maybe this time. (charlotte)

13/07/2022

maybe this time i'll be lucky,
maybe this time she'll stay@charlotte austin

Une énième répétition avec la fanfare du lycée et la chorale, une énième répétition qui a des airs assez dramatiques, entre ceux qui chantent comme des pieds -à qui Circe jette des regards noirs- et ceux de la fanfare qui partent à n'importe quel moment, c'est plus chaotique qu'autre chose. Et quand c'es chaotique, Circe a du mal à s'en sortir, elle devient un peu nerveuse, quand rien n'est parfait et que l'échec semble vouloir pointer le bout de son nez... Et elle n'accepte pas les échecs, Circe, alors si elle doit aller voir chaque élève de la chorale pour leur apprendre à sortir la bonne note dans la bonne octave, elle le fera. Et si elle doit aller voir chaque membre de la fanfare pour leur apprendre de partir deux mesures après que le choeur ait commencé à chanter et pas en même temps, elle le fera aussi.
Lorsque la pause est annoncée, la new-yorkaise fronce ses sourcils en se retenant de rouler des yeux, un peu dramaqueen sur les bords quand elle sent ses yeux s'embrumer en se disant que tout ça c'est une catastrophe et qu'elle ne s'en sortira jamais. Mais elle se reprend juste après, passe les manches de son top sous ses yeux pour tapoter un petit peu, histoire de ne pas pleurer et de foutre en l'air son mascara, au moins. Elle ne peut pas se laisser avoir maintenant, non. Alors elle inspire un petit peu, attrape son déjeuner d'une main et s'avance d'un pas déterminé, la tête haute en passant devant les gueux, en se décidant à aller manger toute seule dans son coin pour ne pas se mêler à la plèbe, ils méritent pas son talent. Mais elle ralentit un peu le pas quand elle voit Charlotte assise dans un coin, avec son déjeuner déjà installé sur ses genoux et Circe s'arrête pour la dévisager un instant.
Jusqu'à ce que leurs regards se croisent.
Elle sursaute, détournant le regard en roulant un peu des yeux, une moue boudeuse installée sur son visage de poupée, avant qu'elle ne regarde à nouveau Charlotte, un sourcil haussé et l'ombre d'un sourire au coin de ses lèvres. Elle s'avance dans sa direction et se plante face à elle, en temps normal elle n'aurait pas hésité à prendre ses aises la déesse, mais là elle est bloquée. "Lottie," elle glisse entre ses lèvres, dans un ton presque sucré, c'est là où elle développe ses charmes de sirène, pour qu'on ne puisse pas la refouler, pas quand elle bat des cils avec son visage de poupée, pas comme ça non. Pas vrai, Charlotte ? Et elle vient s'asseoir à ses côtés. "Tu as bien joué de ton, mh--" elle coule un regard vers l'instrument posé aux côtés de la lycéenne, elle a pas retenu de quoi elle joue dans la fanfare. "De ta trompette." Elle glisse une fois l'instrument analysé. "Au moins tu ne partais pas n'importe quand, toi." Circe reprend dans un air un peu ennuyé, elle a l'impression que c'est la pire répétition de sa vie.

Cette fanfare c'est vraiment une blague. Alors autant t'as jamais revendiqué le fait d'être un fucking génie du tuba, mais le reste de la plèbe... Gosh qu'ils sont mauvais! Et pourtant... Tu les adores. Tous autant qu'ils sont. Tu les aimes tellement. Ils te font beaucoup trop rire. Entre Jeff qui joue jamais en rythme, Tina qui envoie ses cymbales au mauvais moment, Harry qui joue faux de sa flute... Et cela sans parler du sens du rythme incongru qu'ils semblent tous avoir. Pourtant, y en a une qui semble clairement ennuyée par la situation. Les répèt' qui n'avancent pas, pour toi c'est la base. Mais la sirène, miss Circé la bien nommée, est au bord de la crise de nerfs. Si elle ne te faisait pas autant de peine, tu pourrais franchement lui rire au nez. Et quand tu la vois s'essuyer le dessous des yeux tu comprends que tout ça lui tient vraiment à cœur. Paraît qu'elle veut se faire repérer pour ses talents de chanteuse. Mais quand on vous annonce une pause, tu hausses les épaules et tout s'efface déjà de ta mémoire sélective.

