Il n'a pas donné d'heure précise, juste qu'il passerait le lendemain avant le travail, pour prendre un petit déjeuner. Et c'est un peu bêtement que, sur les coups de huit heures, Milo s'est retrouvé douché, l'uniforme revêtu, ses plaques militaires autour du cou, et prêt à prendre son petit déjeuner, traîner un peu, avant de partir. A défaut de pouvoir manger, le roumain s'est donc rendu au café le plus prêt pour pouvoir prendre une tonne de muffins, peut-être clairement trop, dans trois sacs différents, un qu'il retourne à l'appartement pour Four, et deux autres qu'il embarque avec lui dans son sac à dos avant de prendre le trajet des mobil-homes, sur sa moto. Il est peut-être top tôt, il ne sait pas exactement, huit heures trente certainement, il aurait peut-être dû appeler avant de partir. Surtout qu'une fois devant le mobil-home, la moto garée à côté, Zander ne semble pas répondre lorsqu'il frappe à la porte, le laissant juste perplexe quelques secondes. Il attend, un peu, frappe à nouveau avant d'entendre cette fois la voix du brun de l'autre côté. Bon, au moins il est réveillé.
Lorsque la porte s'ouvre, Milo ne peut s'empêcher de hausser un sourcil face à la tenue de Zander, le tablier rose autour de sa taille, l'élastique qui revient ses cheveux en une coupe plus décoiffée que réellement coiffé, et il ne peut s'empêcher de l'observer en essayant de comprendre. Il n'empêche que d'entendre la salutation un peu trop joyeuse et le lieutenant entre les lèvres du brun arrache un sourire à Milo qui roule très légèrement des yeux. "Bonjour, soldat. Je pensais être là trop tôt." Il fait remarquer, peut-être un peu inquiet de le déranger, surtout quand il dit que ça va sentir le propre chez lui, son regard se portant automatiquement vers ses côtes en se demandant s'il n'a pas un peu trop forcé dessus. Avant de suivre finalement l'éclat vert du regard de Zander jusqu'à ses chaussettes et cette fois c'est un soupir bien audible qui s'échappe des lèvres de Milo, il vient d'entendre le mot claquette et son sang n'a fait qu'un tour. "La vraie question est, est-ce que toi tu es propre aussi ?" Le militaire reprend avec une certaine consternation et attrape les poubelles des mains de Zander finalement. "Je m'en occupe, va brûler tes claquettes." Il souffle ensuite en se tournant vers la poubelle du brun avant de se rendre compte qu'elle est prête à exploser, et traverse le petit chemin pour aller la mettre dans la poubelle du voisin d'en face.
Zander n'a pas bougé de l'entrée de son mobil-home, laissant Milo se dire qu'il n'a pas brûlé les claquettes du coup, dommage, et s'approche un peu en appuyant son épaule contre l'encadrement de la porte, le regard relevé vers le brun. "C'est ravissant, ça," il fait en glissant ses doigts sur le pan du tablier rose sur lequel il tire un peu dessus. "C'est ton habit du dimanche ?" Il demande, clairement moqueur, avant de se redresser un peu pour pouvoir faire passer sa main sur sa taille alors qu'il monte les quelques marches du mobil-home, poussant un peu Zander à l'intérieur finalement. "Je compte pas prendre le café en terrasse, on m'a promis un endroit propre." Milo reprend avec l'ombre d'un sourire en coin, c'est surtout que son regard balaie déjà la place, et il faut dire que pour le coup il est surpris, Zander ne s'est pas moqué de lui, ça sent effectivement bon, il n'y a plus de déchets au sol, et le petit coin de mobil-home a l'air presque accueillant, comme le canapé que Milo déteste pourtant. "D'accord, je suis impressionné." Il veut bien l'admettre alors qu'il retire son sac de son dos pour en sortir les deux sacs de muffins dont un qu'il pose sur la table basse, avant de laisser le sac à dos au sol, et de se diriger vers le petit espace cuisine dans lequel il laisse le deuxième. "Je t'en ai pris pour plus tard aussi." Il explique, en notant du coin de l'oeil le café en train de couler et sent un sourire revenir sur ses lèvres, avant de se retourner finalement pour repérer Hermes pas trop loin de lui et vient tapoter son doigt contre le bocal, doucement, en guise de bonjour.

