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DETENTION (ft opal)
- InvitéInvité
# DETENTION (ft opal) - Dim 17 Juil - 12:45
Te voilà contrainte de rester une heure de plus en classe. Tu écopes d'une heure de colle tout ça parce que tu t'es prise la tête dans les couloirs avec Opal. Oui, avec Opal. Une des abeilles du groupe des winners du bahut. Elle t'est rentrée dedans dans les couloirs. Tu n'allais tout de même pas te laisser faire, si? Il a fallu la remettre à sa place, la bougre. Parce qu'en plus, ses copines derrière se foutaient ouvertement de ta gueule alors...
Maintenant, t'es penchée sur ta table, ton pupitre trop serré, et t'as mal aux fesses sur cette chaise trop dure. C'est psychologique en fait, parce que durant la journée elle te gêne pas plus que ça cette chaise. Mais y a autre chose qui te met mal à l'aise, c'est cette sensation d'avoir deux points qui dardent contre ton dos. En effet, tu sens presque le regard de la brune qui crève ta veste de cuir.
C'est au bout de vingt minutes que tu craques. Tu ne tiens plus. Tu te retournes presque violemment et là tu fixes du regard Opal qui est affairée à ses devoirs. Le temps qu'elle lève les yeux sur toi, tu lui dis comme si elle était la seule coupable de ta présence ici : « Alors quoi?! T'es contente? T'as pas quelque chose à me dire? Tu voudrais pas au moins t'excuser pour m'avoir faite atterrir ici avec toi? » cries-tu dans un chuchotement que tu espères être assez discret pour ne as t'attirer les foudres de la surveillante. Tes cheveux tombent sur ton visage, mais tu ne prends même pas le temps de les faire passer derrière tes oreilles. Tu espères surtout qu'ils te donnent un air mauvais pour s'associer à ton regard assassin. Mais pas du tout...
# DETENTION (ft opal) - Dim 17 Juil - 23:22
Détention @Charlotte Austin
Flashback
C’est l’année des premières fois. Depuis quelques mois, Opal enchaine les nouvelles expériences. Le déménagement, le lycée, les activités extra-scolaires, la sociabilisation… Et parmi toutes les choses dont elle avait entendu parler au sujet de l’école, il y avait bien une chose qu’elle ne pensait jamais avoir à expérimenter : l’heure de colle. Pour elle, l’heure de colle était réservée aux élèves « rebelles », du genre qui ne font pas leurs devoirs, qui répondent aux professeurs ou qui se battent dans les couloirs. Opal ne se considère pas appartenir à cette catégorie. Elle a toujours été une élève disciplinée. Alors oui, ok, son ancienne école c’était sa maison et ses anciens professeurs, ses parents, mais toute personne l’ayant ne serait-ce qu’un peu côtoyée depuis son arrivée, jeunes ou adultes, partageraient cet avis. Opal ne fait pas de grabuge. Et pourtant, la voilà en salle de détention avec sa partenaire de crime. Le système est quand on y pense, plutôt étrange. On met dans la même pièce les deux personnes qui ont manqué d’en venir aux mains, sans leur laisser l’occasion de s’expliquer et de s’excuser, obliger d’être dans la même pièce sans pouvoir se parler. Une drôle de pédagogie. On ne l’a pas élevé ainsi. Quand il y a une dispute parmi les membres de la fratrie, ils prenaient le temps de se poser, d’exprimer chacun leur tour leur ressenti mutuel pour parvenir à des excuses et une réparation.
Le prétexte de cette détention est ridicule. Une simple bousculade dans les couloirs. Accidentelle en plus ! Elle était distraite, elle voulait rattraper le reste de ses copines cheerleaders, elle n’a pas vue Charlie. Cette dernière a démarré au quart de tour, sans lui laisser l’occasion de prononcer le moindre mot d’excuse. D’habitude Opal serait restée calme, elle aurait compris que Charlie était contrariée et que sa colère résultait de plusieurs facteurs dont elle n’était nullement responsable. Mais pas aujourd’hui. Tous les ingrédients d’un cocktail explosif étaient réunis pour qu’elle pète un câble. @Pyrrha Zafeiris qui sort de la chambre de Jasper, le matin, ce qui signifie qu’elle a passé la nuit chez eux. Encore. Ses parents qui sont de garde au laboratoire ce soir. Encore. Ce qui veut dire que la soirée jeux est reportée. Encore. Les filles de la bande qui font des références qu’elle ne comprend pas et ça lui donne la sensation d’être une idiote. Encore. Opal fait tout pour s’intégrer, elle se considère comme une personne plutôt sympathique et il suffit qu’elle bouscule par accident pour se faire hurler dessus. Non. Ça va cinq secondes. Elle ne mérite pas ça. Alors elle répond, elle montre les crocs elle aussi. Des phrases passe-partout qu’elle aurait pu beugler à n’importe qui. « C’est quoi ton problème ? Parle-moi autrement. Calme-toi, sinon je vais te calmer. » Encouragée par ses copines derrière elle. Le ton est monté, un professeur est sorti de sa classe et les a punies. Sans chercher à comprendre ce qui s’était passé.
