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  • consequences and forgiving (ray & freya)

Eleanor Williams
Eleanor Williams
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Ton gagne pain : mécanicienne, demoiselle n'hésitant pas à écraser l'égo surdimensionné de ses machos de collègue. que ce soit en talons hauts ou en baskets.
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consequences and forgiving (ray & freya) Empty # consequences and forgiving (ray & freya) - Sam 6 Aoû - 20:37

Cela doit bien faire une demi-heure qu'Eleanor observe le bout de la rue, sans pour autant bouger d'un millimètre. Assise sur un banc à l'ombre d'un arbre, elle a tout l'air de quelqu'un qui prépare un mauvais coup. Deux mères au foyer l'ont d'ailleurs dévisagé avant de récupérer leur progéniture et de quitter les lieux en quatrième vitesse. Eleanor a l'habitude des regards en biais et ceux de jugement - sa couleur de peau n'a jamais vraiment fait l'unanimité, même ici, à Hawkins, aussi appréciée soit sa famille. Il n'y a vraiment qu'à Los Angeles et à New York où elle s'est sentie considérée comme un être humain à part entière. Et même si Hawkins se veut progressiste, il y persiste des à-priori et des préjugés dont la société a du mal à se débarrasser. Alors, oui, Eleanor est malheureusement bien trop familière avec ce genre de regard. Ceux des mères de famille blanches et catholiques, qui pensent que le monde ne tourne qu'autour d'elles. Eleanor leur rit au nez ouvertement. Elle a d'ailleurs eu son lot de souci étant plus jeune, n'hésitant pas à envoyer des oeufs, de la farine, et autres aliments divers à la fenêtre ou à la porte de voisins bien trop véhéments quant à leurs opinions. Et aujourd'hui encore, ses sourires sarcastiques lui valent des ennuis. Eleanor s'en moque. Viendra un jour où les vieux racistes se feront écraser par les minorités qu'ils assassinent.

Eleanor est donc là, sur son banc, à observer la rue. Ou, plus précisément, la maison sur la droite, celle la plus au fond, avec une vieille balançoire. Elle en a fait, des péripéties, sur cette balançoire, à se balancer le plus haut possible avant de s'élancer au sol, comme si elle s'apprêtait à voler. Bien sûr, elle n'a pas d'ailes, et elle atterrissait le plus souvent telle une tornade, s'écrasant sur le gravier, avec des égratignures le long des bras et des jambes. Mais toujours le sourire aux lèvres. Maintenant qu'elle y repense, elle en a fait voir de toutes les couleurs à ses parents, et ce, dès son plus jeune âge. Leur rythme cardiaque n'a jamais dû connaître la paix, toujours en perpétuelle palpitation. Eleanor se mord les lèvres, un signe de malaise : elle se sent coupable de leur avoir rendu la vie si difficile. Et bien qu'elle revendique son droit de partir sans rien dire à qui que ce soit, un départ aussi spontané n'a certainement pas aidé leur santé mentale ou physique.

Quinze minutes plus tard, alors que le soleil commence son processus de coucher, les derniers rayons venant filtrer à travers les nuages, Eleanor inspire profondément, se décidant enfin à quitter ce maudit banc. Elle qui n'a jamais eu peur de rien, la voilà anxieuse pour la première fois de sa vie. Telle une enfant qui a fait une bêtise et qui s'apprête à recevoir des remontrances quant aux conséquences de ses choix. Une part d'elle, grandissant à vue d'oeil, lui hurle de remonter dans sa voiture et de partir loin. De quitter Hawkins une bonne fois pour toutes. Mais elle ne peut pas. Ses parents méritent de savoir la vérité, pour apaiser leurs tracas et leurs peurs. Le nombre d'affiches avec sa tête en plein dessus lui a donné un assez bon ressenti de ce que doivent traverser ses parents.