Comme t'es pas vraiment pote avec les autres, tu les acceptes plus qu'autre chose, tu vas te mettre dans ton coin attitré pour y grignoter ton sandwich en paix. Tu mets tes écouteurs sur les oreilles, tu appuies sur le bouton lecture et là tu es soudainement inondée par les sons de guitare, de batterie et le chant d'Axel Rose. Le monde extérieur n'existe plus. Il n'y a que le rock, et ton sandwich que tu entames du bout des dents. Mais soudainement, entrent dans ton champ de vision une paire de chaussures rutilantes et de fines jambes qui y sont accrochées. Tu lèves les yeux mais tu sais déjà à qui elles appartiennent. Sans enlever ton casque et en parlant sans doute bien trop fort : « Qu'est-ce que tu veux Circé...? Tu vois pas que je suis... Ben, occupée...? » Evidemment, tu n'entends pas sa réponse alors qu'elle prend place à tes côtés. C'est finalement par politesse que tu laisses tomber tes écouteurs sur tes épaules lorsque tu comprends qu'elle essaie de te complimenter. « Pfff, c'est un tuba... Et... merci? Je crois... » puis tu allais remettre ton casque sur les oreilles, mais tu as compris que la brune n'allait pas bouger de là. Alors tournes la tête vers elle et avec un sourire presque carnassier tu lui demandes : « Je peux faire quelque chose pour toi...? Tu sembles vouloir dire un truc... » demandes-tu en penchant doucement la tête sur le côté.

@circe burgess

13/07/2022

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Circe a pas remarqué les écouteurs de Charlotte. Bon si, elle les a remarqué, et elle sait très bien que lorsqu'elle a son casque sur les oreilles, Circe déteste qu'on vienne la déranger, alors pourquoi le faire aux autres ? Parce qu'elle est un brin chiante et aime bien prendre de la place ? Elle demande peut-être un peu trop d'attention. Elle est un peu féline, Circe, à ignorer son monde quand ça lui chante et à venir réclamer des caresses quand l'envie lui dit. "Oh, tu es occupée ?" Elle glisse dans son ton de velours, alors qu'un sourire un peu hypocrite vient étirer ses pulpeuses. "Je n'avais pas vu, désolée." Faux, évidemment. Mais elle s'installe déjà aux côtés de la blonde sans trop lui laisser le choix et pose son déjeuner sur ses genoux dans une légère grâce, rejetant une mèche de ses longs cheveux bruns par-dessus son épaule pour dégager son visage et pouvoir observer Charlotte à loisir. Un tuba d'accord, comme si Circe en avait quelque chose à faire, et elle doit se retenir de rouler des yeux en se demandant pourquoi est-ce qu'elle tient tant à s'occuper de Charlotte, et à savoir des choses sur elle comme ça. "C'est pas donné, j'ai l'impression qu'il n'y a que des bras cassés." Circe reprend, parce que pour le coup c'était un vrai compliment, ça a été assez facile pour elle de repérer la blonde parmi les autres et de voir qu'au moins elle était un minimum doué. En revanche lorsqu'elle essaye de la prendre à son propre jeu -qu'elle-même n'a pas encore défini- la déesse se retrouve à battre des cils en posant son regard d'océan sur Charlotte, l'air le plus innocent sur son visage de poupée. Elle ne laissera personne rain on her parade, elle ne leur permettrait pas, même si la personne en question vient de planter son regard dans le sien en tirant son sourire de prédateur comme si Circe n'était qu'une petite victime. Il faut faire attention, elle manipule la fragilité avec un talent inouïe, la déesse. "Et qu'est-ce que tu penses que je veux te dire, dis-moi ? Tu me rends curieuse." Elle souffle, en gardant l'air innocent derrière son regard de biche, son déjeuner toujours intact posé sur ses genoux. Et elle s'étire un petit peu, le dos bien droit et le port du menton altier, elle devrait économiser sa voix plutôt que de la perdre dans des mots idiots avec Charlotte. Vraiment, Circe, ressaisis-toi. "En fait, Lottie, j'ai oublié mon thermos d'eau chaude au citron. Tu voudrais pas m'en rapporter de la cafétéria par hasard ?" Elle reprend en posant ses doigts contre sa gorge avec douceur. "C'est très important pour mes cordes vocales." Circe rajoute, son regard toujours fiché dans celui de Charlotte.

Tu te retiens. Oh oui tu te retiens. Et il faut que tu y mettes toutes tes forces pour ne pas rire, et sauter à la gorge de la belle aux yeux azurs. C'est vrai qu'elle est belle. Elle s'installe la bougre. Elle se pose à tes côtés alors que tu ne lui as rien demandé. Elle te fait la conversation et t'empêche de manger en paix. Et maintenant, elle te demande quoi? D'aller chercher de l'eau chaude au citron pour sa- « Attends, quoi? » demandes-tu de but en blanc. Les yeux ronds, tu restes bouche bée devant l'affront de cette demande. « Tu m'as prise pour ta copine? Ou pour ta domestique peut-être? Mais ma chérie, tu bouges tes fesses et tu vas te chercher ton eau comme une grande. » Outrée, tu lèves les mains en signe d'exaspération. Tu implorerais presque le ciel. Mais soudainement tu te mets à rire. Tu rigoles franchement à gorge déployée pendant quinze bonnes secondes. C'est quand tu vois que ton interlocutrice se questionne sur ta santé mentale que tu sèches tes larmes de fou-rire et tu plantes à nouveau ton regard dans le sien. « Nan mais t'étais sérieuse? Tu pensais vraiment qu'en me faisant ton numéro du petit faon en détresse j'allais aller jusqu'à à la cantine pour te rapporter ta précieuse eau? » tu passes une main dans tes cheveux et tu remets une mèche en arrière en grattant ton cuir chevelu au passage. « Si tu es si curieuse de me connaître, retiens ça : je ne suis au service de personne. Ni des abeilles, ni de la fanfare, et pas même de mes amis. » Là tu attrapes ton casque et tu vas pour le remettre sur tes oreilles. Mais tu retiens ton geste et tu lui poses à ton tour une question : « C'est tout ce que tu avais à dire d'intéressant? Si oui, tu peux aller voir ailleurs si j'y suis. Et puis d'abord... Tu peux pas aller faire du charme à un autre petit loser qui se pâmerait d'amour pour toi? Il irait te chercher ton eau en courant... »

@circe burgess

13/07/2022

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Elle la sentirait presque trembler, elle peut même sentir l'onde s'électrifier entre elles lorsqu'elle prend place à ses côtés, comme si la déesse n'y avait pas sa place. Et quelque part, c'est un peu le cas, non ? Qu'est-ce qu'elle fiche ici, qu'est-ce qu'elle voudrait faire avec elle, Charlotte ? Et les mots s'échappent des lèvres de Circe, elle parle pour étendre la conversation, jusqu'à en mentionner le thermos d'eau chaude au citron qu'elle a oublié chez elle, c'est quand même un instrument indispensable lorsqu'elle a répétition et elle s'en veut un peu. Mais elle n'a pas trop le temps de se faire des remontrances mentales que Charlotte à ses côtés est en train de bouger, nerveuse, et de commencer à l'agresser. Chouette. "Mais j'ai des toutes petites jambes." Elle donne comme excuse en se retenant d'étirer un sourire sur ses lèvres, peut-être que ça l'amuse, oui. Mais ça a l'air de l'amuser aussi à Charlotte parce qu'elle vient de dérailler complet et elle rigole depuis cinq bonnes minutes maintenant, attirant le regard des autres, et au lieu d'avoir la bonne impression qu'on les regarde avec envie parce qu'elles partagent un instant drôle, Circe comprend avec effarement que les regards sur elles sont bizarres, qu'on la prend elle pour une personne étrange. "C'est gênant, arrête." Elle glisse finalement d'un ton plat, avant que la blonde ne se calme à ses côtés pour finalement lui donner l'explication sur le pourquoi elle est en roue libre, quand même. "Je ne fais pas de numéro," elle murmure de son ton de velours, les yeux un peu plissés derrière ses longs cils, le regard de biche illuminant toujours son visage, alors qu'elle se penche un peu plus vers elle, réduisant sensiblement la distance qui les sépare, alors que ses doigts viennent s'attarder sur le col de Charlotte, faisant mine de l'arranger un peu. "Et si tu dois apprendre une chose sur moi: je ne suis pas sans défense, j'en ai juste l'air, mais crois moi que je pourrais te briser en deux entre mes doigts si je le voulais." Et sa voix toujours en pure contradiction, toujours dans cette douceur un peu sucrée, alors qu'elle bat à nouveau des cils et que ses pulpeuses étirent un sourire presque tendre. "Tu as de la chance que je suis passablement gentille, que tu veuilles le croire ou non." Circe reprend en retirant ses doigts de son col finalement et se redresse pour reprendre une distance convenable entre elles, alors qu'elle glisse une longue mèche brune derrière son oreille et que c'est autour de Charlotte de poser une question. Est-ce qu'elle a quelque chose de précis à lui demander ? Pas vraiment, elle ne comprend juste pas pourquoi elle s'intéresse autant à elle, pourquoi est-ce qu'elle se sent attiré comme un papillon à la lumière, ça l'énerve un peu même. D'accord, maintenant elle parle de charme et Circe est perdue, elle est sincèrement confuse, alors que ses joues prennent une légère couleur rosée, apportant davantage de charme au visage de poupée. "Je ne te fais pas de charme, Lottie." Elle tient à clarifier en se retenant de rouler des yeux. "Je pensais que tu te sentirais l'âme généreuse, mais visiblement tu n'es au service de personne. Tu n'en as pas marre d'être toute seule, dis ? Parce que tu vois, on a beau dire ce qu'on dit sur nous, qu'on est infectes et tout ce que tu veux, mais au moins on est entourés et on se soutient. Ca doit être fatiguant de toujours te cacher derrière ton air de brute, désolée de m'intéresser à toi." Circe glisse finalement entre ses lèvres, ses sourcils légèrement froncés avant qu'elle ne décide finalement à reposer son déjeuner intact sur le banc, elle n'y touchera pas, et de se lever. "Retourne à ta musique." Elle aurait du faire la même chose, à dire vrai, elle le savait que cette journée était naze de toute façon.

Wow! Freak alert! Mais normalement c'est pas toi la tarée du bahut? Hm? Pas toi qui pète un plomb et qui menace de foutre un pain à quelqu'un? Non parce que là, si tu ne t'y connaissais pas tu pourrais parier que la princesse venait de te menacer. Elle aurait quand même pas osé... Si?
La brunette enlève sa main et relâche la pression de ton col, ce qui te permet de te décaler d'une largeur de fesse. Là tu te tournes pour lui faire face et tu passes une jambe sous toi en une position pas forcément confortable, mais habituelle au moins. T'es une rebelle. Du moins c'est la réputation qui te précède. Alors hors de question de te laisser faire de la sorte. Prenant appuie sur une main posée contre le dossier de la chaise, tu te retiens sans doute quelque part d'exploser. Sans doute ton visage a-t-il d'ailleurs changé de couleur, tu réagis toujours tellement vite et c'est toujours très visuel. Mais tu décides de faire fi de ce passage étrange, les gens qui vous regardent semblent gêner la belle et tu ne tiens pas à faire une scène non plus. Donc tu expires longuement en fermant les yeux lorsque Cici t'affirme qu'elle n'est pas en train de te draguer. Comme si je m'y attendais... penses-tu. Il est tout simplement impensable que l'une des abeilles soit homo. Et certainement pas Cici la star de la chanson. « Je n'ai jamais dit que tu étais en train de... me charmer ou je n'sais quoi Circe. Et heureusement en fait! Comme si tu avais une seule chance avec moi... » lâches-tu nonchalamment. Puis tu réalises subitement ce que tu viens de dire. Et merde... Tu viens d'admettre à demi-mot que tu étais intéressée par les femmes. Mais tu cherches rapidement à brouiller les pistes en poursuivant -et en rougissant de plus belle- : « Moi? Une âme généreuse? Je pense que tu as du te tromper de personne. Si j'étais aussi gentille, sympathique et "généreuse", ça se saurait. » Tu hausses les épaules. Par contre tu rebondis un peu vite sur les mots suivants : « Alors je t'arrête tout de suite beauté. Je ne suis pas seule. Je n'ai sans doute pas tout le lycée à mes basques comme toi et tes copines, mais je préfère n'avoir que quelques amis fidèles près à saigner pour moi et moi pour eux. Je ne sais pas si tu peux en dire autant de ton côté. » Ton cœur s'emballe sous l'agacement et l'adrénaline qui pulse dans tes veines. Et alors que tu pensais en avoir terminé, tu achèves tes dires sur : « Et je ne suis pas une brute. Tu n'arrives simplement pas à voir ce que je cache derrière tout ça en fait. Ce qui prouve que tu ne fais pas partie de mes proches. » dis-tu en approchant ton visage de celui de Circe. Vous êtes maintenant à quelques centimètres d'écarts et tu ne lâches plus son regard que tu soutiens fièrement avec un petit sourire aux coins des lèvres. Non, elle ne te fait pas peur. Son petit numéro n'a pas marché. Et non... tu... ne... lui... fais... pas... du... charme...

13/07/2022

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Circe penche sa tête sur le côté, un sourcil haussé lorsque Charlotte continue de parler, cette fois lui faisant remarquer qu'elle n'a peut-être aucune chance avec elle, et il faut dire que ça la laisse un peu perplexe. Elle a entendue les rumeurs, oui, en même temps tout tombait dans les griffes du golden crew, comme s'ils avaient le monopole des informations sur tout le monde au sein du lycée, mais elle n'y a pas réfléchit plus que ça. Parce qu'elle sent qu'elle ne devrait pas s'y intéresser, qu'elle n'a pas envie d'utiliser cette information contre elle, parce que dans le fond, ce n'est pas pour rien si son regard de biche tente de la sonder si désespérément, non ? Alors elle bat un peu des cils, préférant se redresser un peu pour reprendre un port plus droit, le menton légèrement relevé alors qu'elle glisse un sourire sur le coin de ses lèvres. Rien qu'une esquisse de douceur. "Je pense que c'est plutôt toi qui n'a aucune chance." Elle fait remarquer, mais il n'y a aucune animosité dans le son de sa voix, cette fois. Juste un murmure glissé entre elles, parce que ça serait drôle, non ? Que Charlotte lui dise qu'elle n'a aucune chance avec elle, alors qu'elle est plus populaire et que beaucoup trop de personnes la regarde avec envie. Mais elle n'ajoute rien d'autre, clairement contre l'idée de se servir de cette information que Charlotte vient de lui donner, certainement sans faire attention, pour lui faire du mal. Circe ne plaisantait pas lorsqu'elle disait qu'elle n'était pas si méchante. Elle ne dira rien non plus sur le rouge qu'elle voit s'étaler sur les joues de Charlotte, parce que quelque part ça éveille de l'intérêt en elle aussi, à la déesse, est-ce qu'elle aurait enfin percé une petite barrière chez Charlotte qui s'entoure de millions de murs ? "Je crois que l'âme généreuse était surtout sarcastique, désolée si mon ton ne semblait pas l'impliquer." Elle reprend en passant une main distraite dans sa longue chevelure, réajustant la mèche qui dégage son épaule. "Tu crois sincèrement que j'ai tout le lycée à mes pieds ?" Circe demande avec une certaine surprise, parce qu'elle ne parlait clairement pas de tout ça, certes ils sont populaires, mais de là à dire qu'ils peuvent considérer tous ces gens comme un cercle d'amis, elle n'est pas vraiment sûre. "Si, justement, je parlais aussi de mes quelques amis qui feraient tout pour moi et pour qui je ferais tout. Je ne laisserais personne touché à un cheveux de Lou, Nori ou Seth, et je pense que c'est bien réciproque aussi." Circe reprend en haussant ses épaules. "Mais tant mieux pour toi je suppose, tu arrêteras d'être aigrie un jour sans doute, Lottie." Elle ne peut s'empêcher de rajouter, le coeur encore un peu chiffonné par les mots de la blonde. Visiblement quelque chose se réveille chez Charlotte qui affirme ne pas être une brute, et ses sourcils se froncent légèrement, laissant naître un questionnement dans le fond de ses yeux océans lorsqu'elle la voit se rapprocher comme ça. Ca devrait être interdit d'empiéter autant sur sa zone personnelle, non ? Circe sent son coeur rater un battement et ses poings se serrer légèrement contre le jean de son short. "Peut-être que tu ne m'en laisses pas l'occasion, aussi ?" Elle répond un peu sèchement alors que ses yeux naviguent sur le visage de Charlotte pour l'analyser un peu avant de venir se planter dans ses yeux à elle. Deux mers déchaînées qui s'affrontent. "Oh non, ça se saurait si je faisais partie de tes proches," elle souffle en captant le sourire sur les lèvres de Charlotte. "T'es sûre que tu n'es pas une brute ? Parce que t'en tires un certain plaisir à me cracher ça." La sirène reprend dans un murmure, audible juste pour elle, la proximité fait qu'elle n'a pas réellement besoin d'élever plus que ça la voix, et elle vient glisser son pouce sur la mâchoire de Charlotte en étirant sur ses pulpeuses un sourire un brin hypocrite. "Tu devrais apprendre à manger proprement." Circe rajoute alors qu'elle quitte sa chaise, après avoir rompu la proximité entre elles, excusant son geste d'un mensonge, pour les autres, pour Charlotte aussi. "Je vais aller chercher mon eau puisque personne ne se dévoue pour m'aider." Elle rajoute en se retenant des rouler des yeux pour appuyer le dramatique et prend la direction de la cafétéria, oubliant son déjeuner derrière.

S'en est trop pour toi. Trop à supporter. Autant de suffisance, de concupiscence, de dédain, et de moquerie aussi, ne devraient pas pouvoir émaner d'une même personne. Et seuls les membres du golden club peuvent faire preuve d'autant de cruauté verbale. Pourtant, les mots de Circe te semblent tenir un double-sens. Si ses sourires expriment de l'arrogance, tu y décèles aussi de la tendresse et un soupçon de sincérité. Certes, tu es sans doute trop conditionnée et tu vois toujours le mal en eux, mais pas cette fois. Vos visages sont si proches que tu peux sentir son parfum chatouiller ton nez, tu peux détailler les traits de son visage de poupée, et tu remarques même qu'elle a des reflets merveilleux dans les iris de ses yeux. Puis subitement, la belle brise ce "contact" entre vos âmes. Tu étais presque bercée par ce sentiment nouveau qu'elle a suscité chez toi. Laissant de côté l'amertume et la rancœur, tu était prête à prendre à la lettre les mots qu'elles prononçait. Mais tu es maintenant réveillée de cette douce torpeur et tu retrouves tes chausses de rivalité. « Parce que tu as déjà exprimé l'envie d'en savoir d'avantage sur moi? Sur nous? Nos groupes sont si différents, tes copines nous voient comme les pires raclures du bahut Circe. » lâches-tu dans un soupire. Tu passes ta main sur ton visage en signe d'exaspération. « Dans une autre vie peut-être qu'on pourrait bien s'entendre, mais aujourd'hui... on est trop différentes. Et tu... nous ne sommes pas prêtes à faire les efforts nécessaires j'imagine... » Efforts pour apprendre à se connaître. Tu dis "nous", tu as failli dire "tu" alors que c'est principalement toi la fautive, mais tu ne l'admettras pas. Du moins, pas comme ça, pas tout de suite. Mais Circe reste Circe. Au moment de se lever, de partir, elle lâche un résidu de venin qui devait lui rester. Mais tu ne prends pas la peine d'y répondre. Tu souris même de la voir redevenue qui elle était il y a encore quelques minutes à peine. La princesse. La peste. Certainement pas celle que tu as failli embrasser... non...

maybe this time. (charlotte)

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