"Désolé, j'ai pensé à appeler qu'une fois sur la route." Milo avoue finalement dans une petite grimace, parce que clairement, il peut être fautif pour ça, il veut bien comprendre qu'il est arrivé un peu tôt. Il se retrouvait à tourner comme un lion en cage qui a besoin de café, et l'idée d'en prendre un avant de venir lui semblait inconcevable, et aussi parce que la curiosité de savoir si Zander y avait pensé aussi était bien présente. Pour éviter l'affront des chaussettes (trouées et dépareillées) claquettes, Milo récupère les poubelles pour les emmener jusque dans la poubelle du voisin d'en face, en se demandant au passage qu'est ce que le brun a pu tout bien mettre dans sa poubelle pour qu'elle soit aussi pleine. Il refait le chemin inverse ensuite pour pouvoir s'appuyer contre l'encadrement de la porte, le regard posé sur le tablier ridicule de Zander, et il ne peut s'empêcher de se moquer un peu, surtout que la réponse du brun est drôle elle aussi et il se retrouve à rire un peu. "Je viendrais voir ça dimanche." Loin de lui l'idée d'aller à la messe pourtant, sa mère les forçait un peu, son frère et lui, quand ils étaient plus jeunes, et n'a pas voulu les forcer après l'accident, comprenant clairement le trauma derrière.
Sans plus attendre, Milo glisse sa main contre la taille de Zander pour le repousser un peu dans le mobil-home, histoire de pouvoir y entrer à son tour et ne pas prendre le petit déjeuner en terrasse. L'intérieur le surprend assez, vraiment un grand changement depuis l'autre jour, et Milo est beaucoup trop impressionné pour ne pas le souligner. "Bien sûr, c'est pas compliqué de m'impressionner, la preuve." Le militaire ne peut s'empêcher d'étirer en haussant un sourcil vers Zander, avant de déposer un premier sac de muffins sur la table et de mettre le deuxième dans la cuisine, près du café en train de couler. Toujours dans le petit espace cuisine, il remarque Hermes qui trône dans son bocal, sur le plan de travail propre, et s'arrête une seconde pour pouvoir le saluer, avant d'entendre la voix du brun pas loin de lui. "Mh?" Il glisse en entendant son prénom avant de redresser son regard et voir Zander se battre avec le noeud de son fabuleux tablier rose, justement, et pendant une seconde il a juste envie de rester à le regarder galérer, mais dans le fond il n'est pas si abominable. "Un mobil-home et un Zander propre ? C'est une journée spéciale ?" Milo demande en s'approchant de lui finalement pour poser sa main contre sa taille, en attendant qu'il se tourne, avant d'observer le noeud compliqué que le brun a fait, et qui a dû juste se resserrer davantage lorsqu'il a tiré dessus. Un soupir s'échappe des lèvres du militaire qui vient minutieusement défaire le noeud, les sourcils un peu froncés devant le côté complexe de la chose, et finit par réussir. Il se retrouve ensuite à faire passer la lanière par-dessus la tête de Zander, en faisant attention à son chignon un peu compliqué, et retire complètement le tablier rose, un peu surpris, mais peut-être pas complètement, de le retrouver en caleçon. "Pourquoi j'ai l'impression que minuit vient de sonner pour Cendrillon ?" Il glisse dans un petit rire amusé et pose le tablier dans la main de Zander ensuite, un sourcil haussé dans sa direction, lui laissant tout le loisir de partir à la douche.
Pendant ce temps, Milo s'occupe comme il peut, il ne sait pas trop s'il va être long ou pas, mais il fouille un peu pour pouvoir trouver des tasses pour le café, fait de même pour les assiettes, et attend un peu ensuite que la cafetière signale qu'elle a terminé son travail. Cinq minutes plus tard, il rempli les tasses, les apportent sur la table basse du salon, avec les assiettes, et s'installe sur le canapé en attendant le retour de Zander. Il n'ose pas vraiment toucher à plus et regarde autour de lui, analysant en silence, avant de finalement hausser un sourcil vers Zander lorsqu'il revient, complètement habillé. "J'ai faillis mourir d'ennui," il exagère un peu en se redressant dans le canapé, après avoir relevé les manches de son uniforme.

