Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

  • [UD] - Fear of the dark

Invité
Invité
Anonymous

[UD] - Fear of the dark Empty # [UD] - Fear of the dark - Jeu 28 Juil - 12:33

Fear of the dark @Bonnie Hentley

Assis sous les marches du porche de sa maison, Ronny fume une dernière cigarette. Ancien gros fumeur, il a drastiquement baissé sa consommation mais la clope précédant le pieutage...ben, elle est encore plus importante que celle qui débute sa journée en accompagnant son café.
Depuis quelques mois, ils sont revenus. Ils sont revenus ces rêves étranges et réalistes qui avaient été un effet secondaire de cet obscur traitement médical totalement expérimental auquel il s'était soumis en échange d'argent. Peut-être est-ce dû au départ de Billy? C'est en effet bizarre et perturbant de vivre seul quand on a toujours eu le gamin dans les jambes. A moins que ça ne soit ces disparitions inquiétantes qui émeuvent la communauté d'Hawkins qui le hantent plus qu'il ne désire le croire. Pour preuve, il rêve de Bonnie. Bonnie? C'était une copine de Billy quand ce dernier était ado. Une bonne gamine qui lui a tout de suite parue fiable et non prête à dévorer cruellement le petit coeur de son neveu chéri. Il l'avait croisée de nombreuses fois, souvent pour une histoire de bouquins qu'elle prêtait ou rendait à Billy. Elle était belle comme un coeur et aurait pu être l'une de ces cruches populaires mais non...elle avait choisi de tisser des liens avec le freak du bahut et de ne pas donner crédit aux rumeurs qui ont toujours courues sur les McCarty. Une brave gamine, quoi.
Il avait fallu du temps à Ronny pour remettre ce visage qui était placardé en ville sur des affiches "missing". Le noir et blanc ne l'avait pas aidé à se rafraîchir la mémoire; dans ses souvenirs, la môme arborait une tignasse d'un roux flamboyant et il s'était retrouvé à bloquer bêtement sur le poteau électrique où le visage imprimé d'une jeune femme vaguement familière souriait sans se rappeler de où il la connaissait. Et puis il avait eu un déclic et à partir de là, Ron s'était mis à apercevoir une silhouette féminine dans ses cauchemars hyperréalistes.
Il la voyait au départ floue mais, rêve après rêve, il avait formellement identifié Bonnie Hentley. Et ce n'est pas la petite ado d'antan qu'il voyait, mais la Bonnie Hentley de l'affichette. Ron n'en avait parlé à personne, il avait participé à toutes les marches blanches, à toutes les recherches, pensant que cela allait atténuer le phénomène.
En vain.

Alors, depuis, il redoutait le sommeil. Il redoutait de devoir être impuissant dans le monde onirique, infoutu de faire quoique ce soit si ce n'est regarder. Son ancien thérapeute lui dirait qu'une fois ce cauchemar analysé, quand il aurait réussi à agir dedans, le sentiment de culpabilité qu'éprouvait son inconscient disparaîtrait en même temps que le mauvais rêve.
Foutaises.
Ils étaient pas sensés durer, ces effets secondaires sur son sommeil...et ça fait combien d'années qu'il les subissait? Combien de mois qu'ils sont ravivés, plus intenses qu'avant? En poussant un soupir, Ronny écrase son mégot dans la boîte de conserve remplie de sable prévue à cet effet et rentre chez lui. En passant par la salle de bain, il y boit un verre d'eau froide, croisant mentalement les doigts pour que cette nuit se passe sans aucun rêve, avant d'aller filer dans sa chambre, de se glisser dans son lit et d'essayer de trouver le sommeil.