D'une main tremblante, elle sonne à la porte, secouant la tête pour ne rien laisser paraître. Et lorsque la porte s'ouvre, c'est son coeur à elle, qui s'anime de plus belle. Salut maman ! Ça sent bon par ici, dis-moi, qu'elle exclame, comme si de rien n'était, un sourire pourtant hésitant sur les lèvres. C'est sans doute ça, son plus grand défaut, à Eleanor : refuser de montrer ses faiblesses. Et ne pas vouloir admettre ses erreurs. Alors, face au visage sidéré de sa mère, son courage la délaisse pour laisser place à une façade neutre, innocent. Dans le coin, elle peut apercevoir le visage de son père. Et si elle sait que celui-ci se montrera plus clément, il y a fort à parier pour que Freya Williams ne la laisse pas s'en tirer aussi aisément.
Ray Williams
Ray Williams
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consequences and forgiving (ray & freya) Empty # consequences and forgiving (ray & freya) - Mar 9 Aoû - 14:29

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Une journée de plus sans avancer, à faire semblant de ne pas se perdre entièrement et à tenter de ne pas s’éloigner de l’objectif principal pour retrouver Eleanor. Le bilan n’était pas des plus glorieux, mais c’en était devenu son quotidien depuis plus d’un mois maintenant. Un quotidien qui ne ressemblait en rien à ce qu’il aurait imaginé pour un retour officiel à Hawkins, en laissant l’armée de côté, mais qu’il n’avait pas eu le choix d’adopter. Il faisait de son mieux en conséquence, Ray, rien que pour sa santé mentale et celle de Freya, et ce n’était pas gagné d’avance du tout. Au contraire même, c’était juste un moment compliqué qu’il appréhendait sans savoir comment, et qui finirait juste par le consumer entièrement un jour. Mais pas encore. Il avait commencé doucement par espacer un peu plus les recherches, pour se trouver de nouvelles occupations un peu aléatoires à la place histoire de ne pas s’enterrer davantage dans sa culpabilité. Comme la pâtisserie. Il s’était lancé dans la confection d’une tarte, Ray, pour faire écho à sa conversation avec Freya quelques jours plus tôt et tenter de ramener quelque chose à sa mère lors de sa prochaine visite. Rien de fou du coup, surtout qu’il connaissait déjà le verdict final, mais qui avait le mérite de l’occuper pour l’instant. Il avait proposé à Freya de l’aider à améliorer la recette pour l’inclure dans son activité des prochains jours aussi, et les deux s’étaient ensuite posés dans le salon avant que Ray ne reprenne la cuisine de plus belle pour commencer le dîner. Un début de soirée qui aurait pu passer pour banale en somme, et qui n’aurait certainement pas pu les préparer à la tornade qui allait arriver à leur porte une fois le soleil couché. Littéralement. Freya s’était levée pour aller ouvrir alors que Ray finissait de cuisiner, et la voix qui s'élevait au loin le figea sur place un instant. Ce n’était pas possible. Elle avait disparu sans laisser la moindre trace, personne n’avait d’idée sur où elle était passée au point que la police locale la considère comme l’une des nouvelles personnes disparues. Eleanor, leur fille. Il entendit sa voix très distinctement au loin, se rapprochant de l’entrée sans même s'en rendre compte comme pour vérifier que ce n’était le simple fruit de son imagination. Car il avait bien rêvé de ce moment, Ray, et ce n’était peut-être vrai que dans sa tête. Mais non, elle était bien là, devant une Freya impassible qui n’avait pas réagi tout de suite à la phrase de sa fille. “C’est tout ce que tu trouves à dire, ça sent bon?”, s’entendit-il répondre après ce qui lui avait semblé être une éternité. Il n’arrivait pas bien à se rendre compte, Ray, mais le mélange d’émotions sur le visage de sa fille montrait assez bien qu’elle ne revenait pas d’une disparition catastrophique et il n’était pas sûr de savoir comment gérer des retrouvailles dans de telles conditions. Il était soulagé, sans le moindre doute, mais…est-ce qu’il devait vraiment ranger sa disparition avec ses autres exploits qui avaient failli les achever en tant que parents? “T’arrives pile pour le dîner, c’est ça que tu veux entendre?” Il reprenait, toujours dans la gestion de ses émotions, en plantant son regard dans celui de sa fille comme pour mieux la décrypter. Il voulait la prendre dans ses bras pourtant, autant qu’il voulait lui crier de ne plus jamais leur faire ça, mais le blocage émotionnel l’en empêchait et il avait besoin d’entendre ses explications avant de réussir à bouger pour montrer son affection. “T’as la bonne idée d’aller bien au moins.” Et c’était peut-être bien le plus important, même s’il ne pouvait pas garantir que ce soit encore le cas très longtemps.
Hera Mayers
Hera Mayers
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consequences and forgiving (ray & freya) Empty # consequences and forgiving (ray & freya) - Jeu 11 Aoû - 21:58

