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Better be alone than in a bad company - Romeo Butera
# Better be alone than in a bad company - Romeo Butera - Dim 28 Aoû - 18:00
Wildly naive or dangerously intelligent ? @Romeo Butera
Comme souvent, le week-end débutait sous le signe de la célébration. Les verres tintaient les uns contre les autres dans un brouhaha de voix échangeant un flot de banalité. Les vomissements du patient de la 5ème, l'accouchement de la femme de Larry... Toi, tu te contentais de sourire, tentant tant bien que mal de rester concentrée sur les sujets du soir.
Débarquée depuis peu dans l'équipe médicale du service des urgences, tu avais encore cette sensation désagréable qu'il te fallait encore faire ta place. Certes, tu entretenais une très bonne collaboration avec tes collègues, mais tu sentais que, au-delà de ça, il n'y avait rien. Juste une entente cordiale entre professionnels. Pour le commun des mortels, c'était amplement suffisant. Tout le monde n'avait pas forcément envie de tailler le bout de gras avec des gens qu'il voyait tout au long de la journée. C'était d'ailleurs plus que compréhensible. Pourtant, tu étais là, assise et un peu perdue, espérant marquer des points. En effet, une partie de toi cherchait toujours à retrouver des contextes de travail que tu avais connu chez le disquaire lorsque tu étais adolescente ou encore lors de la tournée. Partout où tu avais travaillé, tu avais trouvé une seconde, voire une troisième famille. Tu fonctionnais comme ça, tu avais ce besoin illogique de te sentir proche des personnes que tu fréquentais. Or, pour le moment, ce n'était pas ce que tu ressentais au service des urgences. Tu espérais que ce ne soit qu'une question de temps, mais quelque chose te disait qu'il s'agissait juste là de l'évolution naturelle des choses, du monde des adultes, de la vraie vie...
Profitant que Larry raconte pour la douzième fois à quel point il avait failli tomber dans les pommes en voyant sa femme mettre leur fils au monde, tu avais prétexté un besoin pressant de prendre l'air pour t'éclipser. Attrapant au passage ton verre de bière, tu t'étais dirigée d'un pas décidé vers la sortie du pub, faisant signe au serveur que tu ne comptais pas t'enfuir avec son verre et que tu comptais bien revenir.
Une fois dehors, l'air frais de la nuit vint fouetter ton visage. Hawkins était encore bien loin du froid mordant de l'hivers, mais le contraste entre l'intérieur du pub et l'extérieur avait de quoi déboussoler. Avançant légèrement pour ne pas être dans le passage, tu déposais ta bière sur le rebord de la fenêtre tandis que ta main cherchait activement dans la poche de ton jean. « Non... Ne me dis pas que je l'ai oublié ! » Agacée d'avance, tu retrouvais immédiatement ton calme lorsque tes doigts frôlèrent le paquet cartonné qui contenait ton Saint Graal. Puis, après quelques manipulations, tu avais glissé adroitement une cigarette que tu étais venue allumer entre tes lèvres.
Rejetant la fumée en direction du ciel sombre et moucheté, ton regard fut attiré par deux personnes qui conversaient non loin. De là où tu te trouvais, tu ne pouvais pas entendre ce qu'ils se disaient, mais tu ne mis pas longtemps à reconnaître les deux protagonistes. Ce cher Romeo accompagné par un patient régulier de l'hôpital, alcoolique et drogué notoire souvent admis pour des crises. Ton sang se figea lorsque tu observais cet homme se pencher vers Romeo pour lui dire quelque chose sur le ton de la confidence.