Charlie est devant elle, dans la salle de détention. Opal peut la voir fulminer, une aura pleine de rancœur auréoler autour d’elle. Elle voudrait dire quelque chose, lui dire qu’elle est désolée mais Charlie lui tourne le dos et lui fait bien comprendre qu’elle n’a pas envie de parler. Alors Opal ouvre ses cahiers et se met au travail. Elle a des devoirs à faire, qu’elle aurait pu faire tranquillement chez elle, mais non. Plusieurs minutes s’écoulent avant un brusque mouvement de chaise et la voix de Charlie qui la tirent de ton travail. La confrontation arrive. Opal veut que ça se passe bien. Un dialogue posé et apaisé. Alors elle se prépare mentalement, lève doucement les yeux et écoute Charlie cracher sa frustration. Elle la tient responsable de ce qui est arrivé, chuchotant ses reproches avec violence, regard noir à travers ses cheveux en bataille. Surprenant à quel point elle peut être jolie même dans cette situation. Reste concentrée. Message clair, pense message clair.
« Arrête de me tenir responsable. C’était un accident, je ne voulais pas te bousculer. C’est toi qui as commencé à t’emballer pour rien. Je t’ai à peine frôler… » Elle se pince la lèvre. Pourquoi elle n’y arrive pas ? Avec Jasper, quand ils se disputent, elle arrive à suivre le protocole de résolution de conflit appris par ses parents. Cela ne lui pose aucun problème de reconnaître ses torts. Cela prend littéralement cinq minutes, parfois dix, ils se prennent dans les bras l’un de l’autre et fin. Alors pourquoi pas avec Charlie ? Non pas qu’elle ait envie de la prendre dans ses bras, mais elle aimerait pouvoir mettre les choses à plat avec autant de facilité.
Le prétexte de cette détention est ridicule. Une simple bousculade dans les couloirs. Accidentelle en plus ! Elle était distraite, elle voulait rattraper le reste de ses copines cheerleaders, elle n’a pas vue Charlie. Cette dernière a démarré au quart de tour, sans lui laisser l’occasion de prononcer le moindre mot d’excuse. D’habitude Opal serait restée calme, elle aurait compris que Charlie était contrariée et que sa colère résultait de plusieurs facteurs dont elle n’était nullement responsable. Mais pas aujourd’hui. Tous les ingrédients d’un cocktail explosif étaient réunis pour qu’elle pète un câble. @Pyrrha Zafeiris qui sort de la chambre de Jasper, le matin, ce qui signifie qu’elle a passé la nuit chez eux. Encore. Ses parents qui sont de garde au laboratoire ce soir. Encore. Ce qui veut dire que la soirée jeux est reportée. Encore. Les filles de la bande qui font des références qu’elle ne comprend pas et ça lui donne la sensation d’être une idiote. Encore. Opal fait tout pour s’intégrer, elle se considère comme une personne plutôt sympathique et il suffit qu’elle bouscule par accident pour se faire hurler dessus. Non. Ça va cinq secondes. Elle ne mérite pas ça. Alors elle répond, elle montre les crocs elle aussi. Des phrases passe-partout qu’elle aurait pu beugler à n’importe qui. « C’est quoi ton problème ? Parle-moi autrement. Calme-toi, sinon je vais te calmer. » Encouragée par ses copines derrière elle. Le ton est monté, un professeur est sorti de sa classe et les a punies. Sans chercher à comprendre ce qui s’était passé.