Milo se retrouve à répondre d'un sourire lorsque Zander lui dit que ce n'est pas grave, avant de partir déposer les poubelles en face, et revient finalement pour pouvoir se moquer un peu du tablier qu'il récupère entre ses doigts, pour jouer un peu avec. "Vraiment, il n'oserait pas ? C'est de la discrimination, non ?" Le militaire reprend en haussant un sourcil, un sentiment qu'il connaît que trop bien mais que les américains n'ont pas peur d'appliquer toujours plus. Même si la tenue de Zander n'a clairement rien à faire dans une église, c'est sûr, mais dans cet optique, ce sont quand même ses vêtements du dimanche, du grand luxe donc. Mais il préfère mettre ça de côté pour pouvoir rentrer, un peu impatient peut-être de voir l'intérieur et le grand ménage annoncé, et il faut dire qu'il y a de quoi le surprendre, à se demander depuis quand le brun est sur la tâche. Il capte du coin de l'oeil la grimace de Zander quand Milo dit ne pas être difficile et il ne peut s'empêcher de hausser légèrement un sourcil avant de redresser sa main, esquissant un geste qu'il abandonne en cours de route. "Ca va, je suis pas si terrible, non plus." Il souligne, à la place, et hausse un sourcil vers lui en attendant sa réponse, probablement une contradiction.
Milo se retrouve à arpenter un peu le mobil-home en déposant les sacs de muffins avant de se retourner en voyant Zander se battre avec le noeud de son tablier, retenant juste un sourire avant de lui venir en aide. Il le suit du regard ensuite, lorsqu'il prend la direction de la salle de bain, et ne se détourne que lorsque la porte est refermée pour pouvoir installer un peu tout ce qu'il faut pour le petit déjeuner sans oser se servir plus, c'est peut-être pour ça qu'il sert automatiquement une tasse de café pour le brun aussi. Lorsque Zander revient finalement, habillé presque sobrement, Milo ne peut s'empêcher de glisser une petite remarque en se redressant un peu sur le canapé, avant de retenir un léger rire en entendant la réponse. "Je ne sais pas si ça change grand chose ?" Il fait, un sourcil haussé en réfléchissant un peu, alors que Zander s'installe à côté de lui et il hoche un peu de la tête. "En tout cas tu sens bon et c'est une jolie chemise." Clairement pas son style à lui mais qui correspond parfaitement à celui du brun, de toute manière ça lui va beaucoup mieux qu'à lui, ça ne fait aucun doute.
Milo se retrouve à hausser des épaules quand Zander le remercie pour le petit déjeuner et les sacs poubelles, parce que c'est clairement trois fois rien. "J'ai pas vraiment fait quelque chose de spécial ? Tu t'es levé à quelle heure pour tout ranger ?" Il demande finalement, en regardant autour de lui, il est curieux mais en même temps il ne voulait pas donner tant de mal à Zander. Le militaire se retrouve à porter enfin sa tasse de café à ses lèvres, ravit de sa première gorgée de café, et manque de s'étouffer dessus à la remarque du bouclé, ses sourcils se fronçant presque aussitôt. "Non," il répond automatiquement, le coin de ses lèvres tressautant légèrement quand il retient un sourire qu'il transforme en grimace à la place. "Je devais venir voir les sachets d'aspirine dans ta poubelle," il fait platement remarquer en se rappelant difficilement du pourquoi il venait là, et surtout que les dîtes poubelles sont déjà sorties. "C'était ton piège pour m'attirer chez toi, tu te souviens ?" Milo glisse finalement alors qu'il pose sa tête contre le dossier du canapé pour pouvoir tourner son regard vers Zander, cherchant le sien avant de reprendre d'un ton plus casual. "J'ai ramené plusieurs sortes de muffins, je savais pas ce que tu aimais. Celui à la noisette c'est le mien par contre." Il note, un sourcil haussé, sans le quitter des yeux.