Abandonnant ton poste et oubliant tes collègues au passage, tu t'approchais du couple d'un pas décidé. Arrivant à leur hauteur, tu te plaçais à côté de Romeo, plantant ton regard dans ceux de ton patient.« Qu'est-ce que tu fais ici, Russel ? Il me semble bien que le Docteur Samuels t'avait conseillé de ne plus traîner aux abords des bars, je me trompe ? » Mais le problème n'était pas tant de retrouver un patient comme Russel ici, c'était plutôt de le voir en compagnie de Romeo qui n'était d'ailleurs ni de ta famille , ni plus jeune que toi. En soit, tu n'avais aucune raison d'intervenir. Cependant, Romeo occupait une place particulière dans ta vie et, comme tous ceux que tu chérissais tu voulais le savoir en sécurité autant que possible.
Débarquée depuis peu dans l'équipe médicale du service des urgences, tu avais encore cette sensation désagréable qu'il te fallait encore faire ta place. Certes, tu entretenais une très bonne collaboration avec tes collègues, mais tu sentais que, au-delà de ça, il n'y avait rien. Juste une entente cordiale entre professionnels. Pour le commun des mortels, c'était amplement suffisant. Tout le monde n'avait pas forcément envie de tailler le bout de gras avec des gens qu'il voyait tout au long de la journée. C'était d'ailleurs plus que compréhensible. Pourtant, tu étais là, assise et un peu perdue, espérant marquer des points. En effet, une partie de toi cherchait toujours à retrouver des contextes de travail que tu avais connu chez le disquaire lorsque tu étais adolescente ou encore lors de la tournée. Partout où tu avais travaillé, tu avais trouvé une seconde, voire une troisième famille. Tu fonctionnais comme ça, tu avais ce besoin illogique de te sentir proche des personnes que tu fréquentais. Or, pour le moment, ce n'était pas ce que tu ressentais au service des urgences. Tu espérais que ce ne soit qu'une question de temps, mais quelque chose te disait qu'il s'agissait juste là de l'évolution naturelle des choses, du monde des adultes, de la vraie vie...
Profitant que Larry raconte pour la douzième fois à quel point il avait failli tomber dans les pommes en voyant sa femme mettre leur fils au monde, tu avais prétexté un besoin pressant de prendre l'air pour t'éclipser. Attrapant au passage ton verre de bière, tu t'étais dirigée d'un pas décidé vers la sortie du pub, faisant signe au serveur que tu ne comptais pas t'enfuir avec son verre et que tu comptais bien revenir.
Une fois dehors, l'air frais de la nuit vint fouetter ton visage. Hawkins était encore bien loin du froid mordant de l'hivers, mais le contraste entre l'intérieur du pub et l'extérieur avait de quoi déboussoler. Avançant légèrement pour ne pas être dans le passage, tu déposais ta bière sur le rebord de la fenêtre tandis que ta main cherchait activement dans la poche de ton jean. « Non... Ne me dis pas que je l'ai oublié ! » Agacée d'avance, tu retrouvais immédiatement ton calme lorsque tes doigts frôlèrent le paquet cartonné qui contenait ton Saint Graal. Puis, après quelques manipulations, tu avais glissé adroitement une cigarette que tu étais venue allumer entre tes lèvres.
Rejetant la fumée en direction du ciel sombre et moucheté, ton regard fut attiré par deux personnes qui conversaient non loin. De là où tu te trouvais, tu ne pouvais pas entendre ce qu'ils se disaient, mais tu ne mis pas longtemps à reconnaître les deux protagonistes. Ce cher Romeo accompagné par un patient régulier de l'hôpital, alcoolique et drogué notoire souvent admis pour des crises. Ton sang se figea lorsque tu observais cet homme se pencher vers Romeo pour lui dire quelque chose sur le ton de la confidence.
Abandonnant ton poste et oubliant tes collègues au passage, tu t'approchais du couple d'un pas décidé. Arrivant à leur hauteur, tu te plaçais à côté de Romeo, plantant ton regard dans ceux de ton patient.« Qu'est-ce que tu fais ici, Russel ? Il me semble bien que le Docteur Samuels t'avait conseillé de ne plus traîner aux abords des bars, je me trompe ? » Mais le problème n'était pas tant de retrouver un patient comme Russel ici, c'était plutôt de le voir en compagnie de Romeo qui n'était d'ailleurs ni de ta famille , ni plus jeune que toi. En soit, tu n'avais aucune raison d'intervenir. Cependant, Romeo occupait une place particulière dans ta vie et, comme tous ceux que tu chérissais tu voulais le savoir en sécurité autant que possible.