consequences and forgiving.@eleanor williams & @ray williams


Les journées où elle n'est pas à la bibliothèque sont les pires, l'apitoiement de Ray lui fait mal au coeur et l'absence d'Eleanor est soulignée plus que jamais, et elle tente, vainement, de ne pas s'habituer, de ne pas retomber dans cette anesthésie inculquée par son éducation. Habituée à perdre. Alors elle est s'est occupée, toute la journée, l'esprit, les mains, soulagée que Ray propose une activité qui lui permette de ne pas trop réfléchir. Mais l'activité n'a pas duré trop longtemps non plus et, lorsqu'ils se sont posés devant la télé, le vide a recommencé à se propager, elle n'a même pas fait attention lorsqu'il s'est levé pour aller cuisiner le dîner. Ce n'est que lorsque Logan, le chat noir qui errait près de la bibliothèque et fraîchement adopté, est venu sur ses genoux qu'elle s'est dit qu'elle devait se lever, lui donner à manger et sortir la poubelle. Prendre l'air, même si ce n'es que pour quelques minutes. Mais elle a besoin de se lever et de faire quelque chose, elle prend la direction de la cuisine, glisse un sourire à Ray avant de remettre des croquettes au chat, de l'eau fraîche, et de s'occuper de la poubelle.
On sonne à la porte, pile quand Freya s'apprête à emmener le sac plastique à la poubelle, et elle se fige un peu sur place. Si le son n'affole pas plus Ray que ça, le rendant certainement plus curieux qu'autre chose, elle comprend rapidement qu'ils n'attendent personne, c'est assez pour lui mettre la puce à l'oreille à elle. Il ne lui faudrait qu'une seconde pour sortir le couteau dissimulé dans la poche doublée de son pantalon.  C'est certainement pour ça qu'elle s'avance elle vers la porte, le pas décidé, la poubelle abandonnée près du meuble dans l'entrée, et pose sa main droite sur la poignée pour pouvoir l'ouvrir. Son autre main se fige près de son pantalon. Ce n'est pas un inconnu. Non, loin de là. C'est un visage qu'elle connaît par coeur et qu'elle ne pensait même plus revoir, sans vouloir se l'avouer. La mâchoire légèrement serrée, le regard de Freya s'élève jusqu'à celui de sa fille, qui doit la dépenser d'une bonne vingtaine de centimètres mais qui ne l'avantage en rien là tout de suite. Pas avec la colère qui s'insinue lentement en elle.
Et pourtant, elle est soulagée.
L'égoïste culpabilité qui se retire de ses épaules en se rendant compte que ce n'est pas de sa faute, Eleanor n'a pas disparue à cause d'elle, à cause de sa double vie. C'est terrible mais elle ne peut pas s'empêcher d'y penser. Même lorsque sa fille ouvre la bouche pour glisser une blague, elle l'entend à peine, les sourcils froncés, elle se rend compte qu'elle avait retenu sa respiration lorsqu'elle se sent expirer. Sa main gauche est toujours près de la doublure de sa poche et elle la laisse lentement retomber le long de sa cuisse. C'est Ray qui prend le relais dans son dos et Freya le laisse faire, maintenant que la culpabilité est passé, il n'y a que la colère en elle et son regard qui se fait orageux. Quelle idée. Elle le sent encore trop doux, Ray, elle peut noter dans la position de son corps qu'il n'est qu'à un flanchement pour venir la prendre dans ses bras et Freya se mord l'intérieur de la joue. Elle capte du coin de l'oeil une ombre, rapide, et se penche juste à temps pour rattraper Logan avant qu'il ne s'échappe.
Le bleu devenu tempête de son regard se repose sur Eleanor la seconde d'après. Impassible. "Tu étais où ?" Pas besoin de tourner vingt ans autour du pot, pas besoin de dire que ça fait des mois qu'elle n'est plus là, pas besoin de lui faire remarquer l'audace qu'elle a de se pointer là avec une blague. Elle va bien, comme Ray l'a dit, mais pour combien de temps encore avant que Freya n'essaye de l'étrangler. "Tu ne te demandes pas un instant pourquoi ton père est là, peut-être ? Pourquoi est-ce qu'il n'est pas à son travail ? Est-ce que tu crois que c'est un jeu, peut-être ?" La russe siffle, sous l'accent tranchant avant de se décaler pour la laisser entrer finalement, sans qu'il ne s'agisse vraiment d'une invitation. "Reste pas planter là, le chat va vouloir sortir encore." Et ce n'est clairement plus l'heure, pas avec ce qu'il traîne dans la ville en ce moment. La porte est claquée, Logan reposé au sol, et elle reste en retrait, Freya, la mâchoire serrée alors que le froid de la logique reprend doucement le dessus en elle. C'est Ray qui va devoir gérer.
Eleanor Williams
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consequences and forgiving (ray & freya) Empty # consequences and forgiving (ray & freya) - Dim 4 Sep - 16:50