Ils en viennent à parler d'une nouvelle île, visiblement seulement pour les personnes homosexuelles, et l'idée fait doucement rire Milo, qui sent la pointe étrange naître en lui à cette idée qui sonne presque pêché. Quelle idée. Et pourtant il se retrouve à l'imaginer et même à en rire, il essaye d'imaginer la messe en question avec Zander en maître de cérémonie, tant qu'à faire, dans son petit tablier rose, l'image est parfaite. "Pourquoi j'ai une image trop vivante de cette scène ?" Est-ce qu'il va devoir s'inscrire à la même messe, du coup ? Ca le fait sourire, surtout quand il Zander ne semble pas trop convaincu qu'il ne lui faut pas beaucoup pour être convaincu. Bon, c'est peut-être une note pour qu'il arrête de tirer autant la tronche ? Ca serait peut-être bien vu. Il préfère répondre au clin d'oeil par un autre avant de partir, s'éloigner un petit peu. Mais pas trop quand même. Juste parce que Zander a besoin d'aide avec son tablier, qu'il aide à lui retirer et le laisse partir à la douche ensuite.
Lorsqu'il revient, le militaire est installé dans le canapé mais se redresse un peu, par réflexe, avant de l'observer venir se poser à ses côtés. Zander qui semble surpris et vient poser le dos de sa main contre son front, lui faisant hausser un sourcil, surpris à son tour, mais plus par le geste qu'autre chose, avant de se retrouver à sourire. "Peut-être ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ?" Il plaisante doucement, avant de hausser des épaules et récupérer la main de Zander dans la sienne lorsqu'il la retire de son front, juste quelques secondes en pressant ses doigts avant de la relâcher ensuite. "C'est juste que c'est une jolie couleur de chemise, elle te va bien." Milo reprend dans un air presque distrait, un autre compliment, sans doute, mais en même temps il ne va pas lui mentir, et il n'est pas si cruel quand même, non ? Il reprend une gorgée de son café qu'il abandonne ensuite sur la table basse, pour pouvoir jeter un coup d'oeil au passage à l'horloge murale mais clairement il a le temps, il est arrivé tôt ici.
Lentement il se laisse retomber contre le dossier du canapé, pose sa tête contre aussi pour pouvoir la pencher un peu vers Zander et chercher son regard. "C'est très tôt cinq heures et demie," il commence, culpabilisant un peu. "T'aurais pu ne pas ranger aussi, tu sais ?" Il essaye de lui faire comprendre, que ça le regarde pas de toute manière l'état de son mobil-home, et que lui a encore moins à lui prouver. Après s'être presque étouffé sur le fait que Zander lui dise qu'il lui manque, il se retrouve un peu pris au piège sans même s'en rendre compte et son les traits de son visage prennent un air presque innocent, les sourcils un peu froncés alors qu'il réfléchit, un des rares moments où Milo a presque l'air mignon. "Peut-être un peu, sinon je ne serais pas venu, oui, ça se tient." Il glisse finalement, s'avouant vaincu dans un demi-sourire, sans trop bouger du canapé, il n'a pas vraiment envie, il est bien là, et il voit déjà les heures qui vont s'étirer au laboratoire où il va devoir rester debout. Leurs regards se croisent et Milo sent un sourire étirer ses lèvres, il l'observe fouiller dans le paquet de muffins avant de le voir en ressortir celui avec les gros morceaux de noisettes dedans, clairement le préféré du roumain, et ses lèvres s'entrouvrent bêtement quand il voit Zander mordre dedans à pleines dents. Il lui a dit il y a deux secondes pourtant, il n'en revient pas. "Oui, je parle de ce délicieux muffin, Zander," il souffle, les sourcils froncés, alors qu'il vient entourer son poignet de ses doigts, le piégeant peut-être un peu. "Comment je suis censé te faire confiance si tu me voles tout ?" Milo reprend en soufflant un peu, le regard posé sur le brun, le muffin toujours prêt dans sa bouche sans qu'il ne vienne en prendre un morceau pourtant. "Je suis triste maintenant." Le militaire reprend dans un petit battement de cils et glissant une petite moue au passage.