# Better be alone than in a bad company - Romeo Butera - Dim 28 Aoû - 22:38
Wildly naive or dangerously intelligent ? @Dana Pearson
La musique, l’alcool, et la weed. C’était un peu la trinité de chaque soirée qu’il fréquentait maintenant que la majorité était atteinte depuis plus d’un an. Et il avait beau ne pas tellement se concentrer sur les deux derniers points de la liste, il n’empêchait qu’il s’y retrouvait confronté à chaque fois qu’il sortait, Romeo. La musique lui faisait du bien et l’empêchait de totalement sombrer dans les pensées intrusives injectées par son cerveau, mais passé un moment tout revenait à grande vitesse comme si aucune pause n’avait pu être octroyée. Soit. Il s’était fait à l’idée désormais, et il savait que se jeter sur les bières n’était pas la meilleure des solutions, non. Enfin…les cocktails étaient largement mieux et en prendre un n’allait certainement pas avoir d’effet néfaste sur le long-terme de la soirée. Il avait pris son sex on the beach sans se poser de question du coup, pour bavarder avec quelques personnes qu’il ne connaissait que vaguement sans porter le moindre intérêt au fond des conversations. C’était le côté superficiel de ces moments-là après tout, et il s’en fichait pas mal en fin de compte. Il avait laissé le verre vide sur le comptoir une fois terminé, se dirigeant ensuite vers l’extérieur pour reprendre un peu de fraîcheur juste quelques minutes. Rien de suffisant pour pouvoir remarquer l’odeur imposante de marijuana en tout cas. Du moins en théorie.
L’arrivée expresse de cet inconnu venu l’alpaguer avait un peu réduit tout espoir de retourner tranquillement dans le bar, simplement parce qu’il était bien trop candide - ou stupidement gentil - pour ignorer les personnes qui venaient lui parler. Il ne remarqua même pas l’haleine alcoolisée de l’homme, Romeo, ni même le joint qu’il tenait entre ses mains. Non parce qu’il manquait de concentration, mais parce que les mots sortis de sa bouche et glissés à son oreille étaient largement plus intéressants. “Il est dans l’autre monde ton pote.” Une phrase simple et pourtant lourde de sens. Et il se savait un minimum naïf après tout ce qu’il avait pu subir au lycée, mais les réponses à ses questions ne faisaient pas vraiment de doute. Il parlait bel et bien de l’enfant Pearson, son seul ami qui avait disparu. Il tenta d’en apprendre plus, dans un espoir de décrocher autre chose que des mots mystérieux rassemblés ensemble comme par magie, mais rien ne faisait sens. “Foutu alcool.” Il maugréa au bout d’une minute de conversation sans queue ni tête, prêt à mettre la faute sur la boisson qu’il avait pris plus tôt. C’était stupide pourtant, il n’avait rien de bourré, mais c’était encore plus simple que d’admettre que l’homme le menait en bateau en jouant sur son côté sentimental. “Qu’est-ce que tu sais?”, finit-il toutefois par redemander pour la dixième fois d'affilée, son regard se perdant dans celui inexpressif de l’homme. C’était une peine perdue, c’était officiel. La voix familière de Dana sonnait le glas de la conversation d’ailleurs et le brun sursauta légèrement en la voyant se placer à ses côtés. Il était content de la voir, comme à chaque fois qu’ils se croisaient, mais il se sentait bête de ne même pas avoir vu qu’elle se trouvait aussi dans le bar. Le fameux Russel réagit toutefois plus aux mots de la jeune femme qu’aux siens, et il n’attendit pas très longtemps avant de partir plus loin. “Il va retourner boire quand même, non?” Il glissait vers la jeune femme, déjà plus rassuré à l’idée de la savoir à côté de lui. Ça ne changeait pourtant rien au fond du problème, et les marques sur son visage devaient assez bien montrer son inquiétude sur ce que l’homme lui avait confié juste avant. Pourtant il faisait de son mieux pour ne pas le montrer, Romeo. “Il dit souvent des choses bizarres ce mec?” Autant poser la question avant de lui reporter ce qu’il lui avait raconté, ça lui permettrait déjà de se faire une meilleure idée de lui et de la véracité potentielle de ses propos.
