"Ca va pas foutre des paillettes dans toute ma chambre ?" Milo demande en observant le sac qu'a déniché Zander dans son mobil-home pour pouvoir empaqueter ses affaires, prêt à prendre le large jusqu'à l'appartement du militaire. C'est le milieu de la nuit et ça l'a pris comme ça, quelques jours après l'agression du brun, et après être passé pour lui apporter des courses, ça l'a pris sans qu'il sache réellement pourquoi. Peut-être les cernes sous les yeux de Zander qui semblent manger son visage maintenant. Milo s'est pointé, a frappé à la porte du mobil-home et ne lui a pas vraiment laissé le choix. Sauf que le brun face à lui semble même clairement assez ok avec le plan, en l'espace de deux secondes, le militaire s'est retrouvé avec un bocal à la main. "... je vais pas prendre ton poisson rouge avec, Zander. Tu viens juste pour la nuit." Il préfère lui rappeler, surtout parce qu'il ne veut pas laisser Four et Zander seuls dans son appartement, il n'est pas sûr que le premier soit très conscient de ses pouvoirs et de ne pas les utiliser, et le deuxième pas vraiment apte à s'occuper de lui-même ou d'un gamin. Il observe la tornade sous ses yeux, qui prépare son sac à paillettes donc, et il a l'impression de le voir jeter tout et n'importe quoi dedans, des articles complètement au hasard, mais il ne va pas se mettre à juger ça non plus, sinon ils ne vont jamais s'en sortir. "J'plaisante pas, il reste là." C'est rajouté dans un souffle exaspéré alors que ça y est, il commence à regretter tous ses choix de vie.
Installé sur la moto, il se retrouve encore à traverser la ville à une vitesse plus que ridicule, mais cette fois pas par peur que Zander finisse sur le bitume tête la première, mais pour que l'eau de son foutu bocal ne se fasse pas trop la malle. Il regrette vraiment ses choix de vie. "J'espère qu'Alpine le bouffe," il marmonne dans sa barbe, son casque toujours fiché sur la tête du brun après une mini-bataille à nouveau et la remarque que Milo n'avait plus de bleus, lui, à part sa lèvre encore un peu fendue, mais qu'il allait parfaitement bien. Pas comme Zander. Et il se retrouve à garer sa moto devant les rangées d'appartement de Kerley, avant de descendre en récupérant son casque qu'il cale sous son bras, s'assure que sa moto ne se fera pas voler et se retourne vers le brun. "Ok, allons-y," il souffle, récupère ses clefs dans la poche de son jean. "T'as faim ?" Il s'inquiète quand même, l'air de rien, et s'avance pour grimper dans les étages, arrive au quatrième et ouvre la porte, et est automatiquement accueillit par le miaulement un peu indigné d'Alpine. "Ah, désolé, j'étais parti cherché de la compagnie," il glisse dans un sourire en coin et récupère la chatte blanche dans sa main libre avant de fermer la porte du coude.
D'un mouvement du menton, Milo propose à Zander de l'accompagner jusqu'à la cuisine et pose son casque sur la table, les clefs à côté, alors que la chatte décide de venir se caler sur son épaule et de regarder la nouvelle présence dans l'appartement d'un regard un peu inquisiteur. "Mon... neveu dort dans la chambre d'amis. Je te laisse mon lit, je crois que t'en as besoin." Milo explique en même temps avant de prendre un verre qu'il remplit d'eau et se rapproche de Zander ensuite pour venir renverser le contenu dans le bocal. "Ca va, ça compense tout ce qu'il a perdu en chemin, mh?" Il demande, un sourcil haussé en plantant son regard dans l'éclat vert de celui de Zander et étire finalement un léger sourire sur ses lèvres.

Qu'on soit clair, Milo n'est absolument pas rassuré une seconde face au sac à paillettes mais il a surtout plus en tête maintenant que Zander étend la sortie à son poisson rouge aussi et... Un poisson rouge. Même Milo n'embarque pas Alpine partout comme ça. "Tu crois vraiment qu'il va remarquer ton absence ? Et quand tu sors tous les soirs, il remarque que t'es pas là ?" Milo article un petit peu, les sourcils froncés vers le bouclé, il n'y a pas de pique derrière ses mots, tout ça parce qu'il a fait un effort pour ne pas la glisser dans le ton de sa voix. On devrait peut-être le féliciter. Zander est presque à deux doigts de pleurer et le militaire ne rajoute rien, vraiment, même quand il parle au poisson rouge et il se voit déjà rouler des yeux parce qu'il sait. Il sait et quelques minutes plus tard ils se retrouvent sur sa moto, avec le poisson rouge dans son bocal en compagnie supplémentaire. Et vraiment, Milo espère presque qu'Alpine mange le poisson, après tout c'est comme ça dans les dessins animés à la télé, pourquoi pas là aussi ? Apparemment il est vraiment un amour et ça le fait un peu rouler des yeux alors qu'il tourne sa tête vers Zander pour croiser son regard à travers le casque. "... dis pas n'importe quoi." Il conclut finalement en secouant un peu sa tête.
Ils arrivent à l'appartement, à une vitesse ridicule, et Milo est content de retrouver Alpine même si cette dernière semble un peu indignée, elle prend sa place sur l'épaule du militaire pour pouvoir dévisager de ses grands yeux le nouveau venu, à se demander si c'est une bonne acquisition ou pas dans l'appartement. Milo capte le duel de regards entre Zander et l'animal et se retient de rire, détournant le regard pour cacher le sourire qui vient de prendre place sur ses lèvres. Le problème, c'est qu'Alpine est plus qu'adorable, et Hermes est certainement en sécurité, ça ne fait aucun doute. "Qu'est-ce que tu aimerais manger ?" Milo demande finalement quand il entend que Zander a faim et retourne son regard vers le sien, réfléchissant en même temps à ce qui peut traîner chez lui, il peut lui préparer quelque chose à manger sans aucun doute mais après il ne sait pas trop le type d'exigence du brun. Il rajoute de l'eau dans le bocal du poisson en même temps en essayant de ne pas effrayer l'animal, ce qui semble être un succès, et hausse un sourcil en espérant que ça soit suffisant et que Zander en oublie un peu de râler. Visiblement c'est parfait et Milo peut le voir s'installer déjà, le bocal sur la table basse du salon, se retenant de sourire à la vision et tourne juste un peu la tête pour sortir une poêle sans même s'en rendre compte, visiblement son cerveau réfléchit déjà à ce qu'il pourrait cuisiner. "Des grilled-cheese ? Des oeufs ? De la brioche perdue ?" Il propose dans une liste qui s'impose en même temps avant d'entendre le reste et Milo reste silencieux un instant, reposant la poêle sur la table alors qu'Alpine descend de son épaule pour s'approcher de Zander et le renifler avec précaution.
Le militaire garde le silence encore un instant, juste le temps d'observer la chatte blanche et de sourire un peu avant de redresser son regard vers Zander, grimaçant un peu en haussant des épaules. "Non ? J'aime bien les chiens aussi mais les chats sont plus solitaires et capable de vivre par eux-mêmes." Il explique finalement avant de reposer la poêle et de s'avancer d'un pas vers le brun, de toute manière ça sert à rien qu'il reste planté là alors qu'il ne sait même pas quoi encore cuisiner. Il analyse un peu le visage du brun ensuite pour voir si les blessures commencent à cicatriser, les hématomes sur son visage sont encore présent. "D'ailleurs mon neveu dort, donc il faut éviter de le réveiller et ne pas faire trop de bruits." Il note en glissant ses doigts sous le menton de Zander avec douceur pour pouvoir lui faire tourner le visage et observer la blessure à la tempe, le visage beaucoup trop sérieux. "Tu penses que t'arriveras à te faire discret ?" Cette fois c'est un sourire moqueur qui vient étirer les lèvres de Milo alors qu'il redresse son regard dans le sien. "Ca va ? Ca te fais mal encore ?" Il rajoute en sentant son coeur se serrer un peu, la scène de l'agression encore trop présente dans sa tête, et honnêtement, l'autre type aurait mérité plus que ce que Milo lui a envoyé comme coups, vraiment. Il glisse son pouce contre la mâchoire du brun ensuite, dans un geste rassurant, et retire finalement sa main.

Milo se détourne de l'affrontement entre Zander et Alpine, le sourire aux lèvres, et se concentre plutôt sur ce qu'il pourrait cuisiner pour que le brun soit rassasié, il ne sait même pas s'il se nourrit correctement quand il n'est pas là, à dire vrai. Finalement il n'a pas sortit sa poêle en vain puisque son invité vient de se décider sur des grilled cheese, et l'idée ne lui est pas venue pour rien non plus, il en a fait à Four un peu plus tôt dans la soirée. "Moi aussi," il glisse en réponse avec un sourire en coin, un peu amusé par la remarque de Zander concernant sa mère qui lui préparait des grilled cheese. "Avec une soupe à la tomate à côté en général." Milo reprend, un peu songeur alors qu'il a abandonné la poêle derrière lui sur le plan de travail pour pouvoir se rapprocher un peu de Zander, qui semble être en train de se lier d'amitié avec Alpine, qui se frotte un instant contre les jambes du brun avant de miauler d'un air approbateur et repartir, certainement pour aller dormir. "Bien, tu as passé le test, ça veux dire que t'as le droit de rester dans l'appartement." Il ne peut s'empêcher de plaisanter légèrement, un sourcil haussé vers Zander, un peu pris par les différentes ecchymoses qu'il voit encore sur son visage.
Au moins, le brun se laisse faire, tourne la tête en obéissant peut-être un peu trop facilement, et Milo fronce ses sourcils, il comprend clairement mieux dès qu'il entend les paroles de Zander s'échapper de ses lèvres. Pendant un instant il ne bouge pas vraiment, parce qu'il lui faut le temps d'analyser les paroles et d'en comprendre le sous-entendu, très certainement, et le temps que ça lui arrive complètement à l'esprit, leurs regards se croisent à nouveau et Milo est inquiet. Pour les bleus, la blessure à sa tempe, mais surtout ses côtes, et il tente de le rassurer avec son pouce contre sa mâchoire, à défaut de pouvoir lui offrir un câlin convenable, visiblement. "Tu prends de l'aspirine quand c'est le cas ?" Milo demande finalement avant que trop de choses se passent en même temps. La réalisation réelle de ce que Zander racontait plus tôt et les bras du brun autour de sa taille, Milo se retrouve avec sa main en l'air, un peu figé, et se sent idiot, sans savoir où la poser en retour, il se retrouve à hésiter avant de la glisser dans le cou du brun. Bon. "Me remercie pas, j'allais pas te laisser te faire tuer dans la ruelle et je vais pas te laisser non plus dans cet état sans rien faire." Milo marmonne parce que, vraiment, il ne comprend même pas comment il pourrait être remercié pour ça. Tout le monde aurait réagit pareil, non ? Tout le monde devrait réagir pareil. "Et--" il reprend avant de se couper une seconde, inspirant en se demandant si c'est une bonne idée ce qu'il va raconter. "Ca me dérange pas que tu sois bruyant, ça fait presque ton charme, mais on ne réveille pas Fo- mon neveu." Il rajoute doucement en haussant juste un sourcil.