S'il y a bien une chose qu'Eleanor déteste plus que tout au monde, c'est se sentir inférieur aux autres. Et en cet instant, face au regard accusateur de ses parents, elle n'a qu'une seule envie : se recroqueviller sur elle-même et espérer disparaître pour toujours. Il n'y a qu'eux à posséder ce don, cette capacité à lui faire perdre tous ses moyens et à la faire redevenir cette enfant perdue et en manque de confiance en elle. Ils sont les seuls dont elle craint le courroux et la déception. Et c'est bien la déception qu'elle peut lire dans leurs yeux, en plus de la colère. Eleanor déglutit avec difficulté, tout en gardant ce même visage impassible. Même son père, bien plus clément et tolérant que sa mère, semble à deux doigts d'exploser. Eleanor sent ses genoux flancher, mais elle ne laisse rien paraître, bien décidé à rester de marbre, alors qu'en son for intérieur, c'est bien la panique qui la gagne. Je sais à quel point vous détestez quand je suis en retard pour dîner. Non, elle n'en démord pas, refusant de s'excuser et d'exprimer la moindre faiblesse. Majeure et vaccinée, elle n'en est pas moins une gamine terrifiée qui désespère d'obtenir l'approbation de ses parents.. Pourtant, intérieurement, elle grimace. Si même la voix de son père se veut sévère et stricte, c'est qu'elle a foiré sur toute la ligne. Eleanor le sait, ou, du moins, en prend conscience. Elle ne pensait honnêtement pas causer un mal en s'évanouissant ainsi dans la nature. Mais Eleanor n'a jamais été de ceux à rationaliser les choses, et son impulsivité lui a toujours causé pas mal d'ennuis. Égoïste ? Plus ou moins, oui. En disparaissant ainsi, elle n'a jamais pensé qu'à elle-même et à son bonheur, et non pas aux autres. Un manque d'empathie qui lui vaut aujourd'hui de devoir visiter tous ceux qu'elle a laissés s'inquiéter pendant un mois. Mais Si Dylan a été plus clément, la colère de Freya WIlliams reste légendaire. C'est sans doute ce qui a convaincu Eleanor de ne prévenir personne non plus : si personne n'est au courant, personne ne peut l'empêcher de partir sur un simple coup de tête. Et plus les jours avancent, plus il devient difficile de prévenir quelqu'un sans se faire lyncher. Un mois à vouloir tout éviter. Mais les problèmes l'ont rattrapé au même titre que leurs conséquences. Et elle en paie le prix, là, devant ses parents. Je vais très bien si on oublie le ta... tout va bien. Elle ne termine pas sa phrase, la laissant en suspens, et préférant faire comme si de rien n'était. Inutile de rajouter une nouvelle manière d'irriter sa mère. Alors oui, elle va très bien. Aucune mention du tatouage sur son omoplate, et la manière dont celui-ci s'est infecté pendant quelques jours. Nope. Nada. Tout va parfaitement bien dans le meilleur des mondes.