# Better be alone than in a bad company - Romeo Butera - Ven 2 Sep - 14:07
Wildly naive or dangerously intelligent ? @Romeo Butera
Quand on est l'aînée d'une grande famille, on apprend rapidement à se faire respecter si l'on ne souhaite pas se faire marcher dessus. Ca, tu l'avais intégré sitôt que tes parents t'avaient confié la garde de tes cadets. Tout de suite, tu avais compris que s'il fallait assurer que les choses restent sous contrôle, tu te devais d'être ferme et d'imposer ta loi. Ainsi, durant ton enfance et ton adolescence, ta réputation s'était forgée d'elle-même auprès des plus jeunes membres de ta famille, mais aussi au-delà du cercle très étendu des Pearson. En effet, quiconque de suffisamment censé pouvait se rendre très vite compte que, même si tu avais un don naturel pour l'empathie et que tu débordais de douceur, tu possédais une autorité naturelle qu'il ne valait mieux pas défier. D'ailleurs, celle-ci te collait encore à la peau. Certes, dans ta vie quotidienne, tu ne l'utilisais plus que rarement dans ta fratrie (après tout, tout le monde avait plus ou moins atteint un âge de raison) et quasiment jamais avec tes connaissances proches. Toutefois, au travail, cette aura émanant de toi gardait son utilité. Savoir s'affirmer face à des personnes angoissées, revendicatrices, voire agressives tout en faisant preuve de bienveillance s'avérait capital.
C'est pourquoi tu ne fus guère étonnée lorsque Russel décampa aussi vite que sa démarche titubante le lui permettait. Suivant sa trajectoire d'un regard attentif, tu l'observais partir de plus en plus loin, jusqu'à ce que sa silhouette devienne floue. Détachant alors ton attention de sa personne, tu te tournais pour faire face à Romeo. « C'est plus que possible. Malheureusement, on ne peut pas empêcher les gens de faire ce qu'ils veulent. » De toute manière, ce n'était pas ton rôle. Russel était un adulte majeur et responsable de sa propre vie. Tu n'avais pas à intervenir sur les choix qu'il réalisait dans sa vie. Néanmoins, tu te permettais d'agir lorsque ceux-ci présentaient un potentiel danger pour les personnes que tu portais dans ton coeur.
Interpellée par Romeo, tu arquais un sourcil interrogateur. Qu'est-ce que Russel avait bien pu dire pour qu'il se pose cette question ? « Je n'ai pas vraiment le droit de te divulguer ces informations, mais disons qu'il a tendance à voir ou entendre des choses quand il prend certaines substances. » Les méandres du psychisme pouvaient s'avérer d'une complexité sans nom. Parfois, être confrontée à des personnes aussi tourmentées que Russel te terrifiait. La simple idée de devenir comme eux suffisait à te tenir éloignée de consommations trop exotiques et t'encourageait à reprendre un chemin plus serein que celui que tu avais connu ces dernières années. Tu espérais simplement que ta volonté serait suffisamment forte pour que tu n'aies plus envie de céder... Mais ce n'était pas le moment de t'inquiéter pour ta petite personne. « Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Il s'en est pris à toi ? Il t'a fait des propositions malvenues ? » Tes questions étaient pressantes et montraient clairement que tu attendais une réponse rapide et honnête. En ce sens, tes yeux scannaient le regard de Romeo, comme pour détecter le moindre mensonge, la moindre anomalie. Il fallait absolument que tu puisses identifier le degré de danger qu'avait présenté cette situation.