Le problème aussi c'est qu'il est toujours dans l'étreinte de Zander, sans savoir quoi faire exactement, ses doigts dans son cou bougent un peu jusqu'à sa nuque et il se retrouve à pencher un peu la tête pour regarder vers le brun. "Très belle démonstration de câlin, j'ai compris que j'étais nul," il glisse du bout des lèvres, le ton plus bas avant de se retrouver à sourire légèrement. "Mais c'est pas très pratique pour que j'aille faire les grilled-cheese quand même." Il note avant de redresser sa tête pour regarder autour de lui dans la cuisine jusqu'à capter l'horloge murale et grimace un peu à l'heure avancée. "Et après t'iras dormir." Parce qu'il n'est franchement pas sûr non plus que Zander ait vraiment eu des heures de sommeil digne de ce nom sur ces derniers jours, il le sent épuisé rien qu'à le regarder comme ça.

Milo se laisse un peu aller dans les souvenirs de son enfance, un léger sourire aux lèvres en repensant aux soirées grilled cheese et soupe à la tomate, c'était tout le plaisir d'y tremper le grilled cheese qui était génial, et puis il revient un peu sur terre quand la voix de Zander se fait aussi nostalgique que ce que ressent le roumain d'un coup. Son regard cherche le sien et il se retrouve à sourire un petit peu avant de hocher de la tête en réfléchissant, il sait qu'il a un reste de soupe à la tomate au frigo, et il ne lui faut pas longtemps pour faire un inventaire des lieux en ouvrant un placard. "Des haricots verts aussi, alors." Il rajoute en attrapant la conserve qu'il pose sur le plan de travail, il en profite pour sortir le pain de mie aussi et referme le placard ensuite. Il est interpellé par le manège d'Alpine un peu plus loin dans le salon, à donner son avis sur Zander. Au point où il les rejoigne juste pour voir le verdict final et se retrouve à sourire un peu quand ça semble être positif, même si le brun face à lui se moque et Milo s'approche un peu plus de lui, juste pour pouvoir lui servir son meilleur regard impassible. "Tu ne devrais pas te moquer d'elle, elle peut t'arracher les yeux." Il souffle avant de perdre la fausse dureté de son regard pour pouvoir sourire un peu en haussant une épaule, l'air de réfléchir un peu, un oeil plissé. "Mhh, je crois qu'elle serait capable oui." De le mettre dehors à coup de griffes et de moustaches.
Il préfère l'inspecter du coup, voir si les hématomes commencent à changer de couleur, disons que le vert c'est assez encourageant, mais Milo ne sera satisfait que lorsqu'il ne verra plus aucune trace. La réponse de Zander concernant ce qu'il prend à la place de l'aspirine le fait un peu grimacer, il espère juste que ce n'est pas un truc trop fort, mais il ne sait pas s'il est dans le droit de demander ce qu'il prend exactement. Un soupir s'échappe des lèvres de Milo qui vient finalement glisser son doigt contre sa mâchoire avec douceur. "Mh, d'accord, fais attention." Et c'est tout ce qu'il peut dire, sans doute. Et de toute manière il se retrouve dans une étreinte à laquelle il ne s'attendait pas forcément, hésitant une seconde avant de poser sa main dans le cou de Zander, trouvant la solution par défaut assez acceptable. Et si, visiblement pour lui ça semble normal de lui venir en aide, les mots durs du bouclé lui rappelle que non, tout le monde ne ferait pas ça. Et ses sourcils se froncent aussitôt, parce qu'il se rappelle des horreurs qu'il a déjà vu, pas besoin d'être forcément prostitué pour attirer les foudres, juste gay, c'est suffisant. L'inquiétude tire davantage ses traits l'espace d'une seconde, plus présente encore dans son regard, il n'a pas envie de lui dire ce qu'il pense, parce que ça a déjà été un peu sous-entendu la dernière fois et Zander n'a pas apprécié. Pourtant Milo est obligé de rebondir à nouveau dessus. "Et si t'arrêtais ces conneries ?" Il glisse finalement, il sait, qu'il va encore se prendre une remarque amère en pleine figure. "Je peux t'aider." Milo affirme, il ne sait pas comment encore, mais il sent qu'il peut trouver s'il se pose un peu.
Evidemment, Milo se rappelle aussi que Zander a faim et il fait remarquer que ce n'est pas vraiment pratique, les étreintes comme ça, et hausse un sourcil amusé vers lui quand il l'entend parler de presque compliment. "Presque, oui." Il répond en haussant des épaules, il n'a pas le droit au compliment entier pour l'instant, il ne faut pas abuser non plus. Donc, c'est un premier cours. D'accord. Milo note dans un coin de sa tête en s'éloignant de Zander ensuite pour pouvoir retourner vers la cuisine et ouvrir la porte du frigo, en tirer ce dont il a besoin pour commencer à préparer les grilled cheese, mettant en même temps la poêle à chauffer et vidant les haricots dans une casserole qu'il met sur un autre feu, qu'il assaisonne en même temps qu'il se retrouve un peu à froncer des sourcils. "Oui bien sûr, j'irais dormir aussi, t'en fais pas, mais ce n'est pas moi qui en ai le plus besoin... sans vouloir t'offenser." Il rajoute distraitement alors qu'il place les grilled cheese dans la poêle pour commencer à les faire dorer, et remue un peu les haricots avant d'ouvrir un placard pour en sortir une assiette. Et puis soudainement Zander tape dans ses mains et Milo sursaute en se tournant d'un bloc vers lui, prêt à l'insulter peut-être, avant de le voir sourire devant son frigo. "... je suis quasiment sûr que t'en as un chez t--" Mais il s'interrompt en entendant le reste, il a ouvert la porte du frigidaire une dizaine de fois aujourd'hui pourtant. Un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'il repose la spatule sur l'assiette pour s'avancer un peu vers le frigo et observer de lui-même le calendrier, il pose ses mains contre ses hanches en analysant le calendrier et soupire une nouvelle fois. "Je... Je crois que j'ai oublié ?" Il rajoute avant de hausser des épaules, mais maintenant qu'il se dit qu'il a quarante ans, ça lui fait un peu drôle, il vient de franchir un nouveau cap et ses sourcils se froncent un peu avant qu'il ne glisse un regard vers Zander, le coin d'un sourire sur ses lèvres. "Tu m'as ramené un cadeau ?" Il glisse, presque plus dans l'auto-dérision à ce stade.

