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  • Through the cracks | ft. Charlotte Austin

Crystal Hill
Crystal Hill
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Through the cracks | ft. Charlotte Austin Empty # Through the cracks | ft. Charlotte Austin - Jeu 8 Sep - 22:55

She calls out "I love you!" I can hear through the cracks.
ft. @Charlotte Austin

Sur son vélo vert, Crys remontait les rues de Hawkins. Depuis la maison de ses parents, elle avait longé la lisière de Mirkwood (Sherwood, dans son jargon), traversé le centre-ville, était passée devant le collège et le lycée, puis avait pédalé le long des rues légèrement en côte de Cornwallis, vers la maison de Charlotte.

Charlotte, Crys l’avait connu surtout et avant tout par le Hellfire Club. Elle l’avait d’ailleurs longtemps appelée dans sa tête par le nom de son personnage. Ce n’est qu’en redoublant et en atterrissant dans sa classe cette année que Crys entendit réellement son véritable nom. C’était un soulagement pour elle, de pouvoir la côtoyer en classe. Elle n’avait plus le droit de se rendre au Hellfire, mais à travers Charlotte, Crys en entendait encore parler, pouvait savoir ce qu’il advenait de la campagne et du reste de ses compagnons d’aventures.

C’était la première fois que Crys se rendait chez Charlotte. Elles avaient un exposé sur l’histoire américaine à préparer pour le Lundi suivant, l’enseignant les ayant mises toutes les deux sur le sujet de Lewis et Clarke. Ne voulant pas venir les mains vides, Crys était passée la veille à la bibliothèque pour faire quelques recherches préalables et surtout photocopier des illustrations pour pouvoir décorer d’éventuels supports visuels.

Dans l’air doux du début de soirée d’été, Crys descendit de son vélo devant la maison de Charlotte. Son coeur battait la chamade, à cause de l’exercice se dit-elle, en s’approchant de la porte de la demeure. Elle approcha sa main de la porte et frissonna. L’espace d’un instant, une vision d’un monde semblable à celui-ci, mais plus sombre, plus humide, comme en décomposition, se succéda à celle de la porte fermée de sa chambre qu’une présence menaçante tambourinait d’un autre monde. Crys se rappela qu’elle avait pris ses médicaments le matin-même, et que tout cela n’avait été que des hallucinations, dont elle était à présent préserver. Crys frappa donc à la porte, et attendit que quelqu’un lui réponde.
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