C'est pourquoi tu ne fus guère étonnée lorsque Russel décampa aussi vite que sa démarche titubante le lui permettait. Suivant sa trajectoire d'un regard attentif, tu l'observais partir de plus en plus loin, jusqu'à ce que sa silhouette devienne floue. Détachant alors ton attention de sa personne, tu te tournais pour faire face à Romeo. « C'est plus que possible. Malheureusement, on ne peut pas empêcher les gens de faire ce qu'ils veulent. » De toute manière, ce n'était pas ton rôle. Russel était un adulte majeur et responsable de sa propre vie. Tu n'avais pas à intervenir sur les choix qu'il réalisait dans sa vie. Néanmoins, tu te permettais d'agir lorsque ceux-ci présentaient un potentiel danger pour les personnes que tu portais dans ton coeur.
Interpellée par Romeo, tu arquais un sourcil interrogateur. Qu'est-ce que Russel avait bien pu dire pour qu'il se pose cette question ? « Je n'ai pas vraiment le droit de te divulguer ces informations, mais disons qu'il a tendance à voir ou entendre des choses quand il prend certaines substances. » Les méandres du psychisme pouvaient s'avérer d'une complexité sans nom. Parfois, être confrontée à des personnes aussi tourmentées que Russel te terrifiait. La simple idée de devenir comme eux suffisait à te tenir éloignée de consommations trop exotiques et t'encourageait à reprendre un chemin plus serein que celui que tu avais connu ces dernières années. Tu espérais simplement que ta volonté serait suffisamment forte pour que tu n'aies plus envie de céder... Mais ce n'était pas le moment de t'inquiéter pour ta petite personne. « Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Il s'en est pris à toi ? Il t'a fait des propositions malvenues ? » Tes questions étaient pressantes et montraient clairement que tu attendais une réponse rapide et honnête. En ce sens, tes yeux scannaient le regard de Romeo, comme pour détecter le moindre mensonge, la moindre anomalie. Il fallait absolument que tu puisses identifier le degré de danger qu'avait présenté cette situation.
# Better be alone than in a bad company - Romeo Butera - Sam 3 Sep - 17:29
Wildly naive or dangerously intelligent ? @Dana Pearson
La confusion faisait place dans sa tête depuis l’instant où les mots de l’homme s’étaient glissés dans le creux de son oreille. Son “pote”, dans un autre monde. Le sens de cette affirmation était plus que limité et pourtant le cerveau de Romeo en cherchait comme s’il était capable de le déchiffrer mieux que quiconque. Les marques d’incompréhension qui se lisaient sur son visage n’étaient que le miroir de son échec pourtant, et l’état complètement approximatif - pour ne pas dire éméché - de l’homme qui lui avait soufflé cette confidence annonçait une impossibilité d’en découvrir davantage. Et ce n’était peut-être pas plus mal dans le fond, parce qu’il n’était pas sûr qu’une telle phrase prévoit un avenir joyeux pour son ami et il n’était pas capable d’accepter cette vérité-là, Romeo.
L’arrivée de Dana avait éloigné le perturbateur du nom de Russel visiblement, mais l’impression de soulagement n’était pas entière comme il pouvait en avoir l’habitude avec son amie. “Personne, non.”, qu’il affirma dans un souffle vers l'aînée Pearson, un léger sourire dans le creux de ses lèvres. Quoi dire de plus sur le sujet, il n’allait pas se porter garant de la sobriété d’un inconnu rien que pour enquêter sur ses quelques mots lâchés qui lui brouillaient le cerveau. Et pourtant, il aurait pu en être capable aussi même s’il avait conscience de la stupidité de cette idée. Il hocha de la tête à la réponse de son amie à la place, notant dans un coin de sa tête que la fiabilité de l’homme n’était pas franchement des plus élevées. “Je vois. Il avait l’air si sûr de lui pourtant.”, qu’il lâcha en fronçant des sourcils. C’était bien le seul moment où un semblant de lucidité semblait avoir réussi à se loger dans le regard de l’homme d’ailleurs. Seulement il n’était pas non plus en état de se faire une bonne opinion, Romeo, et juger de la lucidité de quelqu’un d’autre n’était probablement pas dans ses cordes lorsqu’il était question d’addicts avérés en face de lui. Donc autant abandonner.