"Très bien, alors." Milo glisse dans l'ombre d'un sourire quand Zander dit qu'il ne se moque pas d'Alpine et l'observe un instant avant de venir s'attarder davantage sur ses blessures. Evidemment, il ne peut s'empêcher de tilter un peu quand il entend Zander parler d'autre chose pour l'aider à aller mieux que l'aspirine et il ne pensait pas que son visage le trahirait autant, tout du moins pas au point de forcer le brun à lui donner une explication. Du cannabis à petite dose, c'est thérapeutique. Le regard d'acier de Milo se pose dans celui trop éclatant de Zander et il l'observe un instant avant de hocher de la tête. "D'accord, si tu le dis." Qu'est-ce qu'il peut dire d'autre ? Ce n'est pas comme s'il ne fumait pas non plus de temps en temps, donc il ne peut rien reprocher au brun, clairement. De toute manière il est plus occupé par les bras autour de sa taille pour réellement pouvoir se concentrer sur autre chose, sa main se perd un peu dans le cou de Zander et il l'observe sans vraiment le voir, ses pensées focus sur un autre sujet. Un sujet qui fâche, et il peut déjà sentir le corps du brun se tendre contre lui, visiblement prêt à se lancer dans un éclat de colère et il n'est pas sûr que c'était ce genre de résultat qu'il attendait. Le soupir s'échappe des lèvres de Zander, suivi de la réponse un peu acide et Milo roule des yeux en passant à nouveau son pouce en geste rassurant contre sa peau, cette fois-ci contre son cou. "On en reparlera quand même." Milo souffle doucement avant de retirer sa main et de s'éloigner de l'étreinte pour se rediriger vers la cuisine, où tout l'attend pour la préparation du repas.
Il s'affaire à préparer les grilled cheese, met les haricots et la soupe à réchauffer, tout en mettant en prévenant Zander qu'après il doit aller dormir, et vraiment il n'osait pas dire qu'il ressemblait à un zombie. "C'es toi qui l'a dit," il se défend avec un petit air désolé et les épaules haussés. Jusqu'à ce que le brun ne semble complètement fasciné par le frigidaire avant que le militaire ne percute que c'est la date qu'il regarde. Visiblement c'est son anniversaire et la pensée d'avoir quarante ans aujourd'hui le dépasse un peu, il a tellement pris l'habitude de ne plus le fêter qu'il ne s'en est même pas rendu compte. Il préfère en rire alors, glisse une blague, et il s'apprête à retourner à son grilled cheese, mais il voit la révérence maladroite de Zander en se demandant ce qu'il fabrique. Jusqu'à ce que ce dernier n'annonce que c'est lui son cadeau. Milo se passe une main sur le visage un instant avant de venir la poser sur le bas de son visage, l'air un peu désespéré, mais aussi pour cacher le sourire qui vient d'étirer ses lèvres. "Et qu'est ce que je ferais de toi ?" Il demande finalement en retirant sa main une fois son sourire moins grand, plus moqueur. "T'as même pas de joli ruban dans les cheveux." Il fait remarquer en étirant ses doigts jusqu'aux boucles brunes et y passe sa main une seconde avant de secouer la tête en retournant près de sa gazinière.
Le grilled cheese est placé dans une assiette avec les haricots verts, le reste de soupe à la tomate mise dans un bol, et il pose le tout sur la petite table contre le mur de la cuisine. "Tiens, mange plutôt." Il glisse avec un sourire avant de sortir deux canettes de coca-cola du frigo du stock important qu'il vient de refaire puisque Four semble vouer une passion à cette boisson, et pose une cannette sur la table face à l'assiette avant de s'installer sur la chaise à côté, posant la fourchette pour les haricots et la cuillère pour la soupe. "Clairement, tu dois essayer de tremper du grilled cheese dans la soupe, c'est super bon." Il encourage Zander dans un sourire avant d'ouvrir leurs canettes et de prendre une gorgée de la sienne.

Il sent bien Zander qui se crispe à la mention de son travail et Milo retient un soupir, un peu dépassé par ça, il faut dire que ce n'est pas un métier comme les autres, et qu'en plus de ça le facteur gay n'aide en rien. Il le sait. Il l'a vu trop souvent, chez son père, à l'armée, l'autre soir dans la ruelle, il sait. Et la barrière qu'il met entre eux comme ça lui fait froncer ses sourcils, s'il ne comprend pas qu'il tente de l'aider, comment est ce qu'il peut faire ? Il ne veut pas le forcer on plus, mais le ton est catégorique, et Zander refuse d'en parler. Maintenant, plus tard, jamais. "Et quoi ?" Il demande finalement au bout de quelques secondes de silence, les sourcils un peu froncés, parce qu'il n'est pas sûr de savoir où ça va le mener ça. Peut-être qu'il s'intéresse encore à quelque chose dont il n'a pas vraiment le droit de s'intéresser à, peut-être qu'il franchit un pas de plus dans la barrière imposée. C'est la curiosité de savoir ce qu'il y a de l'autre côté, il ne sait plus vraiment maintenant. "Je dois juste m'inquiéter de te retrouver flingué dans une ruelle ?" Il ose demander finalement, alors qu'il retire sa main de son cou et s'éloigne en même temps, il ne sait même pas s'il a envie de croiser son regard pour la réponse, si réponse il lui donne.
Milo préfère se concentrer sur le repas qu'il prépare, pour ne pas vraiment se concentrer d'autres choses qui ne le regarde pas, il devrait se l'incruster dans la tête ça, ça lui éviterait vraiment des situations désagréables, comme le supposé neveu qui dort dans la chambre d'amis. Enfin, son bureau devenu chambre d'un gamin récupéré dans la rue. Il a un rictus moqueur quand Zander souligne qu'il n'osait pas lui dire qu'il ressemblait à un zombie, et peut-être qu'il a raison, mais il sait aussi que la nuit de sommeil lui fera du bien. Mais il perd un peu de sa moquerie quand il se rend compte que c'est son anniversaire, et effectivement minuit n'a pas sonné encore, donc ça compte un peu, sans doute. Au moins il l'a pas totalement loupé cette année, c'est déjà ça. La réaction de Zander l'amuse plus qu'autre chose et il le regarde ensuite affirmer qu'on peut faire plein de choses de lui, le sous-entendu ne le fait même plus rougir à ce stade, il doit juste s'habituer à ce qu'il balance ce genre d'infos comme ça, et il secoue un peu sa tête ensuite. "On peut t'utiliser pour, hm, faire le café au petit déjeuner, juste pour me renseigner ?" Milo propose en s'appuyant contre le plan de travail derrière lui ensuite lorsque Zander dit avoir de quoi faire un ruban, il l'observe en piochant dans son bol de raisin, reste du dessert de ce soir, et en porte un à ses lèvres, effectuant les gestes presque distraitement, focalisé sur la nouvelle trouvaille du brun. Le lacet dans les cheveux, dans une imitation de ruban un peu médiocre, Zander a l'air assez content de lui et c'est assez pour que Milo étire un sourire après avoir calé un autre raisin dans sa bouche. "Mh-mh", il glisse alors qu'il avale le fruit et s'approche pour observer le résultat. "Fabuleux, mais ça ne me dis toujours pas si le cadeau va m'apporter le café." Il fait remarquer avec un sourire en coin avant de se dire que ça serait plus drôle de le laisser avec son faux ruban dans les cheveux encore un peu. "Je déballerais mon cadeau plus tard, j'aime bien attendre." Milo conclut avant de lui faire signe de passer à table, embarquant le bol de raisin aussi qu'il pose au milieu de la table.
Une fois à table, Milo récupère une gorgée de son coca et hoche un peu de la tête, distraitement, quand Zander le remercie, ne préférant pas rebondir là-dessus, il n'aime pas trop recevoir des remerciements, il n'a pas l'impression de faire quelque chose de dingue non plus. Il observe distraitement le brun faire avec son grilled cheese, récupérant un autre raisin avant de sourire un peu quand il donne son verdict. "C'est pas mal hein ? Le fromage va bien avec la tomate." Il fait remarquer avant de trinquer envoyant le geste de Zander, un peu pris de court par le geste, mais se retrouvant à sourire un peu. Il plante son regard dans le sien ensuite, réfléchissant à sa question pour pouvoir finalement trouver une réponse. "Je voulais pas être seul pour mon anniversaire ?" Il glisse sur le ton de la plaisanterie, il ne se souvenait même plus, donc non, clairement pas ça. Mais il se retrouve à hausser des épaules en se levant un peu de sa chaise pour tendre le bras et ouvrir la fenêtre, en s'assurant que la moustiquaire est bien en place, malgré la petite lumière de la hotte de la cuisine pour seul éclairage, il a pas envie d'en attirer un alors il prend ses précautions. "Parce que... j'arrête pas de penser à ton canapé pourri sur lequel tu dors depuis l'autre soir et je me dis que c'est vraiment pas bon pour tes côtes, et tous tes bleus aussi." Milo fait remarquer d'un ton détaché alors qu'il tire à lui un cendrier et une petite boîte en fer dans laquelle se trouve des cigarettes, un briquet et deux joints déjà roulés, c'est plus pratique quand il est en poste de nuit. "J'ai l'habitude du canapé et je suis en meilleur état que toi, donc mon lit est tout à toi ce soir." Il rajoute en sortant l'un des deux joints qu'il pose à côté de sa canette de coca avant de refermer la boîte en fer et la remettre à sa place. "Continue de manger," il glisse en voyant le regard de Zander. "On partage." Il promet ensuite, allumant déjà le joint et tire dessus en retenant un petit soupir.