Eleanor a une soudaine envie d'enlacer son père, qu'elle n'a pas vu depuis bien trop longtemps. Maintenant qu'elle y pense : pourquoi est-il là et depuis combien de temps ? La partie rationnelle de son cerveau lui indique que s'il a fait le déplacement, c'est sans doute à cause de sa disparition soudaine. De quoi soutenir sa mère dans un moment difficile. Et c'est d'ailleurs la silhouette de sa génitrice qu'elle perçoit dans l'embrasure de la porte, le visage fermé et les yeux dénués de toute émotion. Le coeur d'Eleanor s'emballe, la peur et l'anxiété lui donnant la nausée. Si elle ses parents, elle hait la l'importance qu'ils ont à ses yeux, cette force qu'ils exercent sur elle sans même essayer. Des parents aimants mais étouffants. Et terrifiants. Ou bien est-ce là une réaction naturelle de tout enfant face à la déception et à la colère de ses parents. Dans tous les cas : elle déteste ce sentiment. Une soudaine envie de se ronger les ongles - habitude qu'elle a mis au placard depuis une bonne dizaine d'années maintenant - lui prend, mais elle se contente d'agripper la poche de son pantalon avec un peu plus de ferveur que d'habitude. J'étais... un peu partout, à vrai dire. New York, Los Angeles, Indianapolis. Trop de villes, trop de visages, trop de souvenirs pour un simple mois. Eleanor a l'impression d'avoir vécu des années, tout en ayant l'impression que ce voyage à l'improviste est passé bien trop rapidement. Je... Et c'est bien la première fois que ça lui arrive : elle bloque. Je me doute de la raison pour laquelle il est ici. Et bien que je sois très heureuse de le voir - ce n'était vraiment pas nécessaire de faire le déplacement. Eleanor sait à quel point le travail de son père est important. Même si elle ne le voit quasiment plus, ces derniers temps. Une partie d'elle, infime, mais vindicative, hurle à la victoire ceci dit : qu'il ait fait le déplacement jusqu'ici prouve qu'il tient à elle, qu'il l'aime. Mais elle chasse cette pensée tout aussi vite. Ce n'est pas un jeu, mais vous prenez ça bien trop sérieusement. Et avec cette phrase, elle a signé son arrêt de mort, elle le sait. L'accent de sa mère continue de s'intensifier à mesure que les secondes passent, et c'est bien là un indice signifiant à quel point la tension est à son paroxysme. Honnêtement, un petit mois, c'est rien. Ce n'est pas comme si je rendais souvent visite en plus. Insolence et audace sont au rendez-vous, alors qu'elle ferait mieux de se taire. Mais elle ne peut s'empêcher de remuer le couteau dans la plaie, déjà bien trop béante.

Puis la porte claque derrière elle, alors que le chat vient lui miauler dans les pattes. C'est bien le seul à se comporter normalement, pas du tout perturbée de voir Eleanor débarquer après plusieurs semaines sans nouvelles. Aux yeux d'un chat, ça doit pas paraître si long que ça, un mois. Elle l'envie quelque peu, cette maudite boule de poils. Encore plus lorsqu'elle croise le regard de sa mère. Celle-ci a la mâchoire serrée, les bras croisés. Une envie soudaine de prendre ses jambes à son cou et de prendre la poudre d'escampette par la fenêtre du salon la gagne. Mais elle tient le bon bout. Quitte à tenir tête encore une fois, telle une adolescente en pleine crise. Je suis désolée, ok. Le ton se veut pétulant, un semblant immature. Elle imite sa mère et croise les bras, gardant les yeux pourtant rivés sur le mur en face d'elle, comme pour ne pas apercevoir le brasier qui anime les pupilles froides de Freya. Mais je suis majeure, et je suis en droit de partir où bon me semble quand bon me semble. Ce n'est pas interdit. Jouer la carte de l'âge adulte lui semble être une bonne idée à cet instant, mais ça ne l'est probablement pas.
Ray Williams
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consequences and forgiving (ray & freya) Empty # consequences and forgiving (ray & freya) - Sam 10 Sep - 18:41