La question de Dana lui ramena un nœud dans l’estomac sans vraiment comprendre pourquoi, et il se retrouva un peu bête devant son ami le temps de quelques secondes avant de retrouver la parole. “Oh non ne t’inquiète pas je vais bien, rien de....malvenu non. Il en aurait été capable, tu crois?” Il demandait sérieusement, alors que ce n’était pas une réponse capable de l’avancer sur ce qui le préoccupait réellement. “Je veux dire j’en ai déjà eu des propositions bizarres ici mais…non.” De la drogue, de l’alcool, une drague approximative…C’était un peu monnaie courante dans ce genre d’endroits après tout, non? Il s’y était fait au point de ne plus pouvoir le surprendre en tout cas, pas comme cette histoire d’autre monde. “T’as déjà entendu une mention d’autre monde? T’y crois?”, qu’il finit par demander à la jeune femme, sans tellement répondre directement à sa question première. Il ne savait pas comment elle pourrait le prendre après tout, et il ne voulait pas se retrouver encore plus bête qu’il pouvait déjà l’être sans doute.
# Better be alone than in a bad company - Romeo Butera - Dim 4 Sep - 22:09
Wildly naive or dangerously intelligent ? @Romeo Butera
« Ah... Bon. Tant mieux dans ce cas. » Tu t'étais instantanément radoucie en entendant la voix de Romeo. Ton but n'était certainement pas de le faire culpabiliser ou qu'il se sente mal. Puis, Russel n'était vraiment pas le patient le plus impressionnant de l'histoire, mais faire face à la folie ou à la détresse psychique pouvait s'avérer très déconcertant. Tout ce qui comptait réellement à tes yeux, maintenant que le "danger" était écarté, c'était que Romeo aille bien. Et visiblement, c'était le cas. Le jeune homme était là, devant toi, et il semblait se remettre de cette rencontre inopinée. A vrai dire, c'était vraisemblablement surtout ton attitude qui l'avait mis sur le qui-vive. Mais pouvait-on réellement t'en vouloir ? Les disparitions se multipliaient à Hawkins. Ce n'était pas nouveau. Pas un mois ne passait sans que quelqu'un ne s'efface du paysage ou sans que l'on entende parler de rumeurs étranges... A ton retour, tu avais toi-même expérimenté tout ça, suite à la disparition de ton frère. Les battues, les recherches, l'attente, le silence... Toi aussi, tu avais été approchée par des personnes aux intentions encore méconnues qui t'avaient affirmé que ton frère n'était pas loin, juste ailleurs, dans un lieu que tu ne pouvais pas percevoir. Jusqu'ici, tu avais fait le choix de repousser ces personnes, les traitant comme des excentriques se nourrissant de la douleur de ta famille et de votre potentielle fragilité. Tu avais fait la sourde oreille, rejetant tout ce qui s'éloignait ne serait-ce qu'un peu du monde logique et structuré dans lequel tu avais toujours vécu. Alors oui, tu le savais, Russel n'avait certainement rien à voir avec ces disparitions. Tu le voyais d'ailleurs comme un pauvre gars abandonné par sa famille et qui recherchait peut-être un peu d'attention, mais pas comme quelqu'un de malveillant. Cependant, protéger les personnes qui t'entouraient était redevenu une priorité. « Honnêtement, non. Au pire, il aurait tenté de te vendre de l'herbe ou des trucs dans le genre. » Rien d'alarmant pour le lieu ou pour l'époque, en passant.
