, j'suis au labo national d'Hawkins., hausse-t-il des épaules, sans plus en rajouter, comme s'il ne veut pas étaler sa carrière professionnelle peu reluisante, comparée à celle de River. Je n'vis plus avec mon oncle, donc j'ai le mobile-home pour moi tout seul. Ça, c'est cool. Seulement, Billy n'est pas encore sûr que River partage cette nouvelle avec autant d'enthousiasme. Dans ses souvenirs, le brun était entouré de confort. Qu'est-ce qu'un putain de mobile-home l'intéresserait ? Les joues du bouclé se ravivent d'autant plus à cette seule pensée. Et toi alors ? Tu sembles t'en être sorti plutôt bien, c'est cool., lance-t-il accompagné d'un geste de menton. T'aimes ça, être flic ? La question aurait pu être ambigüe si le ton de Billy n'avait pas été des plus curieux et sincère.
 
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(river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you Empty # (river & billy ; flashback) thought i'd never seen the shape of you - Mer 23 Nov - 1:32

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@Billy McCarty

Flashback And I’m seventeen again

Billy semble quelque peu décontenancé par l’assurance de River. Elle lui semble nouvelle et effectivement elle l’est pour lui. Il a dix ans de plus au compteur, il a gagné en confiance, il sait un peu mieux flirter – même s’il n’est pas particulièrement doué – mais pour le jeune homme aux cheveux longs, c’est tout nouveau. Heureusement il paraît disposé à s’en accommoder. « Ouais certains choses ne changent pas. » Malgré le temps passé, son cœur s’emballe, comme s’ils s’étaient quittés hier. Il l’a dans la peau, pour toujours. Il pense toujours à lui, il espère toujours qu’un avenir commun les attend, il refuse de tourner définitivement la page. Optimiste ? Oui. Naïf ? Certainement. Il s’est fait une raison depuis longtemps, le souvenir de ce qu’ils ont vécu reste accroché à sa mémoire. Éternellement. Une décennie n’a pas suffi à éteindre les flammes de la passion. « Au poste ? Pour quoi… deux malheureux joints ? Je… Je t’aurais jamais fait un coup pareil ! Je te faisais marcher. Mais je suis ravi que tu ais opté pour la tentative de corruption. » Il lui adresse un clin d’œil amusé. Sa blague était peut-être de mauvais goût. Billy n’avait pas l’air franchement rassuré dans cette allée. Certaines personnes ne sont pas rassurées par la présence des forces de police et il peut le concevoir. Pourvu qu’il n’ait pas malencontreusement ravivé de mauvais souvenirs ou de vieilles frayeurs.

Mignon Est-ce qu’il a bien entendu ? Il s’étouffe avec sa propre salive, feint de se racler la gorge, passe une main dans ses cheveux, se pince les lèvres. Okay, calme, juste calme-toi ! Billy vient de dire qu’il l’avait trouvé mignon et il fond comme neige au soleil pour ce simple petit compliment. C’est un compliment, pas vrai ? Mignon comme dans « ho comme ce chiot est mignon ! » ou comme dans « tu es tellement mignon que je pourrais t’embrasser ! ». Et il n’a rien dit à l’époque, non bien sûr, il a gardé ça pour lui le sale petit fourbe pour lui balancer l’annonce quinze ans plus tard, nonchalamment, tout en lui prenant le joint de la main pour faire des ronds de fumée, tout en aisance et élégance. « Frimeur.» Il grogne mais il sourit et observe avec fascination les cercles s’éloigner et se dissoudre dans l’air. « Recommence ! » Son ton est aussi enjoué que celui d’un enfant qui assisterait à un tour de magie. « T’as toujours eu la classe. Et la classe, ça ne se perd pas, c’est intemporel. » Les substances illicites commencent à faire effet, il glousse légèrement. « Te dénigres pas comme ça ! Avec un peu d’entrainement je suis sûr que tu rivaliseras avec Gandalf. » Il lui tapote doucement l’épaule pour l’encourager. Billy est bourré de talents. Il sait jouer de la guitare, il sait dessiner et il a une culture artistique impressionnante. Et si en plus il a peaufiné l’art de fumer… « Ha ! Ma curiosité est piquée à vif. Quoi comme technique ? Le shotgun ? » Il pouffe en se rendant compte de ce qu’il vient de dire. Un souvenir lui revient en mémoire. Quelques heures avant le début d’une énième soirée entre les membres branchés du lycée, ils avaient parlé de shotgun et l’idée emballait particulièrement les garçons. River n’avait absolument aucune idée de ce dont ils parlaient mais il avait réussi à faire illusion. Il avait hésité à demander des explications à Billy, voire une démonstration, tandis qu’il lui achetait de quoi pimenter la fête, parce que lui il devait connaître. Puis il s’était dégonflé, par peur qu’il se moque de lui. Il avait bien fait et ce fut l’une des rares fois où sa couardise lui sauva la mise. Parce qu’en voyant deux personnes échanger la fumée de leur joint, leur bouche espacée d’à peine un centimètre, il avait viré au rouge écarlate.