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Il devait être en plein rêve. Cette désinvolture, ce regard si familier qui lui paraissait défiant et…inconscient. Il avait l’impression de se retrouver confronter à un canular de mauvais goût face auquel il ne savait pas réagir. Il avait eu des milliers de scènes en tête pour imaginer des retrouvailles avec sa fille pourtant, Ray, mais aucune ne correspondait à la réalité et il se sentait particulièrement bête. Il la dévisageait avec une mine impassible et contrôlée, en ne s’autorisant que de simples inspirations pour ne pas se perdre à ce mélange de soulagement, de joie et de colère qui le menaçait. Forcément qu’il avait envie de la prendre dans ses bras sans la laisser s’échapper de l’étreinte, mais il était encore dans la retenue de ses émotions pour mieux comprendre comment elle avait pu réapparaître aussi sereinement. C’était limite si elle ne jouait pas avec leurs nerfs en répondant à sa remarque sur le dîner avec autant de sarcasme. “Un retard pour le dîner, bien évidemment c’est la seule raison pour laquelle on te regarde de cette manière.”, qu’il lâcha dans un froncement de sourcils, sa mâchoire se resserrant un peu plus comme pour l’empêcher de rentrer davantage dans son jeu. Au moins Eleanor allait bien, et c’était peut-être le plus étonnant avec toutes les disparitions qui se multipliaient dernièrement sans aucune logique.
Son regard se posa sur Freya ensuite, comme pour vérifier qu’elle n’allait pas venir étrangler leur fille tout de suite alors qu’elle lui posa la question qui les importait le plus sur les dernières semaines. Et la réponse ne faisait parfaitement aucun sens. Partout. “Je vois que t’es toujours aussi avare de détails.”, qu’il lui claqua sans le moindre signe d’amusement sur le visage, en sentant son coeur se resserrer un peu plus à la mention de son nom dans la remarque de sa femme. Et il avait beau constater que leur fille allait très bien, il ne pouvait s’empêcher de se sentir toujours aussi coupable de son absence. S’il avait été plus présent, elle n’aurait peut-être pas cherché à s’échapper aussi impulsivement; s’il avait été moins pris par sa progression à l’armée, il aurait pu être là pour elle sans devoir attendre des permissions. Il déglutit un peu en attendant sa réponse, gardant sa culpabilité pour lui sans pouvoir l’extérioriser d’une quelconque manière. “Pas nécessaire de faire le déplacement?” Il répétait, sa voix se cassant sous la surprise. Elle était sérieuse, vraiment? Elle était vraiment en train de reporter la faute sur eux? Il ne savait même plus si la colère était aussi élevée que la peine qu’elle était en train de lui causer à prendre les choses avec autant de tranquillité. “Tu nous respectes aussi peu pour penser qu’on n’aurait même pas daigné te chercher en disparaissant sans prévenir personne? Est-ce que tu te rends compte de ce que t’es en train de nous dire, Eleanor?” Non parce qu’à l’écouter, ils avaient décidé de chercher des traces de sa présence pour absolument aucune raison. Ses émotions pouvaient clairement se ressentir dans ses mots désormais, il n’y avait plus que sa culpabilité qu’il gardait pour lui. “As-tu ne serait-ce qu’une once d’idée de ce qu’on a pu vivre sur le dernier mois? De toutes les heures qu’on a passées à fouiller cette ville dans l’espoir de récolter le moindre détail pour revoir ton visage ? De la peur qu’on a eue de ne jamais te retrouver ? ” Peut-être que c’était à elle de réaliser les conséquences de ses envies d’aller voir si l’herbe était plus verte dans les villes d’à côté, sans laisser le moindre de signe de vie derrière elle.
Ses excuses arrivèrent peut-être un peu tard, mais elles eurent au moins le mérite d’aider Ray à reprendre son souffle sans monter davantage dans une colère alimentée par la peur des derniers mois et l’inconscience d’Eleanor. Il n’observa même pas le chat lui faire la fête comme pour les narguer un peu plus, Freya et lui, et souffla davantage à l’entente de la crise d’adolescence de leur fille. Parce que c’était bien ce qu’elle était en train de leur faire, il n’y avait aucune présence de maturité dans les excuses qu’elle leur balançait. “T’as beau être majeure, t’agis comme une enfant sans penser aux conséquences autour de toi.” Et c’était bien le pire dans cette histoire. Au-delà du bonheur et du soulagement de la savoir en vie, il y avait cette déception et cette culpabilité qui l’empêchaient de reprendre son rôle de père aimant et compréhensif. “Ne nous refais jamais ça.”, qu’il finit juste par lui glisser, son regard planté dans le sien en recherche de sincérité. “Jamais.”
Hera Mayers
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consequences and forgiving (ray & freya) Empty # consequences and forgiving (ray & freya) - Sam 17 Sep - 14:09

