Samedi. Si avant c’était un jour qu’elle adorait ce n’était plus le cas aujourd’hui. La jolie rousse trouvait l’air de la maison toxique, l’air de la ville l’était tout autant pour elle mais l’avantage de sortir était qu’elle s’évitait les remarques de sa tante. Pourtant, Liv sait que c’est pour son bien qu’elle insiste pour la faire sortir, qu’elle lui parle de se faire des amis, d’être une « vraie fille » mais tout cela, ce n’est pas elle. Et elle le saurait si s’était intéressé à sa nièce par le passé ou alors c’était les parents de Liv qui l’a gardaient à l’écart. La belle rousse n’en sait rien, la belle rousse s’en moque royalement. Elle préfère râler dans son coin et saisir l’occasion de quitter la maison avec quelques billets qu’elle va surement dépenser pour acheter une nouvelle cassette ou pour faire quelques parties d’arcade. Peu importe, elle chevauche son vélo comme si il pouvait l’emmener au bout du monde et traverse la ville pour rejoindre le centre commercial. C’est le genre de lieu qu’elle déteste. Assise sur un banc, elle regarde les gens qui passent, casque sur les oreilles et bien rapidement, elle s’ennuie. Alors elle se lève et flâne devant les quelques boutiques qu’elles croisent et qui ne l’attire pas. Puis un cri se fait entendre provocant un léger rire chez Liv qui trouve cela ridicule mais qui s’en moque. Elle continue son chemin, incapable de deviner que ce cri pourrait être pour elle. Après tout, pourquoi on l’appellerait ainsi ? Le jeune homme est un inconnu et même si elle l’avait déjà croisé, pourquoi est-ce qu’il l’appellerait comme cela ? Pourtant, en un claquement de doigt il se poste devant elle. Liv le dévisage regardant de haut en bas sans comprendre. Soupirant, en se disant qu’il était surement aussi taré que cette ville. La rousse ne dit rien, elle écoute le monologue tout en regardant autour d’elle pour s’assurer que ce ne serait pas une mauvaise blague. Parce que oui, si la rousse n’a pas vraiment d’amis en ville, elle a déjà contrarié une ou deux personnes avec ses remarques. "T’as fini ?" La question est sérieux, l’air sur son visage. " Tu vois le restaurant là-bas, tu vas les voir et tu demandes un verre d’eau avec du jus de citron, ça va te faire redescendre et après tu pourrais aller raconter cela à quelqu’un que ça intéresse."Poli ? Liv ne l’est pas vraiment, elle aimerait pourtant mais sa nature la rend trop direct, trop franche. Et puis, elle le connait pas ce type bien qu’il n’est pas l’air méchant. Bien que même si il n’en a pas conscience, elle a essayé d’être gentille avec lui.