Charlie est devant elle, dans la salle de détention. Opal peut la voir fulminer, une aura pleine de rancœur auréoler autour d’elle. Elle voudrait dire quelque chose, lui dire qu’elle est désolée mais Charlie lui tourne le dos et lui fait bien comprendre qu’elle n’a pas envie de parler. Alors Opal ouvre ses cahiers et se met au travail. Elle a des devoirs à faire, qu’elle aurait pu faire tranquillement chez elle, mais non. Plusieurs minutes s’écoulent avant un brusque mouvement de chaise et la voix de Charlie qui la tirent de ton travail. La confrontation arrive. Opal veut que ça se passe bien. Un dialogue posé et apaisé. Alors elle se prépare mentalement, lève doucement les yeux et écoute Charlie cracher sa frustration. Elle la tient responsable de ce qui est arrivé, chuchotant ses reproches avec violence, regard noir à travers ses cheveux en bataille. Surprenant à quel point elle peut être jolie même dans cette situation. Reste concentrée. Message clair, pense message clair.
« Arrête de me tenir responsable. C’était un accident, je ne voulais pas te bousculer. C’est toi qui as commencé à t’emballer pour rien. Je t’ai à peine frôler… » Elle se pince la lèvre. Pourquoi elle n’y arrive pas ? Avec Jasper, quand ils se disputent, elle arrive à suivre le protocole de résolution de conflit appris par ses parents. Cela ne lui pose aucun problème de reconnaître ses torts. Cela prend littéralement cinq minutes, parfois dix, ils se prennent dans les bras l’un de l’autre et fin. Alors pourquoi pas avec Charlie ? Non pas qu’elle ait envie de la prendre dans ses bras, mais elle aimerait pouvoir mettre les choses à plat avec autant de facilité.
- InvitéInvité
# DETENTION (ft opal) - Lun 18 Juil - 15:21
Tu t'es laissée emportée, encore une fois. Ton tempérament te joue souvent des tours, et en l'occurrence il t'a mené jusqu'à cette heure de colle inutile. Tu te sens bête, mais rien n'y fait, tu as besoin de déverser ta colère sur quelqu'un. Et qui de mieux que celle avec qui tu t'es prise la tête? Qui de mieux qu'une des abeilles du groupe des pimbêches? Ouais.
Tu t'es tournée d'un coup, tu as fait volte-face sur ta chaise et dans un souffle tu as déversé ton venin sur le minois de la belle brune. Mais alors que dans ta colère tu espérais la déstabiliser, elle semble plus que sereine. On pourrait dire qu'elle était prête à en découdre en un sens. Opal répond avec fermeté, mais avec une grande douceur qui te laisse incertaine. Presque perdue, tu maintiens ton regard dans celui de la belle et tu y plonges même pendant quelques secondes. Oui, elle est belle. Et non elle ne t'a jamais laissée indifférente. Mais... Vous n'êtes pas du même monde! Et puis elle n'a d'yeux que pour les types de l'équipe de foot sans doute, ou pour les basketteurs. Hell, si ça se trouve elle craque même pour ce toquard de Lou! Et toi t'es là comme une paumée à la regarder sans savoir quoi dire. Réveille-toi Charlie! cries-tu en ton for intérieur. Puis tu secoues la tête comme si tu tentais de te vider la tête de vilaines pensées.
Alors tu poses ta main sur sa table. Près de la sienne, sans y prendre garde. Tu essaies de maintenir une véritable composition en lui disant : « Ouaiiis... tu m'as frôlé. Et c'était pas assez dégoutant pour toi? Hm? C'était un pari avec tes potes peut-être? Qui supportera son contact le plus longtemps? Ben t'as perdu! » Et comme pour assener la sentence, tu prends dans ta main -subitement fragile- celle d'Opal. Tu viens même enlacer vos doigts ensemble en une poignée de main presque romantique. Tu restes comme ça sans bouger quelques instants pour voir ce que la belle brune allait faire, mais tu restes prête à tout venant de sa part.
Tu te rends soudainement compte que ton rythme cardiaque s'emballe, que ton souffle se fait plus lourd, et que ta jambe droite se met à trembler toute seule. Mais quoi? Tu serais anxieuse? Gênée? Trop intéressée... Et ça te fait peur.