Il l'entend, lorsqu'il lui dit de se taire, mais c'est trop tard, le cerveau de Milo a du mal à analyser toutes les données, et c'est déjà trop avancée pour qu'il puisse retenir ce qu'il a en tête. L'éclat du bleu rencontre le vert juste un instant, le temps que Milo se rende compte des mots qui s'échappent de ses lèvres et de l'envie qu'il a de déjà tout foutre en l'air. Oui, il ne devrait pas se mêler de ça, ce ne sont pas ses affaires, ce n'est que Zander et sa vie, Zander qui était sûrement très bien avant que lui ne se pointe un soir. Ils seraient restés des simples connaissances au bar, à boire peut-être un peu trop, et parler de tout et de rien. Il aurait juste remarqué que le brun ne venait plus pendant quelques semaines, et sans plus. Ou qu'il ne viendrait plus du tout. C'est cette angoisse là qui le prend surtout, le regard planté dans celui de Zander, alors qu'il sent sa mâchoire se serrer, ses doigts posés contre qu'il finit par retirer avant de s'éloigner. Peut-être qu'il devrait juste se taire. Alors quand il entend que c'est les risques du métier, Milo serre un peu son poing mais ne dis rien, ne se retourne pas, il doit continuer à cuisiner. Ca ne sert à rien de tendre l'atmosphère davantage.
Milo préfère donc se concentrer sur la cuisine et prépare l'assiette avec un certain sérieux pendant que Zander a côté découvre que c'est son anniversaire et le brun s'avance un peu pour s'en assurer. Visiblement, son cadeau maintenant se trouve être Zander, et ça a le don au moins de faire rire le militaire et de sentir la pression se relâcher un peu entre ses épaules. Il se retrouve à demander si le cadeau sait faire du café et hausse un sourcil à la réponse, surtout avec son lacet dans les cheveux, Milo se dit qu'il doit même avoir du ruban quelque part. "On va commencer par le café, on verra le reste plus tard." Il répond en s'installant à table, pas trop sûr de ce qu'il avance. La découverte de la soupe à la tomate avec le grilled cheese a clairement le don de remonter le moral de Milo, il ne s'attendait pas à un tel enthousiasme, mais ça lui fait plaisir, encore plus quand Zander décide d'en faire son nouveau rituel. "Bonne idée," il glisse distraitement et tapote un peu la table, près de l'assiette du brun. "J'essayerais les prochains avec des haricots." Il se retrouve à proposer avec un sourire au coin des lèvres. Et la question tombe ensuite, pourquoi Milo s'est réveillé juste maintenant pour venir chercher Zander, sur un coup de tête, après avoir couché Four et s'assurer qu'il soit réellement endormi. La remarque sur le canapé lui tire un reniflement moqueur et il redresse son regard vers lui ensuite pour pouvoir l'observer un peu lorsqu'il rajoute quelque chose. Pas surpris de voir que Zander le regarde déjà. "C'est ça, je passe chaque seconde de ma journée à penser à toi," il souffle en étirant un léger sourire en coin sur ses lèvres avant de hausser un peu des épaules en détournant le regard. "J'ai juste... ça m'énerve que tu ne dormes pas bien. Je le vois quand je passe, avec tes cernes là." Milo rajoute en montrant son propre visage pour mimer des cernes avant de récupérer sa boîte en fer.
Une nouvelle gorgée de coca-cola, le joint entre ses doigts, le roumain se retrouve à tourner un peu son attention sur Zander qui bug un peu sur sa main, et il se doute automatiquement de ce qu'il a en tête. Il propose de partager, mais la réponse le surprend encore, ce n'est clairement pas ce qu'il s'attendait. Il observe un instant le brun en restant bêtement silencieux alors qu'il s'entend proposer son lit en partage, et finit par secouer un peu la tête en s'éclaircissant la gorge. "Je... non ?" Il souffle finalement. "J'ai l'habitude du canapé, profites du lit." Milo reprend, le regard fixé sur le mur face à lui alors qu'il tire sur le joint en secouant un peu la tête, continue de fumer avant de voir Zander terminer son assiette et son bol. Il se penche un peu vers lui en tirant une dernière fois sur le joint et le lui tend ensuite, bientôt debout pour commencer à débarrasser la vaisselle qu'il met dans l'évier avec le reste, il s'en occupera demain. Le joint a le don de le détendre au moins et Milo a l'impression que ça se calme un peu dans sa tête et il observe Zander depuis le plan de travail contre lequel il s'est appuyé, l'observe fumer en restant un peu silencieux, plus occupé à le dévisager, pour mieux pouvoir sourire lorsque leurs regards se croisent. Oui, ça lui semble plus clair. Et Milo va récupérer une couverture et un oreiller dans sa chambre, s'assure que la fenêtre est ouverte là aussi pour que Zander ait de l'air dans la chambre, et repart vers le salon, laisse tomber la couverture et l'oreiller sur le canapé avant de finalement se débarrasser de ses bottes militaires qu'il abandonne devant la porte.
"La chambre est toute à toi," il glisse finalement en revenant dans la cuisine et s'arrête à ses côtés pour récupérer le joint entre ses doigts et venir tirer dessus à son tour, deux trois lattes rapides avant qu'il ne le repasse à Zander, pour mieux pouvoir venir tirer sur le lacet qui sert de ruban. "La multi ani," il glisse dans sa langue natale, se souhaitant sans doute un joyeux anniversaire, avant de sourire et de tendre le lacet pour qu'il puisse le récupérer.