Constatant que ta cigarette s'était consumée sans que tu ne puisses en profiter, tu décidais de l'écraser méthodiquement sous ta chaussure. Te donnant une contenance, tu fouillais à nouveau dans tes poches tout en te disant que ta réaction avait été excessive. Russel n'était pas un monstre et Romeo, même s'il pouvait être naïf, aurait parfaitement été capable de gérer la situation sans ton intervention.
Tu ne savais pas expliquer ton attitude protectrice. Séparer les deux hommes avait été instinctif. Un mauvais pressentiment ?
Allumant la nouvelle cigarette coincée entre tes lèvres, tu t'apprêtais à présenter de plates excuses au jeune homme et à lui rendre sa liberté lorsqu'il te questionna. Presque tout de suite, tu te figeais dans ton mouvement. Fermant les yeux un instant, tu inspirais lentement avant de souffler. Puis, ton regard plongea dans celui de ton compagnon de soirée improvisé. « Oui. J'en ai beaucoup entendu parler. Aux urgences les gens... » Passant ta main libre dans tes cheveux, tu interrompais ton discours momentanément, choisissant tes mots avec soin. « Il y a des gens qui parlent de ça. D'un espèce de monde invisible. Parfois, leurs discours se ressemblent, mais c'est difficile d'y voir de la cohérence. » Etais-tu réellement en train de considérer les histoires décousues que tu avais entendues jusqu'ici ? Avais-tu le droit d'accorder du crédit à des personnes qui semblaient être complètement déconnectées de la réalité ? « Tu veux que je sois honnête ? Je ne sais pas. Ca me semble trop fou tout ça... » Laissant ton regard se perdre sur les lumières de la rue, tu restais silencieuse un moment, comme si tu attendais qu'on te confirme que tout cela n'était qu'un tissu d'inepties. Mais ce moment ne vint pas. « Et toi ? Qu'est-ce que tu en penses ? »
Constatant que ta cigarette s'était consumée sans que tu ne puisses en profiter, tu décidais de l'écraser méthodiquement sous ta chaussure. Te donnant une contenance, tu fouillais à nouveau dans tes poches tout en te disant que ta réaction avait été excessive. Russel n'était pas un monstre et Romeo, même s'il pouvait être naïf, aurait parfaitement été capable de gérer la situation sans ton intervention.
Tu ne savais pas expliquer ton attitude protectrice. Séparer les deux hommes avait été instinctif. Un mauvais pressentiment ?
Allumant la nouvelle cigarette coincée entre tes lèvres, tu t'apprêtais à présenter de plates excuses au jeune homme et à lui rendre sa liberté lorsqu'il te questionna. Presque tout de suite, tu te figeais dans ton mouvement. Fermant les yeux un instant, tu inspirais lentement avant de souffler. Puis, ton regard plongea dans celui de ton compagnon de soirée improvisé. « Oui. J'en ai beaucoup entendu parler. Aux urgences les gens... » Passant ta main libre dans tes cheveux, tu interrompais ton discours momentanément, choisissant tes mots avec soin. « Il y a des gens qui parlent de ça. D'un espèce de monde invisible. Parfois, leurs discours se ressemblent, mais c'est difficile d'y voir de la cohérence. » Etais-tu réellement en train de considérer les histoires décousues que tu avais entendues jusqu'ici ? Avais-tu le droit d'accorder du crédit à des personnes qui semblaient être complètement déconnectées de la réalité ? « Tu veux que je sois honnête ? Je ne sais pas. Ca me semble trop fou tout ça... » Laissant ton regard se perdre sur les lumières de la rue, tu restais silencieuse un moment, comme si tu attendais qu'on te confirme que tout cela n'était qu'un tissu d'inepties. Mais ce moment ne vint pas. « Et toi ? Qu'est-ce que tu en penses ? »