# DETENTION (ft opal) - Lun 18 Juil - 20:18
Détention @Charlotte Austin
Flashback
Charlotte la défie du regard, reste fixée tel un félin prêt à bondir. On peut presque l’entendre grogner. Opal ne sait pas ce qui se passe dans sa tête à ce moment-là, mais ça doit être bien violent. Elle n’est pas sûre de vouloir savoir, si c’est pour découvrir que Charlotte s’imagine lui planter des aiguilles façon poupée vaudou. Pourtant elle donnerait n’importe quoi pour comprendre la raison de cette colère. Alors elle inspire, elle se focalise sur sa respiration, sur l’air qui circule à chaque inspiration et expiration, comme ses parents lui ont appris. Elle ne veut pas s’énerver, s’emporter et gâcher l’occasion d’apaiser les tensions avec sa camarade. Ce n'est pas dans son caractère mais Charlotte a réussi à l’énerver à un point qu’elle n’aurait pas soupçonné. Une main se pose sur son pupitre, tout près de la sienne. Opal ne baisse pas les yeux pour regarder l’intrusion dans son espace personnel, elle soutient le regard azuré, brûlant d’agressivité, mais elle peut sentir la chaleur de leur épiderme respectif à proximité. Dégoûtant ? Pourquoi est-ce qu’elle aurait trouvé leur contact accidentel dégoûtant ? Quel genre de frappé se lancerait le pari d’aller la toucher et de rester le plus longtemps possible sans être révulsé ? Là, elle n’y comprend vraiment rien, elle a l’impression que Charlotte parle un autre langage ou s’adresse à une autre personne. Elle fronce les sourcils, ouvre la bouche pour demander de développer son propos mais tu sens sa main s’emparer de la tienne et vos doigts qui s’entrelacent. Surprise, elle brise le contact visuel pour vérifier qu’elle n’est pas en train d’halluciner. Elle fixe leurs mains, relève les yeux pour voir l’expression de Charlotte. Impossible de savoir si elle se paie sa tête ou non. Opal se fige pendant ce qui lui semble des heures. On lui a déjà pris la main, ses parents, ses frères et sœurs, ses copines cheerleaders… Mais là, déjà, elle ne s’y attendait pas et elle ressent quelque chose de spécial. Une sorte de courant, une conversation silencieuse. Elle pose sa main libre sur celle de Charlotte, l’enserrant doucement, avec tendresse. « Pourquoi est-ce que tu penses ça ? On se tient la main, là et c’est pas dégoûtant. Moi en tout cas, je trouve pas ça désagréable. On t’a déjà embêté avec des défis débiles, c’est ça ? » Elle vient de débarquer dans la faune lycéenne, elle en ignore les codes, elle en découvre les joies mais commence à entrevoir les revers et les vices. Charlotte ne fait pas partie des gens cools. Elle a déjà entendu les autres se moquer d’elle. « J’aurais jamais accepter un pari aussi débile. J’ai rien contre toi. » Au contraire, elle a envie d’en savoir plus sur elle.
- InvitéInvité
# DETENTION (ft opal) - Mer 20 Juil - 21:55
- Mauvaise foi quand tu nous tiens. Tu n'as jamais été aussi convaincue de quelque chose. Selon toi, si Opal ne t'avait pas bousculé et si elle s'était tout simplement excusé, tu ne serais pas ici. Et pourtant, tu y es. Tu es coincée en retenue alors que tu pourrais être chez toi avec Rory à fomenter votre meilleur plan pour faire chier les Golden Boys. Mais non. Et le comble de la chose? Tu es ici avec l'une d'entre "eux". Eux, oui. Ces gosses qui ne font que te pourrir la vie au quotidien, il faut en plus que tu apprennes à supporter la douce et tendre Opal. Puis sur un coup de tête, n'y tenant plus, tu cherches à savoir pourquoi elle t'a fait ça. Et puis si par la même occasion tu peux l'embêter un peu... Cela fera coup double. Mais quelle ne fut pas ta surprise lorsque la belle brune pose sur toi son regard si doux, si apaisé et en plus lorsqu'elle serrer tendrement ta main entre ses doigts tu vois toute ta véhémence retomber en flèche.
Tu hésites un instant. Retirer ta main et lui demander ce qu'elle fait, ou bien profiter de la situation pour la mettre d'avantage mal à l'aise et la pousser à bout. Aucune des deux solutions ne sera choisie. « Euh-je... C'eeeest... Opal... » Wow. Bravo Charlotte! T'étais sensée dire quoi déjà? Subitement perdue, tu te sens comme dans une bulle de douceur et de tendresse. Et t'as pas l'habitude de ça.