La voix de Billy le ramène dans le présent et à un sujet plus ordinaire. Le trentenaire au blouson de cuir vit de petits boulots et le dernier en date est au laboratoire. «Le fameux labo… Par pitié, dis-moi qu’au moins une des rumeurs est vraie. Qu’est-ce qu’on y fait ? De l’espionnage contre les Soviet’ ? Des expériences sur les petits hommes verts ? » Il tire une bouffée et observe le haussement d’épaules du jeune homme à côté de lui, de l’air détaché qu’il vient de prendre soudainement. Est-ce qu’il aurait parlé trop vite ? Au fond, il sait pertinemment que le laboratoire n’a rien d’exceptionnel et que les rumeurs sont complètement déjantées. River s’en cogne complètement du labo. Alors que la vie de Billy, ça c’est intéressant, même les détails considérés comme anodins. Il enregistre tout, notamment le fait qu’il vit seul. Voilà une information très utile qui répond à une question qui lui nouait les tripes. « L’indépendance c’est génial. Le vrai luxe c’est de ne pas avoir à partager la salle de bain et de manger ce qu’on veut à l’heure qu’on veut. J’ai pas raison ? La première semaine où j’ai emménagé seul, j’ai mangé des céréales à chaque repas pendant une semaine et je n’avais aucun regard désapprobateur. » Il a aussi traîné en pyjama mais ça il ne le dira pas. « J’ai un petit appart’ au-dessus de Melvald.» Une pièce à vivre avec une petite cuisine, une chambre et une salle de bain, rien à voir avec le bastion familial mais cela lui suffit amplement parce que c’est un endroit qu’il peut appeler sa maison et où il se sent vraiment chez lui. C’est à son tour de raconter son parcours. « Ouais… Y a eu quelques galères. » Il veut lui dire, vraiment, il veut lui raconter ce qui s’est passé. Mais il ne veut pas lui imposer ce poids. D’un autre côté il ne veut pas d’une vie sans lui. Quelques minutes après plusieurs années sans se voir et il sait pertinemment et fermement qu’il ne peut pas se passer de lui. Alors il se lance, en espérant que ça ne le fera pas fuir. « Un jour, je te raconterai tout si tu veux, si tu es prêt à l’entendre. C’est moche. Ça m’a fichu en l’air. J’ai eu besoin de temps pour m’en remettre et je ne pouvais pas le faire en restant ici. Il fallait un endroit plus grand, plus ouvert aussi. Indianapolis c’était bien pour ça. J’ai rencontré des gens qui ne me demandaient pas d’être un autre, qui m’appréciaient pour ce que j’étais vraiment. Et parmi ces gens, il y a eu Jerry, un policier. C’est lui qui m’a donné envie de faire ce métier. On a bossé ensemble plusieurs années. Il est à la retraite maintenant et moi je suis de retour. »

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