Bien sûr qu'il roule des yeux lorsque Zander demande s'il déteint sur lui et se retient de sourire pour ne pas lui donner la satisfaction, haussant simplement des épaules pour le regarder. "Peut-être, c'est mal ?" Milo demande, presque sérieux, à savoir si autant se laisser aller et à perdre son côté presque froid était une mauvaise chose, que quelqu'un le connaisse davantage pour ce qu'il est réellement que ce que son apparence laisse à penser. Il ne sait pas trop, il a toujours appris à ne pas trop en dévoiler, dans un aspect un peu pudique insufflé par ses origines, un harcèlement scolaire et une barrière de la langue compliquée, renforcée ensuite par son accident de voiture et la convalescence qui en a suivi, soutenu ensuite par l'armée. Oui, Milo n'a pas choisi sans doute les meilleures voix pour pouvoir se développer complètement et peut-être s'épanouir, encore brimé dans des morales insufflé quand il était petit. Perdu dans ses pensées, le militaire a retrouvé le canapé, et se contente d'un sourire en voyant Zander revenir dans la pièce, c'est mieux, ça lui permet de chasser tout ça et de se concentrer sur autre chose, ça ne sert à rien de s'étendre autant sur ce qui a foiré.
Visiblement le compliment semble surprendre Zander qui se demande automatiquement si Milo couvre une fièvre, une remarque qui le fait un peu rire, il se sait avare en compliments, oui, et ne remarque presque pas quand il garde sa main dans la sienne quelques secondes supplémentaires. Peut-être que ça lui tient à coeur qu'il sache. "Bonne idée." Il conclut simplement en retenant un sourire à son tour, abandonnant sa tasse de café pour se détendre un petit peu dans le canapé, même s'il n'a rien de confortable et se demande encore comment Zander fait pour dormir dessus. "Tu sais qu'en dormant dans un vrai lit, tes côtes iraient mieux plus rapidement. Même un canapé qui se transforme en lit." Il fait remarquer en réfléchissant un peu plus. "Tu veux pas qu'on aille t'en acheter un ?" Clairement il dormirait mieux la nuit, et ne se réveillerait pas à cinq heures du matin pour se lancer dans un moment de ménage. Une révélation qui fait un peu grimacer Milo d'ailleurs alors qu'il observe Zander du coin de l'oeil, qui a l'air de tellement peu s'en faire et souligne juste que ça doit être récurrent cette manie de se lever aussi tôt. "Je n'allais pas mourir devant ta porte," il souffle en fronçant des sourcils sans pouvoir s'empêcher de relever. "Mais oui, je pense que c'était une bonne idée de déloger les rats de chez toi."
Milo se retrouve à rouler des yeux encore une fois quand Zander pousse un cri de victoire alors qu'il avoue qu'il lui manquait sans doute, dans la suite logique de sa réflexion, mais ne relève pas, préférant garder un petit sourire en coin. Il se retrouve à croiser ses bras pour pouvoir observer le manège du brun ensuite qui a récupéré le muffin à la noisette et est déjà en train de mordre dedans, bien sûr. Ses bras sont décroisés très rapidement quand il voit la pâtisserie s'approcher de ses lèvres et préfère venir retenir le poignet de Zander, au cas où il se décide à venir le lui mettre sur la figure, sait-on jamais, son esprit a l'air diabolique. "Oui, tout, il ne reste plus rien," il abuse un peu, oui mais au moins ça donne plus de poids a l'air boudeur qui peint ses traits ensuite. La pression sur son poignet ne sert à rien, il faut dire que Milo ne cherche pas trop à l'arrêter, et il sent l'odeur du muffin attaquer ses narines dès qu'il est à quelques millimètres de sa bouche maintenant. Il s'apprête à en prendre un morceau lorsque Zander se penche pour venir déposer un baiser sur sa joue, le figeant quelques secondes alors que son regard remonte vers le sien ensuite. "Non ?" Il souffle finalement, essayant de calmer les battements de son coeur qui ont décidé de s'affoler, sous la surprise, et probablement autre chose. "On peut partager." Il propose finalement, de toute manière il ne mange pas grand chose le matin, et préfère son café. Gardant le poignet entre ses doigts, il vient prendre un bout du muffin et hoche de la tête ensuite, satisfait, c'est vraiment le meilleur parfum, avant de relâcher sa prise pour que Zander puisse profiter aussi de la pâtisserie. "Voilà, merci." Milo reprend dans un sourire cette fois, avant de reposer à nouveau sa tête contre le dossier, le visage toujours tourné vers Zander.

Lorsque Milo entend la réponse de Zander concernant le confort de son canapé, plusieurs choses lui viennent en tête, à commencer par le fait qu'il était prêt à lui prendre un canapé digne de ce nom s'il fallait, et puis il y a aussi le fait qu'il n'est pas entièrement guéri encore. En revanche il note aisément le regard de Zander qui se détourne pour éviter le sien et laisse le militaire surpris pendant une seconde, peu habitué à ce qu'il ne le regarde pas, et finit par détourner la tête en se raclant un peu la gorge. "Je vois." Il répond, trop simplement sans doute, sans savoir quoi faire pour que Zander ne soit plus aussi mal à l'aise comme ça, ce n'était vraiment pas ce qu'il cherchait à faire, juste à lui rendre service, il ne pense même pas au travail du brun et la réaction qui en découle naturellement. "Si jamais tu veux venir à nouveau profiter de mon lit en attendant, tu es le bienvenu." Parce qu'il suppose que c'est tout ce qu'il peut faire ? Le regard du roumain se fait un peu fuyant à son tour en essayant de ne pas trop y penser non plus. C'est Zander qui change de sujet en premier, rappelant automatiquement cette histoire de ménage et l'état de Milo la dernière fois quand il était venu… il faut dire qu'il ne s'y attendait pas, en même temps. "Et oui, mais si tu le fais plus souvent c'est moins épuisant." Des vrais mots de sagesse.
Milo rattrape le poignet de Zander entre ses doigts ensuite, pour l'empêcher sans doute d'écraser le muffin dans sa figure, et réfléchit un petit peu, clairement persuadé qu'il va se prendre un morceau en pleine figure s'il ne fait pas attention. "Oui et il me manque un quart énorme, le meilleur, avec toutes les noisettes dessus." Il râle encore, mais vraiment juste pour la forme, pris au dépourvu par le baiser posé sur sa joue qui le fait se redresser un peu, et ça ne semble pas vraiment déranger Zander qui se retrouve juste à lui sourire, comme si c'était normal. Milo l'observe encore un peu avant de proposer de partager le muffin finalement, à croire que c'est le pouvoir étrange de Zander sur lui, et le regarde toujours même lorsqu'il ne s'occupe plus vraiment de lui et préfère prendre un autre muffin à son tour. "Quoi ?" Il demande, en haussant un sourcil, il vient d'apprendre un petit détail qu'il en connaissait clairement pas sur le brun. "Tu dessines ? Tu veux me dessiner ?" Le militaire rajoute dans un ton toujours aussi surpris, décidément, il va finir par rester complètement coincé avec cette expression débile sur le visage s'il continue. Il note finalement aussi qu'apparemment il a l'air adorable et ne rebondit pas trop dessus, plus occupé à se mordiller l'intérieur de la joue.
Son regard capte finalement sa montre et Milo se rend compte qu'il risque de certainement arriver en retard s'il continue de traîner un peu trop longtemps sur ce canapé, et il s'étire un petit peu vers Zander pour bloquer son poignet une nouvelle fois. "Une prochaine fois alors, c'est l'heure pour moi." Il reprend dans un petit soupir avant de venir mordre dans le muffin au chocolat blanc, clairement pas l'un de ses favoris, mais juste pour pouvoir l'embêter en retour, avant de relâcher son poignet en essayant de ne pas sourire alors qu'il mâche en même temps. "Délicieux, merci." Milo se lève du canapé, histoire de ne pas se prendre un coup en retour, et termine de manger son propre muffin avant de remettre les manches de son uniforme convenablement. "Tu me raccompagnes jusqu'à la porte ?" Il demande en montrant d'un léger mouvement de menton la porte du mobil-home, et récupère ensuite son sac dont il glisse une hanse sur l'épaule, le regard cherchant celui de Zander.