Tes doigts toujours emmêlés avec ceux de ta compagne de retenue, tu cherches doucement à te défaire de cette sublime emprise. Et ce faisant, tu réponds enfin aux question posées : « Opal... T'es potes sont pas aussi gentils que toi. Alors oui, eux ils adoooorent se moquer des gens comme moi. Et tu peux pas me dire que tu n'as jamais rien remarquer. Après rassures-toi, ça fait un moment que je les pratique et j'ai appris à vivre avec leurs piques et leurs brimades... » et tu affiches un léger sourire associé à un regard emprunt de tristesse.
# DETENTION (ft opal) - Jeu 21 Juil - 23:02
Détention @Charlotte Austin
Flashback
Une foule d’émotions passe sur le visage de Charlotte. Elle semble hésiter en tout un tas d’options. Opal ne la presse pas pour répondre. Elle lui laisse prendre le temps qu’il faut. Quand enfin les premiers mots sortent, c’est une série sans connexion entre eux. C’est drôle. C’est mignon. Ça lui rappelle son petit frère qui essaie de s’expliquer mais qui sort tout ce qui lui passe par la tête, dans un désordre des plus confus. Elle contient son envie de rire pour ne pas la vexer et risquer de briser l’atmosphère qu’elle a réussi à créer. Charlotte éloigne sa main des siennes. Opal éprouve la désagréable sensation qu’on lui arrache un membre. Comme si ses mains ne pouvaient plus se passer de celle de Charlotte. Pour oublier la douleur, elle se concentre sur les explications de Charlie. C’est vrai, ses amis, les cool kids, ne sont pas toujours tendres. Ils se moquent souvent des autres, ils les prennent un peu de haut parfois. Mais c’est pour rire. C’est volontairement exagéré. Nori et Circe adorent surjouer, elles en font des caisses parce qu’elles sont comme ça, très théâtrales. Lou vient de la Californie, c’est une autre ambiance que Hawkins. Tout est plus branché en Californie. Opal le sait, elle en vient. Hawkins en comparaison, c’est vraiment le trou du cul du monde. C’est craignos. Elle y trouve un certain charme mais quand même… Elle comprend complètement que Lou n’aime pas cette ville. Alors oui, ça lui donne un air un peu dédaigneux mais il n’est pas méchant. Et Seth.. Seth est adorable, okay ? On dit pas de mal de lui. Quant aux cheerleaders, elles sont belles, elles sont populaires et elles le savent. Ceux sont les étoiles de Hawkins High. Et parfois les étoiles peuvent être un peu froides, habituées à évoluer dans le ciel, loin du commun des mortels. Opal a remarqué tout ça mais… mais ceux sont ses amis. Ils ont toujours été gentils avec elle, ils l’ont accueillie quand elle était la nouvelle qui ne connaissait rien ni personne, qui n’avait jamais vu une salle de classe, ni une cafétaria. Un véritable alien. Et au lieu de se moquer d’elle, de la rejeter, de la laisser se perdre dans cet univers inconnu, ils l’avaient intégré dans leur cercle. Dès la première semaine les filles du club l’avaient invitée à leur soirée pyjama mensuelle alors qu’elles se connaissaient à peine. Les cool kids avaient organisé une fête en son honneur, « bienvenue dans le trou du cul du monde » et ils lui avaient présenté tous les gens à connaitre au lycée. « Ils sont gentils quand on les connait. » Quand on est du bon côté de la barrière. Elle sait. Charlie ne les a jamais connus gentils avec elle. Tous les jours, elle doit se préparer à les affronter, à essuyer leurs remarques acérées. Voilà pourquoi elle a réagi avec autant de violence. Parce qu’elle est sur le fil du rasoir en permanence. Une cocotte-minute qui boue, qui tente de garder son couvercle mais qui menace de déborder. « Ils peuvent être durs parfois. Je suis désolée que tu ais à subir ça. » Puis elle sourit, malicieuse, parce qu’elles ne vont pas continuer à se morfondre toute l’heure alors qu’elles ont l’occasion de passer du temps tranquilles, sans témoins médisants. « Dooonc… ça veut dire que tu me trouves gentille ? Tu n’es pas mal dans ton genre quand tu veux aussi. »