Comme toujours, il y a d'abord le noir. Il est seul, dans des ténèbres impénétrables. Jamais l’obscurité n'a été aussi opaque, sa voix n'émet aucun écho. Il est au milieu d'un néant froid. Un vide, une absence de tout, absolument terrifiant.
Ron baisse alors les yeux sur ses mains et avec effroi note qu'il parvient à compter ses doigts...depuis qu'il a pris ces médicaments expérimentaux, l'homme s'est beaucoup renseigné sur les rêves et les études qui y sont consacrées. Il a ainsi appris à contrôler certains rêves jusqu'à en faire des rêves lucides. Ces rêves, son instinct les considère comme "sans danger", ils sont normaux puisqu'il ne parvient jamais à compter quand il est dans cet état. Mais les rêves du monde corrompu...dans ceux-là, il est affreusement conscient. Trop conscient.
Après les ténèbres vient le monde au bleu glauque et au rouge sang. Ca arrive sans prévenir. Brusquement et sans signe avant-coureur. Ronny cligne des yeux et il se retrouve comme téléporté dans ce monde vicié.
C'est une version déformée et perverse de Hawkins où il flotte comme un fantôme. Ronny reconnaît les lieux, c'est Mirkwood, pas très loin de sa maison d'ailleurs mais tout est plongé dans cette lumière tantôt d'un bleu sale tantôt d'une teinte rougeoyante. La petite ville semble envahie par une végétation corrompue, noire et poisseuse. Les lieux n'ont rien d'accueillants ou de rassurants. Le ciel est lourd de nuages rouges striés d'éclairs d'un bleu aveuglant où gronde un éternel tonnerre et qui éclaire brièvement les choses énormes et malfaisantes tapies en son sein. Ronny tourne sur lui-même, à la recherche de ce qui est l'incarnation onirique de sa culpabilité et de son impuissance.
Où est-elle?
Où est Bonnie?
Où est ce fichu sentiment négatif qu'il doit analyser et comprendre pour s'en débarrasser?
Bonnie? lance-t-il sans grande conviction.
Bonnie Hentley
Bonnie Hentley
faceclaim : holland roden
Messages : 84
Date d'inscription : 24/06/2022
Ton gagne pain : En temps normal, tu es infirmière mais actuellement, tu es prisonnière dans le monde à l'envers
Statut civil : Célibataire, fiancée.. Difficile de savoir vraiment, tu te sens seule en ce moment, c'est une évidence
Adresse : Officiellement dans un mobil-home de Junkyard, officieusement un peu partout dans le monde à l'envers en ce moment
https://upside-down-world.forumactif.com/t127-bonnie-total-eclip

[UD] - Fear of the dark Empty # [UD] - Fear of the dark - Mer 3 Aoû - 13:32

Fear of the dark :bl05:  @Ronny McCarty  


Vivre dans le monde à l’envers, c’est comme vivre dans un film d’horreur. Toutes les scènes ne sont pas dignes de cauchemar mais il y a toujours un sentiment froid qui vous parcoure le corps. Un suspense qui vous fait sursauté au bruit le plus anodin et de la noirceur. Dès que ton regard croise un lieu rassurant et familier, tu le vois noircit par une lumière rouge et pesante qui règne ici, recouvert de ses énormes racines qui donnent l’impression d’engloutir la ville. Et tu te demandes combien de temps tout cela va encore durer. Est-ce qu’il existe vraiment une sortie ? Ou vous n’êtes que des rats bloqués dans un piège, cherchant une sortie qui n’existe pas jusqu’à ce que la folie vous consume ? Ou que les démons vous attrapent ? Par chance, ils ne sont pas futés et ça te rappelle tes années lycées. De manière bien différentes qu’à l’époque mais quand on prend le temps d’observer, ils sont bruyants, brusque et maladroit. Heureusement. Ca permet de ne pas se faire attraper, de s’enfuir mais soyons réaliste, ils ne sont pas si stupide que cela. Tout comme la finesse d’un footballeur au lycée, les sous-estimés est la pire chose à faire. Ils sont rapides aussi. Très rapide.

Une nouvelle attaque. Tu n’y es pas mais tu entends les hurlements qui résonnent à travers la ville. Un nouveau cauchemar qui se répète, trop souvent. Et comme souvent dans ce genre de cas, tu attends. Quand tu es avec le groupe, tu tentes de rester presque impassible, serrant les dents, te rassurant intérieurement. Tu ne peux pas craquer, tu ne dois pas alors tu tiens comme tu le faisais au lycée quand les crétins se jouaient de toi ou de Billy. Voter groupe est fragile et vous êtes effrayés, craquer c’est la porte ouverte à une erreur. Mais là tout suite, tu es seule. Là tout de suite, tu distingues que la personne qui a hurler était un homme alors tu penses à ton père. Le voir ici, mort ou vif, c’est ton pire cauchemar, bien que tu imagines qu’il doit être en train de retrouver la ville pour te retrouver. –Oui, tu es loin de savoir qu’en vérité, il a tellement bien compris qu’on l’a enfermé dans un asile-. Le calme revient rapidement, c’est souvent ainsi et pour avoir le cœur net, tu décides d’affronter la vérité.

En passant par les égouts, on réalise que la ville n’est pas si grande alors tu peux aisément arriver au parc à mobil-home. Un rapide coup d’œil te confirmes que tu es seule, alors tu sors et tu commences à courir jusqu’à chez toi avant de t’arrêter. Net. Tu as entendu ton prénom, tu le sais alors tu cherches. Est-ce une ruse ? Ou alors tu n’es pas seule ? « Oui ? »

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum