oh now you're talking to me again? ( ft. 7 )

Tu n'as pas pour habitude de laisser les gens s'approcher de toi. Et encore moins de t'ouvrir à eux. Tu as sans doute définitivement fermé ton cœur à toutes sortes d'émotions procurées par les autres. Et pourtant, avec ce nase de Seth Lindvall tu as baissé la garde. Tu l'as laissé s'approcher. Tu l'as laissé te parler, t'apprivoiser, sympathiser même. Et alors que vous commenciez à avoir une sorte de relation amicale quelconque -huh- lui il fait quoi? Il te chie dans les bottes. Il te crache au visage. Il te frappe dans le ventre devant tout le monde. Et encore, tu aurais préféré recevoir un véritable coup de poing. Parce que ce qu'il a fait est bien pire que ça. Ce lâche, ce fourbe, ce crétin de Lindvall toujours acoquiné avec les coqueluches du bahut s'est allié à eux alors qu'un mot satyrique et plus qu'outrancier te parvient, glissé dans ton casier. Tu passes les détails. Mais en gros ça disait qu'ils savaient que tu aimais brouter le gazon. Et putain de merde, t'es certaine que c'est ce con qui a bavé. En vrai t'en sais rien. Mais c'est quand tu le vois se marrer avec les autres que tu comprends. Que tu crois comprendre. Tu le pensais pas capable de te faire ça. Tu pensais pas qu'après avoir partagé ces moments précieux et secrets, il jouait en fait double-jeu. Encore une fois... Tu as été trahie. C'est un foutu patern dont tu n'arrives pas à te sortir en fait.

Ce soir, t'es de service au cinoche. T'es au comptoir des confiseries et des boissons. Tu n'es clairement pas à ce que tu fais et tu sers les gens avec un détachement encore plus marqué que d'ordinaire. Mais tu reviens subitement à toi lorsque tu entends les rires. Des rires bien trop connus. Bien trop entendus. Là tu hésites entre deux options : te cacher sous le comptoir, ou sauter par dessus pour mordre Lindvall à la jugulaire devant ses potes mortifiés. Mais tu ne choisis finalement aucune de ces deux possibilités. Tu affiches un sourire aussi fake que possible et lorsqu'ils passent tous bras-dessus bras-dessous, tu les salues avec tout l'aplomb dont tu sais faire preuve. Mais lorsqu'ils referment la porte de la salle derrière eux, tu leur envoies ton meilleur fuck, fière comme Artaban.

14/07/2022

Il avait merdé. Seth savait très bien oui qu'il avait merdé. Mais en même temps comment aurait-il dû réagir ? Autrement, c'était certain... Sauf que Seth était un pauvre con terrifié, un qui avait peur que si il osait défendre quelqu'un comme Charlie, alors tout le monde saurait que lui aussi était différent et monstrueux et répugnant... oh non il ne pensait pas ça de Charlie mais... enfin... si peut être ? Ce n'était pas contre elle mais contre ce qu'ils étaient, elle comme lui pour le coup. Et il ne savait pas comment gérer, pas comment l'accepter, surtout quand il entendant l'avis du monde face à ce sujet. Mais maintenant il se sentait vraiment mal car monstres ou pas, il n'avait pas voulu infliger ça à Charlie, elle qu'il avait approché par une curiosité malsaine mais à qui il avait réellement commencé à s'attacher. Du coup aller au ciné avec des potes, d'autres potes que le Crew, ça ne faisait que gonfler encore sa culpabilité et ses regret envers la jeune femme, tant et si bien qu'au bout du compte il avait finalement décidé de faire quelque chose de con : Abandonner ses amis et aller la voir malgré sa trahison.

Et bien sûr ça aurait été beau qu'il les plantes là, qu'il dise qu'il devait réparer une faute et qu'il aille la voir devant tout le monde. Mais hey, il ne fallait pas rêver non plus. Non il avait simplement dit à ses camarades, une fois tous installé, qu'il avait besoin de passer aux toilettes et de là il avait juste quitté la salle, retournant dans le grand hall. Et par chance il n'y avait personne, pas de retardataires, pas d'autres client venu acheter des confiseries ou autres, juste Charlie et personne d'autre qu'il ne puisse voir en soit. Sauf que... maintenant il faisait quoi ? Bah oui, il fallait l'approcher et lui parler en sachant très bien comment ça s'était terminé la dernière fois. Il avait donc prit son courage à deux mains, s'approchant du comptoir en tentant de faire comme il avait toujours su faire : Comme ci tout allait bien « Hey, t'es aux confiseries aujourd'hui, c'est cool ! Perso je pourrais tellement jamais résister à piquer dans le popcorn, je serais sans doute le pire employé. » tentant un petit sourire, à moitié appuyé sur le comptoir avant que son sourire ne s'estompe « Écoute Charlie... à propos de la dernière fois je... Je suis désolé. C'était pas... c'était pas ce que je voulais... »

Oh non... Il approche. penses-tu en ton for intérieur. Tu le vois qui s'avance. Il est clairement lisible sur son visage la gêne, l'angoisse et l'innocence. Quant à toi, tu restes fidèle à ton sentiment premier : tu vas jouer la carte de l'indifférence. Après tout, ce n'est pas la première fois que Seth, ce couard, te fait faux bond. De temps en temps, il a besoin de toi, il t'apprécie, il se confie, il s'intéresse... Et puis dès que les "cool kids" se pointent, il rapplique auprès d'eux au premier claquement de doigt, la queue entre les jambes. Le pire dans tout ça, c'est que tu peux le comprendre. En revanche, ce qui ne passe pas, c'est qu'il prenne part aux moqueries répétées de ces abrutis lorsqu'ils parlent de toi. Clairement, c'est le genre de choses qui te font vriller. Qu'il soit hypocrite, avec eux ou avec toi, passe encore... Mais qu'il s'implique dans leurs facéties, ça te touche un peu trop. Cela prouve que tu t'es trop exposée en fait. Tu t'es ouverte, tu tiens à lui. Et qu'est-ce qu'il fait? Il te trahit, comme les autres. Alors quand Seth se pointe au comptoir, qu'il te sort sa fausse sympathie et qu'il te lâche des banalités, tu ne peux faire autrement que la battre froid. « Bonjour Monsieur, que puis-je vous servir? Pop-corn? Boisson fraiche? Une barre chocolatée peut-être? » actrice studio. Tu feins l'engouement, la joie et la disponibilité, le tout associé à ton meilleur sourire de façade. Puis viennent ses excuses, et là tu perds toute envie de jouer la comédie. Ton visage retombe dans une moue neutre. Seth termine son plaidoyer et tu as la décence de le laisser terminer, au ca sou il dirait quelque chose sensé. Mais non. « Seth... Arrêtes. Tu te fais du mal. Tu as choisi ton camp depuis longtemps. J'ai eu la bêtise de penser que tu pouvais réellement tenir à moi, ou à ce qu'on partageait. Mais je me suis trompée. Ca arrive. Je ne t'en veux pas. Tu es... Un golden boy. C'est dans ta nature. Tu déçois les gens comme moi. » Puis tu te décales pour voir s'il n'y a pas un vrai client qui se pointe.

14/07/2022

Sa manière de faire comme ci elle ne le connaissait pas en premier lieu avait fait mal. En même temps il s'attendait à quoi, hein ? Pourtant il avait réussit à l'atteindre malgré tout, à la pousser à s'adresser à lui, mais il n'était pas certain au vu de son discours que ce soit franchement mieux. « Mais... c'est le cas, je te jure Charlie ! C'est juste que... c'est... pas aussi simple. » il se détestait, il savait à quel point ses arguments ne tenaient pas la route, à quel point prononcé ainsi ils pouvaient être odieux. Mais elle ne comprenait pas, ce n'était pas qu'une question d'oser s'afficher avec elle ou non, c'était aussi vis à vis de ce qu'il cachait. « Écoute, je m'en veux vraiment. Je sais que j'ai mal agit mais... j'ai juste paniqué sur le coup ! Tu sais comment sont les autres. Je ne pouvais pas me permettre de... de ne rien dire... » il sentait que c'était foireux. Chaque parcelle de son corps lui hurlait qu'il s'enfonçait un peu plus chaque fois qu'il l'ouvrait. Au final il avait mit ses mains sur son visage, s'effondrant à moitié sur le comptoir en soupirant face à sa propre connerie « Ok je sais, ça sonne horrible. Mais tout ce que je peux te jurer c'est que c'était vraiment pas ce que je voulais ! Je t'apprécie beaucoup Charlie, je te jure ! »

Une porte s'était ensuite ouverte, faisant sursauter Seth qui observa qui arrivait, mais rien de plus qu'un inconnu qui semblait aller aux toilettes. Bon, tant que c'était tout sauf ses potes alors tout allait bien. « Je veux te prouver que je pense tout ce que je te dis. Je ne joue pas avec toi. C'est juste que... c'est plus compliqué que tu ne le pense. Et... j'aimerais t'expliquer un jour, mais s'il te plaît, laisse moi une chance de me rattraper. » ce lien créé par la curiosité et le besoin d'en savoir plus sur quelqu'un comme lui dans un sens s'était en effet changé en un réellement attachement. Il appréciait la présence de la jeune femme alors vraiment il ne voulait pas que ça s'arrête juste là comme ça. « S'il te plaît Charlie... »

S'il y a bien une chose dont tu peux te targuer, c'est d'avoir un grand cœur. Il est certes caché sous une grosse couche de rancœur, d'amertume et de prudence, mais il est bien là et il a une dose d'amour à donner. Mais cet amour, tu ne le donnes pas à n'importe qui. Tu ne dispenses pas ta douceur, tes conseils et ta bienveillance à tors et à travers. Pourtant, avec Seth, tu as le sentiment d'avoir gaspillé ton temps et ta salive. Le brun a beau se morfondre et se confondre en excuses plus tarabiscotées les unes que les autres, une fois trompée il n'est pas aisé de regagner ta confiance. Et encore moins ton amitié. Parce qu'il faut dire les termes : Seth glisse doucement hors de la case "amis". Il n'est pas à son premier galop d'essai, et ce n'est pas la première fois qu'il te fait ce genre de coup foireux.
Si tu maintenais les apparences avec un sourire glacial sur le visage et des yeux inexpressifs, à présent tu n'affiches plus qu'un air détaché. Tu t'accoudes sur le comptoir tant la tirade de ton "ami" s'étire en longueur. Le menton dans la paume de ta main, tu prends une moue qui frôle l'insolence mais tu considères qu'il ne mérite rien de plus que ce que tu ne lui donnes à présent. « Moui... Seth... Je... » A chaque fois que tu essaies de prendre la parole, le bougre continues de plus belle. Il est sur sa lancée et il n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Mais à un moment, tu arrêtes de faire semblant et tu te redresses. A bien y faire gaffe, tu remarques que vous n'avez pas une si grande différence en terme de taille. Si ça n'importe que peu, en apparence, tu sens que tu es subitement légitime pour lui faire les reproches qu'il mérite. « Seth, arrête-toi là. Ton misérabilisme n'a pas d'emprise sur moi. Cela ne m'attendrie pas le moins du monde eten plus je n'y crois pas, ou plus, une seconde. La seule vérité Seth, c'est que tu es un Golden Boy. Tu fais partie de ce groupe qui se pense supérieur aux autres, qui méprise les gens comme moi et qui se moque du mal qu'ils peuvent faire autour d'eux. Vous êtes toxiques. Vous êtes imbus de vous-mêmes. Et vous puez l'arrogance à plein nez. A tel point que vous m'en donnez la nausée. Et n'essaie pas de me faire croire que si la situation se reproduisait, tu ferais les choses différemment. Parce que c'est faux. Si demain ton potes décident que ma façon de m'habiller ne leur convient pas, tu vas opiner du chef. Ou s'ils décident de m'afficher devant le lycée parce que selon eux "j'aime les filles", tu feras partie du groupe qui rigolera avec eux. » Tu reprends ton souffle Charlie. Sans t'en rendre compte, tu réalises que tu t'es laissée portée par les mots et que tu t'es subitement agacé. Ton cœur bat à tout rompre dans ta poitrine. Mais pourquoi? Ce petit con compterait-il plus que le simple camarade à tes yeux? Avait-il réussit à se faire une place de choix parmi tes proches? Espérais-tu naïvement qu'il prendrait ta défense plutôt que de t'attaquer avec les autres mongoles? Tu poses les mains sur la vitre en verre du comptoir des pop-corns qui crépitent encore. « Seth, tu es un lâche. Et pas que pour ça... Tu te mens à toi-même. Je crois que c'est même pire que de me mentir à moi. »

@Seth lindvall

14/07/2022

Seth essayait vraiment de toutes ses forces d'arranger les choses, de 'excuser. Mais c'était terrible, plus il s'entendait parler, plus il avait lui même envie de se frapper. Il se mettait à la place de Charlie, ce qu'il ressentirait si il entendait ce genre d'excuses et il détestait ça. Mais justement, il s'imaginait si il finissait à la place de Charlie et ça le terrifiait, tant est si bien que même si il ne voulait pas agir de la manière dont il le faisait, bah il le faisait quand même par crainte et ça avait tendance à surpasser ses bonnes intentions. Du coup c'était presque sans surprise qu'il pouvait voir Charlie exploser même si ça le meurtrissait un peu plus car... il s'était vraiment attaché à elle, il le jurait... Et le pire c'est qu'il ne pouvait même pas lui donner tort. Autant il n'était pas totalement d'accord sur ce qu'elle disait sur le Crew. Il savait qu'en effet ils étaient assez superficiels, que les filles pouvaient se montrer très mauvaises parfois mais au fond ils n'étaient vraiment pas méchant, au fond ils étaient vraiment sympa, ils ne savaient juste, tout comme lui, pas le montrer. Mais pour le reste, pour le fait de recommencer les mêmes erreurs, de ne pas réussir à trouver le courage... il avait baissé les yeux, admettant de cette manière qu'elle avait raison.

« Je suis un lâche oui... » avait-il fini par répondre, brisant ce léger silence qu'il avait laissé s'installer « Je suis terrifié par tellement de choses. Et tu as raison, si ça devait recommencer je recommencerais sans doute les mêmes conneries. Au mieux je pourrais ne pas y prendre part mais je trouverais pas le courage de juste me dresser contre eux. Et je... je... » il avait fermé les yeux, tentant de réfléchir, avant de juste laisser sa tête tomber contre le comptoir « Je trouve même pas d'argument valable qui ne soit pas totalement injuste avec toi. T'as toutes les raisons de m'en vouloir et d'être en colère. De ne plus vouloir avoir affaire avec moi. » la tête toujours contre la surface, passant ses mains dans ses cheveux avant de se redresser « Mais je vais demander l'impensable et te demander, malgré tout, de me laisser une nouvelle chance. J'apprécie vraiment de passer du temps avec toi... et j'ai pas envie que ça s'arrête. Tout ce que je peux te promettre c'est de vraiment essayer de faire mieux. Et je te jure je me sens nullement supérieur à toi, ni à qui que ce soit d'ailleurs. » et il était on ne peut plus sincère. Il ne se sentait supérieur à personne, si il agissait comme il le faisait ce n'était pas par ego, mais par envie d'être aimé.

13/06/2022

@Seth Lindvall Archivé suite suppression de Charlotte.

oh now you're talking to me again? ( ft. 7 )

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