Bien sûr qu'il va retenir ça, Zander et son sourire là, qui veut déjà tout savoir ce que Milo a en tête. Et ça le fait doucement sourire lui-même, parce qu'il voit bien l'air du brun, ce qu'il attend, alors que lui se penche un peu dans sa direction, faisant mine de réfléchir avant de hausser un sourcil. "Hm, je pensais au ménage, à faire la cuisine, changer la litière du chat, ce genre de choses..." Il glisse sans pouvoir retenir le sourire sur ses lèvres alors qu'il se moque ouvertement de Zander, déjà parce qu'il est sûr qu'il n'arriverait pas à faire toutes ces tâches en question, et ensuite parce qu'il est quasiment sûr que ce n'était pas la voix que cherchait le brun. Donc forcément, ça le fait rire lui. Et il préfère se concentrer sur le repas qui semble être au goût de son invité, ce qui le réjouit assez alors qu'il continue de manger un peu de raisin, alternant avec des gorgées de coca. Zander en fait déjà des caisses à côté de lui, à dire qu'il est inoubliable et tout ça, et son regard cherche le sien une seconde avant qu'il ne se retrouve à sourire un peu. "Vraiment ? C'est donc ça, je pensais être malade." Il répond avant de détourner le regard finalement, observant le mur face à lui pour mieux se concentrer et donner une réponse plus adéquate, plus vraie aussi. Sa réponse ne le surprend pas vraiment, il se doute qu'il doit être un peu en post-traumatique mais Milo grimace un peu et le regarde à nouveau, retenant un léger soupir et se retrouve à tapoter maladroitement le bras de Zander. "Justement, ici tu n'as rien à craindre." Il explique un peu et retire sa main ensuite pour se concentrer sur le joint.
Nouveau débat sur qui devrait dormir sur le lit ou le canapé et Milo n'en revient pas de devoir se battre encore par rapport à ça, clairement il ne l'a pas invité pour dormir sur le canapé, ça ne fait pas de sens. "Non." C'est catégorique alors qu'il lui tend le joint et débarrasse la table, va ensuite récupérer de quoi dormir au canapé, et pose toutes ses affaires avant d'entendre la voix de Zander résonner depuis la cuisine, toujours installé sur sa chaise avec le joint. Milo revient vers lui et récupère le joint pour tirer dessus, le regard planté dans le sien, l'analysant en silence avant d'étirer doucement. "Tu sais, tu me dis souvent que je te fais chier, c'est une manière de dire que tu m'aimes bien ?" Il fait remarquer, un peu moqueur, alors qu'il lui tend le joint à nouveau et vient ensuite retirer le lacet dans ses cheveux. Son regard croise le sien quand il l'entend lui souhaiter un joyeux anniversaire et tente un sourire dans sa direction avant de se concentrer sur le reste de la table à débarrasser, les canettes à jeter. Milo revient dans le salon lorsque Zander dit bonne nuit à Hermes et se rend compte que ça sera son nouveau colocataire pour la soirée, une pyjama party avec un poisson rouge, c'est sympa aussi. Il adresse un léger signe de la main au brun quand il lui souhaite une bonne nuit et soupir un peu avant de passer par la salle de bain pour se préparer à aller dormir, y laissant ses habits pliés soigneusement, pour ne garder que son boxer et la chaîne avec ses plaques militaires.
Une fois sur le canapé, le sommeil ne tarde pas trop à venir, l'air frais entre la cuisine et le salon fait du bien, et Milo est un peu exténué de sa journée, mais heureusement demain il ne travaille pas, c'est son jour de repos, et c'est déjà suffisant. Il ne sait pas combien de temps passe avant qu'il entende son prénom et qu'on le touche au niveau de la jambe, le tirant difficilement de son sommeil. Il a pris l'habitude de ne plus vouloir étrangler la personne qui le réveille en pleine nuit, notamment avec Four et ses quelques réveils nocturnes, un peu traumatisé, et où Milo le laisse dormir dans son lit avec lui. Donc ça ne change pas trop, le militaire se retrouve juste à pousser un léger grognement et n'ouvre pas vraiment les yeux, à moitié réveillé, et la seule réponse intelligente qu'il trouve à formuler c'est: "Il y a pas de place." Parce que c'est vrai, il n'y a pas de place sur le canapé, quelque part dans son esprit encore endormi ça fait complètement sens. "D'mande au poisson," il étire encore un peu, bon là ça ne fait définitivement plus sens mais quand même, ça lui semble toujours être une bonne idée. Quelque part. Dans le fond.

Il va devoir apprendre que se moquer de Zander revient toujours comme un boomerang dans sa figure, parce que clairement, l'histoire de la tenue de soubrette ce n'était franchement pas nécessaire, et c'est Milo qui se retrouve à regarder le brun en écarquillant un peu ses yeux. "La quoi-- non, laisse." Parce qu'il ne veut pas en savoir plus, et vraiment, il n'a pas besoin d'avoir l'image non plus dans sa tête, ça ira. Surtout que maintenant il se vante d'être une maladie et de rester scotché dans sa tête pendant trop de temps, et Milo ne sait pas s'il va pouvoir supporter ça. Même si la pensée est plus amusante qu'autre chose. "C'est ça," il souffle finalement en secouant un peu sa tête alors qu'il essaye de rassurer Zander ensuite, de manière un peu maladroite certes, mais il a l'impression que le message est passé, et c'est déjà ça. Il n'est pas sûr que ça aide énormément à ce que son sommeil soit plus agréable ce soir, mais il l'espère un tantinet, dans le fond.