consequences and forgiving.@eleanor williams & @ray williams

Elle observe la scène qui se déroule face à elle, Eleanor et Ray qui s'expliquent, et pourtant elle ne se sent pas concerné, elle ne comprend pas comment elle peut accepter de voir cette scène se dérouler sous ses yeux, sa fille qui tente des blagues douteuses et son mari qui est trop doux. Si ça ne tenait qu'à elle... mais ça ne tient pas qu'à elle, heureusement pour eux, certainement. C'est complètement anesthésiée par ce qui se passe qu'elle regarde, referme la porte derrière Eleanor, laisse Logan retomber au sol qui semble ravit de faire la fête à leur fille sans même vraiment savoir de qui il s'agit. Pas vraiment un exploit, donc. Elle n'a que l'égoïste sentiment de soulagement à se dire que ce n'est pas de sa faute, que ce n'est pas à cause d'elle, et maintenant ça passé, elle se rend compte qu'elle ne ressent quasiment rien ? Le retour d'Eleanor apporte l'idée que tout va bien, comme elle tente de le lancer avec autant de désinvolture que ça, elle était partout, ils prennent ça trop sérieusement, et Freya a presque l'impression de voir son temps se perdre aussi. Si elle n'était pas affecté, qu'elle n'avait pas une mission, elle serait déjà partie très certainement, et c'est presque délicat d'y penser autant.
Puisqu'ils tournent clairement en rond et que Ray vient de lui demander de ne 'plus jamais faire ça', Freya finit par hausser des épaules, toujours plantée devant la porte d'entrée et ses bras croisées sous sa poitrine. "Tu sais quoi ? Tu as raison." Elle souffle finalement vers sa fille, un sourcil haussé. "On prend ça trop sérieusement et tu es majeure, tu te conduis comme une parfaite adulte en ne prévenant personne et eN partant sur un coup de tête sans donner signe de vie, c'est d'un mature, j'en suis époustouflée." La russe reprend, son accent vibrant toujours contre les mots, donnant presque à chaque mot une intonation de menace différente, et pourtant le visage de Freya est impassible, pas une once de colère ou de perdre son sang-froid, ce n'est clairement pas ce genre d'histoire qui risque de lui faire perdre ses moyens. Elle n'a pas besoin de trop étirer ses mots pour montrer à quel point Eleanor n'a rien d'une adulte, au vu de son comportement plus qu'immature face à eux, l'illustration se fait d'elle-même. Freya préfère abandonner son poste devant la porte d'entrée, passant entre Eleanor et Ray comme s'ils n'étaient finalement que de simples meubles, et se dirige vers la cuisine pour remuer la soupe qu'était en train de préparer son mari, ça serait clairement dommage qu'en plus de ça le dîner ne brûle.
Elle récupère son verre à vin aussi, oublié sur le comptoir depuis qu'elle a donné des croquettes à Logan, et en prend une gorgée avant de s'appuyer contre le plan de travail, le regard remontant vers Ray et Eleanor, qu'est-ce qu'elle pourrait rajouter d'autre, à dire vrai ? Elle ne veut pas repartir dans cette histoire où ils prennent les choses trop sérieusement et Ray qui s'étale sur ce que ça a donné ces derniers jours, durant tout le mois, c'est clairement trop. De toute manière Eleanor n'a pas l'air de s'en inquiéter plus que ça. "A dire vrai, je ne me rappelle pas non plus qu'on t'ai invité pour dîner ?" Elle rajoute finalement, dans un sourcil haussé, si elle voulait jouer sur cette histoire de dîner auquel elle arrivait en retard, elles pouvaient être deux à jouer aux idiotes. Nouvelle gorgée de son verre de vin et Freya l'abandonne une nouvelle fois sur le comptoir avant de se tourner pour commencer à faire la vaisselle, à dire vrai la désinvolture de sa fille la rend folle, ça lui donne presque envie de la mettre dehors mais cette fois ça sera Ray qui va jouer au chien battu, et Freya n'a vraiment pas envie de voir ça. Elle sait les reproches qu'il se fait, elle connaît le caractère d'Eleanor, au final, est-ce qu'elle doit s'en mêler plus que ça ?
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