Finalement les endroits pour dormir sont répartit de manière qui lui semble le plus logique et Milo revient pour pouvoir hausser un sourcil face à Zander, étalé là avec son joint, en train de râler et de lui dire qu'il le fait chier. Encore. Entre ça et se la fermer, il se demande si le love language de Zander n'est juste pas celui de la violence en fait, vraiment. La question reste en suspens dans son esprit alors qu'il se retrouve à écouter la réponse du brun, son regard planté dans le sien et il se retient de trop sourire sans doute. "Oui c'est ça, ça me tient éveillé la nuit." Il marmonne en retour et l'envoie plutôt se coucher en terminant le joint avant de passer à la salle de bain, s'assurant que Four dorme bien, visiblement en compagnie d'Alpine, et regagne ensuite le canapé pour commencer sa nuit. Sans se douter qu'elle serait rapidement écourté. Mais il aurait dû s'en douter un peu, non ? Peut-être. Bon, il n'empêche que lorsqu'il finit par sentir quelque chose le réveiller, il n'est pas totalement prêt à bondir, habitué, et fait presque un vague signe de la main à Zander.
Qu'il demande à son poisson puisqu'il tenait tant à le ramener. Mais il l'entend lui dire que Hermes a déjà dire non et Milo répond d'un simple grognement, vraiment il va l'étouffer avec le bocal du poisson rouge, ça ne fait aucun doute à ce stade. Surtout que le militaire sent bien que Zander vient de se lever pour partir et s'apprête à replonger dans son sommeil qui le tient toujours à moitié prisonnier, avant de sentir un poids soudains sur son corps. Et Milo esquisse un geste de réflexe pour le repousser presque automatiquement, avant que son cerveau ne connecte, pour une fois plutôt rapidement, et que son bras se glisse autour de la taille de Zander pour l'empêcher de tomber du canapé. Manquerait plus qu'il se claque la tête contre la table basse maintenant. "Mais-- bordel, Zander." Milo se retrouve à grogner, complètement réveillé maintenant alors qu'il sent une pointe de panique naître en lui. Non, ils ne peuvent pas rester comme ça. Pour plusieurs points que Milo n'a pas forcément envie de développer là tout de suite, et en plus de ça Four ne peut certainement pas tomber sur ce genre de vision à son réveil. Même si Milo ne peut s'empêcher de se dire que le gamin est tellement à côté lui aussi qu'il risquerait de se joindre à la pile pour un câlin et lui finirait sans doute par mourir étouffé tout en-dessous. "Tu... peux pas dormir comme ça, c'est pas bon pour tes côtes." Ca aussi, c'est un point supplémentaire à prendre en compte. Certainement pas parce que l'espace vital de Milo n'a jamais été aussi envahit depuis ses quinze ans. Il inspire un peu, le parfum des cheveux de Zander du coup, et ferme les yeux en se demandant bien ce qu'il va faire maintenant. "Va au lit." Il souffle en cherchant son regard, comptant un peu sur les rayons de la lune pour l'aider.

Apparemment il plaisante mais vraiment, Milo n'a pas la sensation qu'il plaisantait vraiment, et il ne veut pas savoir, ne veut rien avoir en tête, il préfère passer à la suite rapidement, et même si parle d'avoir Zander coincé dans un coin de tête à hanter ses pensées, il préfère clairement ça. Sauf si ça doit rejoindre la tenue de soubrette à un moment, ça sera problématique là. Milo préfère terminer le joint ensuite, glissant à son tour une petite blague, que reprend Zander, et même si les paroles semblent glisser sur la plaisanterie, les regards restent pour ancrer le réel dans leurs mots. "Allez, file au lit." Il préfère conclure, dans l'ombre d'un sourire, alors qu'il se retrouve rapidement lui aussi installé, prêt à dormir, mais c'est sans compter sur le brun. Qui n'arrive sans doute pas à dormir et vient s'échouer comme une baleine à la mer sur son canapé, avant de le prendre par surprise et s'échouer complètement sur lui.
C'est la surprise qui réagit d'abord, prêt à le balancer au sol, avant de se rappeler qu'on ne jette pas les gens parterre, non, et le rattrape en le maintenant fermement avec son bras. Heureusement que Zander ne pèse rien, son sauvetage est encore plus héroïque. "C'est pas grave," il souffle doucement en essayant de ne pas laisser les images de l'armée lui revenir subitement en tête, c'est pas le moment pour la crise de panique, ça va le faire. Mais il n'ose plus trop relâcher son bras maintenant, malgré la position un peu étrange, et capte le regard de Zander, s'assure que ça va avant de sentir le tic un peu nerveux sur le coin de sa lèvre et relâcher la pression dans un souffle léger. Son bras relâche l'étreinte aussi quand il sent le brun remuer pour se redresser et il passe sa main sur son visage, pour le frotter un peu, soulignant peut-être l'exaspération, avant de se redresser. "D'accord, je viens." Il capitule finalement, vaut mieux ça que la pile sur le canapé, vraiment Four a pas besoin de voir ça, il se dit. Sans plus attendre, il se dirige vers la chambre et regagne finalement son lit, un peu surpris de réellement se retrouver là. Il tapote un peu la place à ses côtés ensuite pour inviter Zander à le rejoindre à côté de lui, son visage face au sien qu'il peut un peu observer grâce, encore une fois, à la lumière de la lune dehors. "Est-ce que je dois te border comme les bébés aussi ou ça va aller ?" Il demande finalement, le ton un peu moqueur, mais il se dit qu'avec une présence supplémentaire, Zander aura peut-être moins de mal à dormir ? Peut-être, oui. Il ne sait pas trop si c'est ça qui le pousse finalement à passer son bras autour de sa taille pour le rapprocher un peu de lui, et ne sait pas trop si ça se fait ou pas, de laisser son bras, alors il finit par le retirer. Milo se retrouve à adresser un petit sourire vers le brun, peut-être un peu désolé, et garde son bras entre eux ensuite en essayant de ne pas se sentir idiot. Ca ira mieux demain.